Réseau France 3
Journaux « grandes régions » et autres dispositions sanitaires: où en est-on ?

Dès ce lundi 3 janvier, une rencontre a eu lieu entre Delphine Ernotte Cunci, Laurence Mayerfeld et les organisations syndicales représentatives.

La direction nous a exposé sa forte crainte d’un emballement tel que notre capacité à assurer nos rendez-vous d’information régionale était menacée. Et qu’il s’agissait de protéger nos organisations, le temps d’éponger des effets des fêtes en matière de contamination. Des chiffres pour illustrer cela : on comptait 100 salariés positifs la semaine dernière dans le seul réseau régional (quand les chiffres les plus hauts étaient auparavant de 72 cas pour toute l’entreprise).

Pour notre part, nous avons précisé que nous comprenons évidemment cette inquiétude bien légitime, mais que les situations sont loin d’être les mêmes partout. Nous avons donc demandé que la gestion de ce PCA soit laissée aux mains des directions régionales. En effet, depuis ces près de 2 ans de crise, celles-ci ont su faire preuve de leurs capacités à s’adapter et prendre leurs responsabilités. Un exemple encore récent, durant les fêtes, a nécessité un passage en journal « grande région » dans une direction régionale durant 48 heures, sans bouleverser le reste du Réseau. Cette semaine, les chiffres sont meilleurs, et cette direction est en capacité de reprendre des éditions par antenne…mais elle n’en n’a plus le droit aujourd’hui !

Ce lundi, la direction a accepté l’idée selon laquelle « ce ne serait plus forcément des journaux communs pendant tout le mois de janvier ». Les situations seraient en fait examinées semaine par semaine (avec étude des chiffres journaliers). Avec possibilité d’allégement, ou d’accentuation, selon l’évolution de la situation sanitaire.

On nous dit s’attendre à quelque chose de violent en nombre de personnes contaminées, mais qui ne devrait pas durer trop longtemps. Et que donc, pendant cette période, il s’agit de pouvoir disposer d’équipes de réserves, prêtes à prendre le relais. D’où des planifications en « disponibilité », les vacations se transformant ensuite en sollicitations ou bien en « absences autorisées payées ».

Durant cet échange, il a été rappelé que les dispositions concernant les cas contact ont été allégées par le gouvernement. De même, celles concernant les salariés dont les enfants se retrouvaient en « classes fermées » restaient les mêmes que par le passé : un partage entre « absences autorisées payées » et prises de congés ou RTT.

Rien de précis n’a été dit encore concernant la situation des personnels CDD, sachant que leur situation n’est pas la même selon qu’ils ont été réservés pour janvier ou pas. Évidemment, le problème n’est pas de la même ampleur selon la durée exacte du « mode dégradé ».

Nous avons appris également que chaque site va être équipé d’autotests (afin que toutes celles et ceux qui ont un doute puissent se tester facilement). Il a été rappelé aussi que l’entreprise met à disposition de ses personnels des masques tissus (avec la tenue d’une comptabilité concernant la périodicité de renouvellement), qu’il est possible pour des équipes de reportage de demander des masques FFP2, et que le respect de tous les gestes barrières (à commencer par le port du masque) sont à respecter scrupuleusement. Tous ces sujets vont être approfondis lors d’une CSSCT extraordinaire du Réseau, organisée pour ce mercredi 5 janvier.

Parmi les pistes proposées, celle du retour des « binômes », avec la composition des mêmes équipes pendant plusieurs jours afin d’éviter les brassages, a été mise sur la table. Pas de décision à ce sujet pour l’instant. Pour FO, la piste principale reste de confier au plus vite aux équipes en régions la gestion de toutes ces questions, et de leur faire confiance. L’urgence liée aux fêtes est passée, et les effectifs sont à nouveau nombreux dans la plupart des antennes : preuve en est le nombre de personnes planifiées en « disponibilité » cette semaine. Cette décision-là doit donc pouvoir être prise très rapidement !