Affaire de la pancarte “Macron dégage” : l’honneur est lavé

Le CSA a donné raison à FO france•tv concernant l’affaire de la pancarte « Macron dégage ». L’honneur des salariés de francetv qui avait été mis en cause par la direction suite au traficotage de cette information, a été lavé : une “mise en demeure” du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a été signifiée pour rappeler à l’entreprise ses obligations…mais en catimini!

Plus lent qu’un train de sénateur: une décision du CSA. Plus discret qu’un vol de  chauve-souris naine par une nuit sans lune, toujours une décision du CSA!

Il aura fallu plus de six mois au Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour se prononcer – au milieu de la torpeur estivale –  sur la consternante affaire de la pancarte “Macron Dégage” maquillée et falsifiée dans le journal du 19/20 du 15 décembre 2018.

L’annonce de la décision rendue par le gendarme de l’audiovisuel a elle-même fait l’objet d’un retard supplémentaire et a été effectuée dans la plus grande discrétion puisque c’est par un courrier laconique  en date du 16 septembre que Force Ouvrière qui avait saisi le CSA a été informée de la sanction prononcée à l’encontre de france•tv.

Toute la profession ainsi que de nombreux téléspectateurs se souviennent du caviardage (Oh! une simple retouche…) d’une pancarte brandie par un gilet-jaune demandant le départ d’Emmanuel Macron… Réalisé à la va-vite, ce pitoyable subterfuge avait ridiculisé France•tv révélant au grand jour certaines pratiques de censure mises en œuvres dans le service public de l’audiovisuel dès lors qu’il s’agit de ne pas froisser le pouvoir en place.

Les sages du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel – sans doute débordés – n’ont donc trouvé de disponible sur leurs agendas que la réunion du mercredi  24 juillet 2019  pour débattre de cette affaire… remontant au mois de décembre.

A l’issue de leur délibéré, une “mise en demeure” à l’encontre de France Télévisions a été votée.

Le CSA a estimé quela modification d’un élément de la photographie d’origine lors de sa reproduction à l’antenne altérait sa signification dans un contexte  particulièrement sensible“. Dans ces conditions, le CSA a considéré que “la société France Télévisions avait méconnu  les dispositions de son cahier des charges”  ainsi que les règles édictées par le CSA  relatives “à l’honnêteté et à l’indépendance de l’information”.

Seulement voilà, personne jusqu’à aujourd’hui n’avait entendu parler de cette délibération du CSA rendue derrière les portes capitonnées des bureaux de la Tour Mirabeau.

Ah si, quelques jours plus tard,  dans le creux du mois d’août, la mise en demeure du CSA a été publiée au Journal Officiel… Mais c’est tout.

Les sages du CSA ont dû avoir beaucoup de travail en cette rentrée puisque ce n’est que le 16 septembre qu’un courrier a été adressé au syndicat Force Ouvrière pour l’informer du résultat de sa démarche.

Discrétion, discrétion… FO de son côté continuera de vous informer et de défendre les valeurs d’une information libre et indépendante.