n°29
Tous les quinze jours par mail toute l’inFO de l’entreprise,
de notre organisation syndicale et de notre mobilisation
pour défendre les droits de tous.
NAO, mobilisons-nous !
16 mars 2023
CET, l’indécence de France Télévisions
Aux +25% d’inflation sur les produits alimentaires, aux +3,5% de revalorisation du point d’indice des agents de l’Etat, à l’achat de programmes extérieurs réussis (Hôtel du Temps), France Télévisions offre des options de revalorisations de salaire qui ramènent nos rémunérations à la hauteur de celles de la Thaïlande ou du Mexique au choix. C’est le résultat de la NAO 2023 (négociation annuelle obligatoire).
Elle refuse d’appliquer l’accord d’entreprise et de nous laisser libre d’épargner, pour plus tard, 22 jours sur notre Compte Epargne Temps ou d’en monétiser 16 jours comme le prévoit l’accord d’entreprise.
Un clic pour en savoir plus « CET, LE CHANTAGE DE LA DIRECTION »
l’inFO vous le demande
Augmentations de salaire, les 3 hypothèses de la direction :
- hypothèse n° 1 : +900 euros sur le salaire de base
- hypothèse n° 2 : +1500 euros mais avec limite de dépôt au CET à 5 jours …
- hypothèse n° 3 : +1200 euros mais avec limite de dépôt au CET à 10 jours …
Pour info l’hypothèse n° 2, défendue par la direction, dévalorise le prix moyen d’une journée de travail d’un collaborateur de France Télévisions à 107 euros brut la journée (salaire moyen au Mexique selon l’OCDE).
Pourquoi adhérer à FO France•tv ?
La force du collectif et l’indépendance viscéralement attachée au corps c’est ce qui nous définit et nous permet d’intervenir sur tous les sites, pour toutes les situations sans aucun esprit corporatiste. C’est aussi rejoindre une confédération puissante qui couvre l’ensemble des secteurs économiques du pays.
Face aux enjeux, aux incertitudes stratégiques que tous les collaborateurs de France Télévisions observent (Cf. sondage l’InFO N°25) au danger pur et simple qui pèse sur notre existence en tant qu’audiovisuel public, adhérer c’est peser sur le débat avec la direction et notre actionnaire.
Adhérer à FO n’est pas un poids financier pour autant. En moyenne après déduction fiscale c’est 35€ par an.
> Alors faites comme beaucoup, rejoignez-nous ! <
Pour ouvrir les yeux à la direction et à son actionnaire sur l’inflation
(extrait des cahiers de l’AFOC)
CONSOMMATION, LOGEMENT, ARGENT… CE QUI NOUS ATTEND EN 2023
Tour d’horizon des changements en matière de consommation et de logement programmés en 2023. L’AFOC (Association Force Ouvrière des Consommateurs) https://www.afoc.net revient en détail sur certaines de ces mesures compte tenu de leur importance.
En matière d’énergie
Après un plafonnement à 4 % d’augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité en 2022, le bouclier tarifaire évolue en 2023 et prévoit un plafonnement à 15 %.
Les ménages ayant refusé l’installation du compteur Linky et qui n’auraient pas communiqué un relevé d’index en 2022 devront payer un forfait.
Une prime de 100 € pour les conducteurs qui se lancent dans le covoiturage courte distance est prévue dès le 1er janvier 2023.
Une indemnité carburant de 100 € pour l’ensemble de l’année 2023 sera versée aux travailleurs les plus modestes.
En matière de consommation
À compter du 1er avril 2023, les tickets de caisse ne seront plus imprimés systématiquement lors du passage en caisse. Bouclier sur les frais bancaires et les primes d’assurances : les banques se sont engagées à limiter l’augmentation de leurs tarifs à 2% maximum en 2023, et à les ramener de trois euros maximum à un euro par mois pour les publics fragiles. Quant aux assurances, elles se sont engagées également à modérer la hausse de leurs primes pour 2023 (individuelles et contrats auto, habitation), en-deçà de l’inflation, tout en restant libres de leur politique tarifaire.
A partir du mois d’août 2023, les consommateurs pourront résilier tout abonnement à distance, que l’offre ait été souscrite sur Internet ou non. Les frais de résiliation seront encadrés.
PDV bilan en demi-teinte d’une stratégie discutable
1822 départs pour 770 comblements post RCC certes le bilan du plan de départs de volontaires est légèrement inférieur aux prévisions mais en proportion, il est conforme aux équilibres anticipés. On ne peut parler ni d’échec ni de réussite bien sûr. Hors comblement RCC la direction affiche même 919 embauches au 31/12/22.
Mais en entrant dans le détail, on s’aperçoit que les deux tiers des départs ont eu pour motif la retraite, que si le réseau Outre-mer a connu le taux de départ le plus faible ce qui permet de noter le fort attachement de nos camarades ultramarins à leurs structures, le plus fort taux de départs, 15% des effectifs a été enregistré dans le réseau régional avec des pointes à 19% en Bretagne, PACA, Rhône-Alpes, Nord-Pas-de- Calais.
Malaise dans le réseau ?
Fâcheux quand on sait que c’est là que l’entreprise focalise son plan stratégique de refonte de l’information.
Cela appelle deux commentaires de notre part.
Il faut renforcer le réseau, remotiver ses personnels et au-delà, établir une politique d’emploi respectueuse des seniors, de leurs compétences et de leurs expertises.
Tempo a du plomb dans l’aile
Consultation juridique prise, l’équation semble mal posée.
Ça n’est pas seulement d’un projet de refonte de l’information qu’il faut parler ni même d’un recentrage régional de France•3 mais d’un vaste plan global.
Tempo + Idée de rapprochement/fusion avec Radio France + NoA + France Info Acte II + Overdrive =
Bref probablement de quoi repenser tout ça sereinement sans en passer par la case justice, de quoi se donner du temps pour parler globalement d’un futur commun et intelligent sans tomber dans la précipitation.
En clair, de quoi ajourner Tempo.
Tanuki
Tanuki, le petit esprit malin de la forêt qui porte chance au Japon mais dont la symbolique fait frissonner nos confrères du web. Tanuki c’est le nom de code d’une expérimentation dixit la direction que nous appellerons nous projet de “dilution” de la marque franceinfo dans france•tv.
Sur le papier, tout ce qui renforce France Télévisions et ses équipes est bon pour nous sauf dans ce cas précis qui relève de la contre-stratégie.
A l’heure où l’entreprise qui entend refonder son offre globale d’information veut faire de franceinfo la référence de l’information immédiate, diluer franceinfo.fr dans le site france.tv revient à commettre deux erreurs.
La première, une perte d’identité pure et simple.
La deuxième, mélanger du contenu appartenant à 100% à France Télévisions, fabriqué par nos journalistes et techniciens à d’autres programmes dont nous ne sommes pas détenteur des droits (divertissements, programmes de flux extérieurs). Cela revient à utiliser nos ressources propres pour monétiser celles de producteurs extérieurs.
Pour vendre son projet, la direction s’appuie sur deux produits phares, Roland Garros et le Tour de France alors que justement leur place n’est pas sur france•tv mais sur franceinfo.fr.
Si Tanuki était si malin, il renforcerait nos produits et nos marques propres, pas celles de nos sous-traitants grassement payés. Une fausse bonne idée donc.
En tout état de cause, Alexandre Kara a garanti aux personnels réunis lundi 13 mars en assemblée générale que le “final cut” lui reviendrait sur la mise en œuvre de Tanuki.
Nous attendons donc un choix qui porte chance à l’entreprise.
Quel avenir pour France Télévisions ?
France Télévisions est une entreprise publique de radiodiffusion et de télévision en France. Bien qu’elle ait été créée pour répondre aux besoins du public français en matière de services de diffusion en continu, elle est actuellement confrontée à de nombreux défis en raison des changements dans l’industrie de la télévision.
L’un des principaux défis auxquels France Télévisions est confrontée est la concurrence croissante des services de streaming en ligne tels que Netflix, Amazon Prime et Disney+. Ces plateformes ont capté une part importante de l’audience, en particulier chez les jeunes, et ont changé la façon dont les gens regardent la télévision. Pour rester pertinente, France Télévisions doit donc s’adapter à ces changements et offrir des services de diffusion en continu pour répondre aux demandes des téléspectateurs. Salto qui vient de fermer ? Il y avait une autre façon d’aborder Salto évoquée par vos représentants FO devant la représentation nationale (article plus bas), une plateforme dédiée à l’audiovisuel public tricolore et européen. Quant au changement d’habitude de la consommation de télévision, la maison bruisse désormais de la rumeur d’une boulette de plus, le projet « Tanuki » pour se séparer d’un vecteur de changement important, pour se séparer de la marque Franceinfo ?
En outre, l’entreprise doit faire face à des restrictions budgétaires, ce qui limite sa capacité à produire des programmes et à acquérir des droits de diffusion de contenu. Pour répondre à ces défis, France Télévisions a entrepris un certain nombre d’initiatives pour moderniser ses services, y compris le développement de la plateforme France•tv qui propose des contenus à la demande et en streaming.
La réglementation nous soumet au supplice et voit nos plus belles contributions à la création audiovisuelle exploitées par la concurrence, « Mongeville », « Sébastien » ou même « Plus Belle la vie ».
En somme, pour assurer son avenir, France Télévisions doit continuer de s’adapter aux nouvelles tendances de consommation de contenu, 63 ans d’âge moyen pour les fidèles du 20h et 69 ans pour “Questions pour un champion” (source: Médiamétrie) offrir des programmes de qualité et diversifiés, tout en répondant aux restrictions budgétaires et aux pressions politiques qui peuvent influencer son financement. Les comptes parlons-en, tout est question de lecture, selon que l’on lise le communiqué de presse officiel ou l’analyse du Figaro économie le 10 mars…
Et si vous voulez l’opinion de nos experts c’est pire : France Télévisions dispose de très peu de capital – seulement ses emprises immobilières – quasiment aucun droit intellectuel sur ses programmes, la trésorerie est chancelante, grevée par l’augmentation du coût des contrats extérieurs, et dont l’avenir en 2023 dépend grandement des performances où pas de la pub et des partenariats (un comble). Bref aucun investisseur ne parierait un copeck sur nous.
Quant à l’intéressement annoncé ? Il sera amputé d’un tiers car nous n’avons pas atteint l’objectif de touché 80% des français. Par joyeux !!!
Entre Chat GPT qui nous a fourni la trame de ce papier et nos ajouts en italique gras de syndicalistes aguerris qui lui donnent tout son sens, nous avons fait d’une pierre deux coups.
Vous informer bien sûr des défis imminents et lourds de conséquences qui se présentent à nous.
Mais nous avons fait également la démonstration – nous l’espérons – que sans l’enrichissement de l’intelligence humaine, l’IA n’est rien. Une étude DELL de 2017 peut bien prétendre que du fait de l’IA et de la robotisation, 85% des métiers de 2030 n’existeront plus, cet article modeste comme les œuvres beaucoup plus riches que les équipes de France Télévisions produisent quotidiennement prouveront longtemps leur nécessité. Il est urgent de se la réapproprier, de reprendre possession de notre capital intellectuel, de nos programmes, d’obtenir un changement des règles à ce sujet pour redonner de la valeur à France Télévisions.
Le législateur tient à sa holding de l’audiovisuel public
Comme nous vous le disions au numéro 27, nous avons été auditionnés par la Commission Parlementaire sur l’Avenir de l’Audiovisuel Public.
Il ne fait aucun doute que les élus gardent en tête l’idée de créer une holding globale.
Contre-proposition de FO France•tv par la voix de nos deux Délégués Syndicaux Centraux Claude Lauret et Renaud Bernard.
Nous refusons la constitution d’une holding moloch, et avons répété que nous souhaitions la prise en compte de toutes les parties prenantes, préoccupations des personnels et attentes du public en premier lieu.
“Commençons par créer un salto public et européen” après le gâchis de l’attelage bancal avec TF1 et M6 dont l’échec va coûter plus de 100 millions d’euros.
Pour info, la Finlande qui a procédé ainsi est l’un des rares marché où Netflix a du mal à s’implanter.
Mais parce qu’à France Télévisions tout est flou et que donc il y a un loup, nous avons informé les élus de l’opacité stratégique propre à France Télévisions et de ses conséquences sur l’adhésion des salariés de l’entreprise à tous les projets révélés au dernier moment, les uns après les autres par la direction. Une stratégie « pas toujours expliquée, pas toujours comprise…donc pas toujours acceptée par les personnels »
Des synergies au sein de l’audiovisuel public auxquelles nous ne sommes pas opposés si ce sont des synergies d’objet ; des matinales communes France 3 France Bleu pourquoi pas, une fusion non ; des synergies de mission, pas de structure.
Pendant ce temps, France Télévisions fait ses courses à l’extérieur et c’est une autre priorité de combat pour FO France•tv : « l’achat à des entités extérieures de programmes de flux, certains d’information même, qui pose question.
Ces programmes de flux pourraient être réalisés par nos personnels experts.
Cela provoque une baisse forcée de l’activité interne. Je pense notamment à la Fabrique, techniquement experte. » (Pour info la Fabrique a raflé sept prix lors de la 25ème édition du Festival de Luchon début février)
Quant aux Outre-Mer auxquelles nous sommes viscéralement attachés : « les seules entités de France Télévisions à assurer trois missions de service public en même temps : télé, radio, et numérique.
Elles incarnent à la perfection le lien fort entre l’audiovisuel public et toutes les populations qui constituent la communauté nationale.
Il faut donc pérenniser et accroitre les moyens de ce réseau.
Les personnels le demandent, pour développer la production locale avec un objectif affiché de produire 50% de programmes propres à l’horizon de 3 à 5 ans. »
Face à un président de Commission, le député LR Jean-Jacques Gaultier, visiblement intéressé, nous avons aussi regretté les COM (contrats d’objectifs et de moyens, nos plans d’action pluriannuels négociés avec le gouvernement) qui au lieu de servir de cap nous obligent à naviguer à vue.
Nous avons dénoncé le recours à la TVA comme source de financement et réclamé la constitution d’une commission indépendante chargée d’auditer en profondeur nos missions et nos besoins afin de mesurer au centime près le budget nécessaire à l’exercice de nos missions. Bref FO France•tv a fait ses propres propositions de TransFOrmation.
Portrait de militant
Alexandre FAVEL – France•3 Toutes Régions
Direction Vaise avec Alex FAVEL, notre délégué syndical technicien vidéo.
Deux ans après de profonds changements de planification, les conséquences de la réorganisation de FTR sont toujours ressenties douloureusement à Vaise.
Une antenne qui fonctionne 7 jours sur 7 ce qui entraîne des sessions de travail de dix jours d’affilée. « Rinçant ».
Pour une antenne au positionnement stratégique, carrefour de la production régionale et des antennes nationales quel manque de vision.
En tant que délégué syndical FO, Alex a fait beaucoup de « bobologie ». Rien de méprisant dans ce terme, il a accompagné les salariés et leurs inquiétudes.
Et il y a de quoi être inquiet. Depuis deux ans, Vaise a enregistré 6 départs enregistrés sur un collectif d’une cinquantaine de collaborateurs, c’est énorme !
« Les départs non remplacés, ça ne tient plus ! » s’inquiète Alex « même avec l’écoute de l’encadrement local ».
Et comme la direction de France Télévisions continue avec ses calculs au doigt mouillé, le projet Tempo attise désormais un nouveau facteur d’angoisse.
Le problème soulève notre délégué c’est que pour un projet de contenu qui devrait placer FTR au centre du jeu, on parle simplement d’économies. Un paradoxe !!!!
Et « rebelotte » pour Alex.
Après la réorganisation des plannings, après le PDV qui a « déplumé » l’équipe, il doit à nouveau reprendre son bâton de délégué syndical FO. Une histoire sans fin.
Bravo Alexandre !
La FOrce de la contribution
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si vous aussi vous voulez que la transFOrmation
(si chère à notre actionnaire et nos dirigeants)
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