Beaucoup de salariés s’interrogent quant à l’attribution d’une « prime COVID ». Vos élus et représentants FO tiennent donc à vous donner quelques explications.
Afin de permettre la mise en place et le versement d’une prime COVID telle que prévue par les dispositions gouvernementales (exonérée d’impôts), la direction centrale et les organisations syndicales avaient l’obligation de signer un accord avant le 30 juin 2020.
Des réunions dans le cadre de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire, qui consiste à étudier les éléments de salaire et de rémunération des salariés) se sont tenues dans ce sens au mois de mai, mais n’ont pas pu aboutir à la signature d’un accord.
Il faut savoir qu’il était envisagé pour l’année 2020 d’affecter une enveloppe budgétaire plus importante pour les mesures individuelles.
La direction visait une augmentation pour un nombre supérieur au tiers des salariés, alors que son obligation annuelle est de 33%.
Suite à l’apparition de la COVID et du contexte de pandémie, la direction a revu sa copie et a proposé que le surplus initialement prévu pour les mesures individuelles aille au financement d’une prime COVID.
Suite à l’échec de la signature d’un accord avant le 30 juin, la direction a décidé de reconduire le dispositif de prime ponctuelle qui avait été introduit au 1er janvier 2009 (« ce dispositif de prime ponctuelle est destiné à permettre une meilleure valorisation individuelle des collaborateurs, notamment au regard de leur contribution sur des dossiers ponctuels ou des projets d’entreprise »), en complément du dispositif des mesures individuelles.
Cette prime exceptionnelle ne peut donc pas être qualifiée de prime COVID au sens gouvernemental.
La direction a remis la décision du versement de cette prime aux chefs de service (chefs de centre et rédacteurs en chef), avec toutefois une feuille de route assez précise pour l’attribution.
Il est fort probable que les sommes versées soient différentes en fonction de la nature du travail (télétravail ou présentiel) et du nombre de jours effectués. A noter que les absences autorisées payées ne sont pas éligibles à la prime.
En l’absence de signature d’un accord, ce dispositif ne fera pas l’objet d’un comité de suivi par les organisations syndicales. De même que les OS ignoreront le montant exact alloué à cette prime par l’entreprise, ainsi que les noms des bénéficiaires.
FO craint par conséquent que cette prime ne fasse l’objet de clientélisme. La direction devra prendre ses responsabilités dans la juste distribution de cette prime afin de ne pas dégrader davantage le climat social.
Cette prime est cumulable avec une mesure individuelle, les collaborateurs non permanents sont éligibles.
Le versement de cette prime devrait s’effectuer avant la fin de l’année 2020.
Bonjour,
Nous avons appris de la part d’une DAO de la direction de l’information que cette prime n’était en fait pas versée aux personnes ayant fait l’objet d’une mesure individuelle cette année. Cela contredit ce que vous écrivez dans cette mise au point.
Qu’en est-il véritablement?
De ce que nous avons entendu sur ce sujet, il n’y a pas de lien entre les mesures individuelles et l’octroi des primes. En théorie, il est donc parfaitement possible de bénéficier d’une mesure ET d’une prime. Il y a même une certaine logique à ce que ce soit le cas.
Dans les faits, il s’agit de propositions discrétionnaires des chefs de services et d’arbitrages RH. Côté RH, des consignes ont été données par la nouvelle DRH.
Il reste tout à fait possible que certain(e)s salarié(e)s bénéficient de mesures individuelles sans pour autant bénéficier de la prime exceptionnelle. Mais il n’est pas possible de le justifier ainsi. Si c’était le cas nous devrions intervenir auprès de la DRH.
Les primes devraient bientôt arriver, avec la paie de décembre !
Les primes ont été versées avec les paies de décembre, avec 3 montants, 300, 600 ou 1000€. Un certain nombre de salariés (PTA ou journalistes) ont pu en bénéficier, EN PLUS d’une mesure (augmentation de salaire) perçue le mois dernier.
Il n’y a pas eu d’instructions données pour que la prime ne soit pas cumulable avec une mesure cette année. La seule consigne aurait été de ne pas attribuer de primes aux salariés à plus de 100 000 €/an ni à aucun directeur (en titre). Tous les autres salariés étaient donc éligibles et l’attribution des primes est une décision du manager.
Et là on s’est bien fait avoir ; l’enveloppe dédiée aux augmentations annuelle (et pérennes) a été amputée de 3,2 millions € convertis en primes exceptionnelles.