Laissez-nous respirer…
Liminaire CSE réseau du 22 mars 2023

Le climat social anxiogène qui nous entoure devient de plus en plus étouffant. 

Le gouvernement en place, actionnaire principal de notre entreprise, nous assène une réforme des retraites de manière Jacobine et nous devrions la supporter. 

C’est notre tutelle qui donne la voie à suivre et notre feuille de route. 

Notre direction, en chef d’orchestre, ne fait donc qu’interpréter la partition écrite. 

Et le Tempo est difficile à suivre : allons-nous déjà être informés lors de ce CSE sur le projet ?  

La régionalisation a eu du mal à accoucher du virage girondin que notre organisation syndicale désire depuis trop longtemps… 

Nous aimerions laisser de côté l’incident routier qui a fait tomber du camion un courrier des présidentes de FTV et Radio France adressé au ministre de la Culture. 

Nous attendons maintenant impatiemment le résultat de ce travail en mode projet qui serait le fruit d’un travail collaboratif et horizontal entre la direction et les salariés… 

Nous allons en conséquence lors de cette plénière du CSE découvrir le fond de cette réforme et allons surveiller minutieusement ce que vont être les impacts sur les salariés et les organisations de travail. 

Autre réorganisation ou réforme qui n’en finit plus: celle de la fabrique. Nous apprenons la décision unilatérale de la direction de déménager le site du Franay , pour des lieux sûrement moins séduisants. 

Qu’importe, les salariés de ce secteur de production ont la tête sous l’eau depuis longtemps. 

Le seul endroit légitime où l’on pourrait évoquer leurs problèmes et attentes pour faire avancer les choses, c’est la Commission des Moyens Internes de Fabrication qui aurait plus sa place au CSE central qu’au Réseau. Mais ce n’est pas le cas, la direction préfère éviter les échanges efficients et intelligents et se cache derrière son petit doigt. On garde la direction à Paris, on laisse la commission aux régions ! 

Déjà à bout de souffle, nous apprenons que de nouvelles fiches métiers font leur apparition, avec la création du poste de technicien de plateau. Il n’est ni OPV, ni OPS, ni Vidéo, ni machino ni électro; il est tout à la fois ! 

La compétence devient la polyvalence, la direction sort le poulpe de l’aquarium pour le mettre sur des plateaux de tournage. Va-t-il survivre longtemps et ne pas manquer d’air? 

Nous ne pouvons également que regretter la présence d’un nouveau point traitant d’un danger grave, les élus et la direction ont malheureusement trop l’habitude de traiter ce type de sujet sur la santé des salariés. 

Des antennes à l’ambiance irrespirable : Antibes, Besançon… 

Comment peut-on en arriver là dans la gestion des ressources humaines. Des fois se pose la question : y a-t-il même gestion ? 

La bouteille d’oxygène va bientôt être vide. 

Mais ce n’est toujours pas fini … N’oublions pas les autres réformes  qui nous encerclent : 

• La mise en place d’overdrive, d’open média, des régies automatisées. 
• Les différents déménagements et le projet campus. 

De l’air, s’il vous plaît, de l’air ! Une bouffée d’air frais pour nous laisser vivre, et pouvoir travailler !