Et si on prenait le temps ?

Liminaire FO au CSE RÉSEAU

Enfin le voilà, le mois de mai… les températures se réchauffent, les journées s’allongent et les esprits commencent déjà à songer aux vacances. En tous cas, aimeraient pouvoir y penser paisiblement… 

Mais la réalité nous rappelle vite à l’ordre. La réalité, c’est tout d’abord Tempo, qui doit commencer dans 3 mois à peine… Dont 2 mois d’été… 

On l’entend, ici et là : les premiers tests dans les antennes qui s’y sont livrées montrent qu’il y a encore beaucoup de travail, et que l’inquiétude est réelle. Il ne reste qu’un peu plus d’un mois avant la pause estivale… Un mois pour faire progresser le projet et le rendre viable et réalisable… pour que sa mise en œuvre en septembre ne ressemble pas à un chemin de croix… Mais en est-on capable ?

D’autant que ce projet risque d’être déterminant dans le futur contrat d’objectifs et de moyens des 5 années à venir. Il est évident que nous sommes « attendus au tournant » et que la situation est extrêmement inconfortable pour l’ensemble des personnels.

Alors, si ce projet doit voir le jour, il est essentiel que ce soit dans les meilleures conditions. Cela concerne évidemment le rythme de travail et son intensité. 

Tout d’abord, les présentateurs vont devoir suivre et prendre en compte deux fois plus de matière qu’aujourd’hui : à toute l’actualité régionale vont venir s’ajouter les évolutions de l’actualité nationale et internationale. 

L’édition et l’encadrement ne sont pas en reste : toute cette matière nouvelle, il va falloir la suivre, la gérer, la placer dans les conducteurs, s’assurer de la bonne arrivée (souvent tardive) des sujets, suivre leurs évolutions éventuelles si le sujet s’avérait moins pertinent que prévu.

Que dire de la « fabrication » ? Pour elle aussi, cela va signifier davantage de flux à traiter. Avec le stress lié au fait que cette fabrication ne se fait pas dans l’antenne concernée…et que tout le monde devient tributaire d’aléas éloignés et donc non maîtrisables.

Quant aux personnels de régie, c’est la même chose ! Il va leur être demandé un temps d’antenne globalement plus long, avec un grand nombre de paramètres à gérer, une plus grande complexité. Et tout cela avec des vacations plus tardives, et donc un réel impact sur la vie personnelle !

Tous ces salariés ne peuvent pas voir leurs conditions de travail chamboulées de la sorte sans une compensation réelle au vu de cette nouvelle pénibilité. Très clairement, celle-ci ne peut être qu’un passage à un rythme de 4 jours par semaine, pour ceux qui le souhaitent, sans quoi ils s’exposent à des risques réels à assez court terme.

Cette semaine à 4 jours est une nécessité.

Mais le retour à la réalité ne s’arrête pas là.

Car en parallèle de Tempo, nous avons aussi Open Media! Et il apparaît extrêmement compliqué d’imposer aux équipes devant basculer dessus prochainement de pouvoir faire coexister cette charge mentale avec celle liée à Tempo. 

On le voit bien dans les premières antennes concernées : cette évolution est loin d’être aussi anodine qu’annoncée, et suscite des troubles au sein des équipes.

Pour FO, il est donc essentiel que le calendrier des migrations vers Open Média s’apaise. Il n’y a aucune urgence. Donc aucune nécessité de devoir faire face à deux révolutions en même temps : Open Média et Tempo !

Nous demandons donc un report d’au moins 9 mois : aucun passage vers Open Média avant le printemps 2024 !

Réalité, réalité enfin… Nous y revenons, une fois de plus : le terrain nous rappelle tous les jours que les prix des hôtels, des restaurants et des transports ne nous ont pas attendus pour augmenter. En particulier pour les cdd qui doivent trouver des hôtels à 74 euros la nuit, petit-déjeuner inclus. Un tarif qui force certains d’entre eux à payer pour travailler, quand ils trouvent un logement, et qui rend les contrats en région de moins en moins attrayants. Et ça, c’est une réalité qui pourrait bien nous rattraper lorsque nous aurons besoin de renforts pour mettre en œuvre tous les grands projets de l’entreprise. 

Alors, en ce mois de mai, nous n’avons qu’un seul conseil : et si on prenait le temps ?

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