Equipe de tournage à la fabrique, ça ne va pas tourner ! 

Liminaire CSE Réseau Extraordinaire

Une langue commune pour communiquer, c’est bien. Des connaissances partagées et une langue commune, cela semble évident, c’est mieux.  

Nous sommes tous trop souvent enclins par facilité à ne pas chercher à créer un référentiel commun et une direction commune.  

En affirmant que votre projet est aussi bâclé, nous appuyant, et sur la phrase du directeur de l’Anact : « Vous n’y arriverez qu’avec vos salariés et vous échouerez sans eux », et sur notre perception de notre réalité (les grèves, le malaise que nous ressentons auprès des salariés, les nombreux dysfonctionnements, etc.) il peut apparaître qu’à aucun moment, nous cherchons formellement à le montrer.   

 Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. 

Avec un référentiel commun grâce à des connaissances communes, Candide et Pangloss peuvent être en harmonie. La prémisse majeure de Voltaire ne peut être que juste.  

L’ensemble de prémisses mineures qui structure le chemin de Candide lui fait arriver à cette conclusion : « Cultivons notre jardin ».  

En utilisant l’ironie, Voltaire s’évertue à démontrer la suffisance du raisonnement de Leipzig et aussi de Descartes sur l’existence de Dieu.   

Partir de Dieu existe car Dieu existe. Ça ne semble pas suffisant, ça ne veut pas pour autant dire qu’il n’existe pas. Ça ne suffit pas comme raisonnement. Comme d’affirmer une évidence du type “Le nez est au milieu du visage, l’église au milieu du village, 2+2 = 4. “ 

Vous l’avez fait, nous l’avons signé lors de la mise en place de l’accord QVT. En formant des cadres, des Rh, des syndicalistes, le but était d’utiliser la même langue et les mêmes concepts avec un sens, une direction, mieux communiquer.  

Nous allons donc essayer de vous faire partager notre référentiel de façon logique.  

Démontrer une évidence devrait être une évidence. En d’autres termes « ce qui se conçoit bien s’exprime clairement ».   

Le nez est au milieu de la figure pour porter des lunettes, c’est une évidence dit Pangloss. Nous sommes au siècle des lumières …  

Je joue mon joker pour l’instant sur l’église au milieu du village.  

2+2= 4, est une évidence, ou pas. 2 doigts plus 2 doigts font bien sur 4 doigts mais deux pouces plus deux index ne font ni 4 pouces ni 4 index. Il y a donc une notion de groupe qui intervient et en allant un tout petit peu plus loin une notion d’ensemble. C’est Giuseppe Penao, mathématicien italien qui s’est collé à cette démonstration avec ses trois axiomes.   

Je vous fais grâce de la démonstration et peut vous la fournir si vous le souhaitez.   

Ça sera de toute façon évident pour les partenaires du Réseau quand ils en auront la charge.   

Où et pourquoi combien de cadreurs ici.  

D’OPS là.  

Et d’électros ici.  

Et un peu moins si nous parlons en ETP.  

De N, ensemble des entiers il est apparu nécessaire de passer à Z ensemble des nombres entiers relatif, de Z à R puis de R puis à C. J’ai omis I et Q.  

Ainsi va la vie, ainsi va l’évolution, la connaissance, chaque avancée scientifique au mieux affine un concept ou au pire le détruit en tentant d’en reconstruire un nouveau. C’est un des principes de l’évolution de notre espèce. 

Et dans les années 50 émerge un nouveau courant, la cybernétique. Grégory Bateson, anthropologue avec le soutien entre autres de son deuxième amour et beaucoup d’autres scientifiques, Paul Watzlawick bien sûr. Par nécessité, vue l’immensité de la tâche, ils mettent en place une approche pluridisciplinaire.  

Ces scientifiques développent l’école de Palo Alto. Et ils se baladent entre la « théorie des groupes », « la théorie des systèmes », avec un cap affiché le développement de la cybernétique.  

C’est une révolution scientifique. Nous n’allons pas chercher à vous le démontrer, de par la dimension pluridisciplinaire, il y a pleins de portes d’entrées, à vous de choisir la vôtre. Et, comme 2+2=4, c’est une évidence que notre vision du monde est ou redevient systémique.  

Nous sommes passées de « chercher à quantifier à chercher à comprendre les interdépendances ou les interrelations ».  

L’écologie repose sur la pensée systémique. Le Cycle de l’eau, les écosystèmes, et les organisations aussi s’en emparent, l’agilité en est aussi un exemple. Ils sont autant de conséquences des travaux de ces scientifiques. Et en France même la justice s’en empare. Le harcèlement peut être moral, sexuel, systémique ou organisationnel.  

Le principe est donc de créer une boucle regroupant les différentes interrelations constituant le sujet.   

L’histoire des chats de Bornéo en est une démonstration mais le cycle de l’eau aussi.  

En modifiant un des paramètres il est convenu qu’il y aura un changement de l’état général ; dans un sens ou dans l’autre, c’est la notion de feed back négatif ou positif par rapport à la situation antérieure. Le but semblant évident étant de maintenir un équilibre.  

Nous partageons le constat du directeur de l’Anact car nous partageons des connaissances et donc nous sommes en mesure d’évoluer dans un référentiel commun.  

Nous vous avions lors de la dernière réunion concernant le sujet de ce CSE extraordinaire et lors du CSE central fait part de notre incompréhension concernant la non prise en compte de cette dimension systémique dans l’élaboration de ce projet.   

Nous vous avions proposé trois éléments au minimum constitutifs d’une boucle systémique projet :  Confiance, cohésion (comprise comme conséquence de cohérence) et engagement.  

Composante semblant existante dans notre charte éthique.  

Nous avons tous à titre personnel le droit de croire que la terre est plate ou que le réchauffement climatique est une foutaise.  

Ce ne sont somme toute qu’une expression de croyances.  

 Bienvenue chez vous