En raison du contexte de crise sanitaire et des directives gouvernementales, les salariés de l’entreprise en déplacement ou mission se voient obligés de déjeuner dans leur voiture, de dîner en solitaire dans leur chambre le soir, en ayant au préalable fait leurs courses au supermarché avant 18h.
Comme si ce contexte difficile ne suffisait pas, les « vérificateurs de l’extrême » du service Concur ont décidé selon des critères et appréciations très personnels de rembourser ou non les frais alimentaires engagés.
Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de chaussettes ou d’alcool mais bien d’aliments ou de quantité d’aliment. Les exemples ne manquent pas mais pour « la blague » contentons-nous de ceux-là : un salarié a acheté trois plaques de chocolat mais ne s’en est vu rembourser qu’une, un autre a acheté un lot de deux boîtes de foie gras en promo mais ne s’en ai vu rembourser qu’une, le tout au motif que « on ne peut pas rembourser tout et n’importe quoi«
Précisons que dans chaque cas à aucun moment le montant forfaitaire n’a été dépassé.
Rappelons que les frais professionnels doivent être remboursés au salarié, soit au réel sur présentation de justificatif, soit par le biais d’allocations forfaitaires. En aucun cas il appartient à l’entreprise de juger de ce que consomme le salarié avant d’effectuer un remboursement. Non, le service de vérification Concur n’est pas nutritionniste et les salariés de France Télévisions n’ont pas à justifier de leur régime alimentaire.
Pour Force Ouvrière cette situation porte un certain ridicule tel que l’on pourrait l’imaginer dans la pire des administrations mais surtout, elle relève d’une forme réelle d’autoritarisme. Cela pourrait prêter à sourire si cela ne bloquait pas les remboursements des salariés les plus précaires de l’entreprise. Poussés à se justifier sur la quantité ou la nature de ce qu’ils ingèrent, et à vite obtempérer s’ils veulent pouvoir rembourser leur découvert. Oui, on en est là.
Force Ouvrière demande que cessent ces pratiques, que toutes les dépenses alimentaires soient remboursées sans aucune autre appréciation, et dans la limite du plafond décidé par France Télévisions.
Concur, c’est juste se moquer du monde. Je n’ai jamais vu société avoir un tel mépris des gens. Ce que Jean-Michel Bery vit, tous les intermittents autour de moi le vivent également. J’ai servi cette société du mieux que j’ai pu et aujourd’hui elle me fait horreur.
J ai bien pire à dire sur Concur, je suis intermittent et me bat depuis 15 jours pour être remboursé des 5 missions depuis septembre 2020 , j ai dépensé presque 1000 euros remboursé 3,50 e . Je n ai pas reçu les avances, seulement une semaine après le tournage alors que je ne possède pas la carte corporate , je ne reçois pas les dérogations en cas de dépassement, le site beug, nous n avons plus personne pour nous aider à remplir les nouvelles versions Concur, ou le petit forfait à été abandonné , on arrête pas d envoyer des mails qui restent sans réponse positive en refilant le bébé à d autres services avec une liste de personnes à la retraite ou qui ont quittées la société ou changées de secteur ou au bout du compte me retenir de l argent sur des nouvelles missions alors qu ils me les doivent . Plus les journées passées à remplir et comprendre Concur car nous intermittents on a pas eu de formation comme les permanents qui savent ventiler les repas quand on doit manger sur le pouce le midi dans une voiture . Non seulement les piges sont versées le mois d après mais nous faisons la banque de Francetv . Quand on gagne comme cachets 500 euros par mois et qu on a 1000 e de sortie de notes de frais depuis 6 mois qui ne sont pas remboursés , on hésite à partir et pourtant avec le covid nos dates de travail se réduisent malgré être reconnu intermittent de longues dates par Francetv !!!!
Jean-Michel, dans un premier temps, peux-tu te rapprocher de tes collègues permanents, peut-être plus familiers de cette usine à gaz ? Mais ton cas n’est malheureusement pas une exception. De plus en plus de CDD renoncent à leurs remboursements plutôt que de se battre avec Concur.
C’est inadmissible et nous devons rapidement rouvrir une discussion sérieuse avec la DRH sur ce sujet.