Comité de transposition : Remettre l’ouvrage sur le métier !

Le Comité de transposition se réunit depuis deux jours afin d’analyser les revendications collectives. Ce matin, en préliminaire de la réunion, Force Ouvrière a réaffirmé sa revendication : repositionner les salariés ex-B25 / B26 / B27 à minima en groupe 8.

De même nous avons exigé que les ex B Sup soient reclassés a minima en groupe 7. Sur ces deux points la direction devrait donner une réponse ces prochains jours. La direction a rappelé que les ex B21.1 seraient repositionnés a minima en groupe 5S.

Les revendications de Force Ouvrière et des autres organisations syndicales afin de reconnaître l’expérience et les compétences de tous les collaborateurs de l’entreprise ont fait l’objet d’une négociation dont vous pouvez retrouver les conclusions dans notre tract d’hier “Transposition, ça bouge positivement” (consultable sur MonEspace).

Voici un résumé du Comité de transposition concernant les revendications de certaines professions :

Accessoiristes : Les accessoiristes réclament une classification en groupe 4. La direction ne le souhaite pas. Un compromis est trouvé autour de la notion de « chef d’équipe ». Cet emploi sera créé dans la famille « production et fabrication » et positionné en groupe 4.

Adjoints d’administrateur de production : ils demandent à être en groupe 7. La direction ne souhaite pas revenir sur le positionnement en 6 pour ne pas déséquilibrer la nomenclature des métiers.

Adjoints de production : ils demandent à être en 5. Pour la direction, « il faut voir si ces salariés répondent à la définition de Cadre de Production. » Si c’est le cas, ils seront repositionnés au cas par cas, mais l’emploi d’adjoint de production reste en 5.

Administrateurs systèmes réseaux Bdd Malakoff : ils demandent à être « ingénieurs technologies » en 7. Pour la direction « ces salariés ne participent pas aux phases d’études et de développement”, ils ne peuvent donc pas être considérés comme des ingénieurs.

Aides de plateaux F2 : ils demandent à être en groupe 3. La direction propose de régler ces cas de transpositions grâce aux propositions minimales effectuées hier (voir tract du 4 décembre « Transposition, ça bouge positivement). En revanche l’emploi reste en 2.

Chargés de communication audiovisuelle : ils demandent à être placés en 5. La direction explique que cet emploi est proche des archivistes, documentalistes, et infographistes : emplois positionnés en 4. Elle refuse donc la demande.

Chargés de production : ils demandent à être en groupe de classification 9 et à pouvoir évoluer en directeur de production. Les débats ont été très tendus. La direction conteste leur point de vue. Elle souhaite laisser les chargés de production en 8 et propose à titre définitif une possibilité d’évolution en directeur de production 9S.

Chauffeurs conducteur : demandent à être en 3 sur le métier de régisseur. La direction reconnaît que les chauffeurs ou les motards « ne sont pas que chauffeurs », mais ils ne sont clairement pas régisseurs. La quasi totalité des repositionnements va s’effectuer grâce aux mesures consenties hier. Concernant les motards, ils auront sur leur fiche de paye effectivement l’intitulé « motard ».

Chefs d’équipe : Force Ouvrière a défendu l’idée de création d’un emploi chef d’équipe dans la nomenclature de la nouvelle convention collective. La direction a accepté “le développement de la notion de chef d’équipe, de manière transverse, dans la famille Production et Fabrication”. Le chef d’équipe sera classé en groupe 4.

Chefs d’équipement (reportages et moyens de l’information). Ils demandent à être « responsable de régie » en 7. La direction n’est pas fermée sur ce repositionnement mais demande un délai de réflexion d’une semaine afin d’étudier les incidences que pourrait avoir ce repositionnement notamment sur l’encadrement.

Chefs d’exploitation antenne Malakoff. Ils demandent à être en 7 comme « responsables de régie ». La direction admet que « les superviseurs  de Malakoff » réalisent également la mission de maintenance, ceci seront donc repositionnés  « responsables de régie ».

Chefs monteurs : 173 chefs monteurs sur 530 ont contesté leur avenant. Néanmoins seulement 16 contestent le positionnement de l’emploi en 4. Les contestations sont majoritairement liées à la structure salariale. La majorité des cas sera réglée grâce aux propositions effectuées hier (voir notre compte-rendu).

Chefs monteurs de la filière production : ils rappellent les prérogatives d’un chef monteur qui travaillent sur des fictions, des magazines ou des documentaires. Pour la direction, « il n’y a que des chefs monteurs » à France Télévisions. Ils effectuent les même tâches. La direction refuse donc une différenciation entre les monteurs.

Chefs de plateau : ils demandent à être en 5 et une accessibilité au 5S et 6S. La direction affirme que les informations ont été données aux chefs de plateau et que l’évolution vers un 5S ou 6S est garantie. Pour eux, l’activité relève du groupe 4. FO a fait remarquer les disparités entre les chefs de plateau France 2 et France 3 et demandé une réduction des inégalités. Notre syndicat conteste le fait qu’il n’y ait aucun chef de plateau en région. La direction est dans l’incapacité de répondre clairement aux raisons.

Chefs de produit numérique : ils demandent à être classés en 9. La direction reconnaît le mauvais positionnement de l’emploi dans la nomenclature. Le métier « chef de produit numérique » passe en 9.

Chefs de projet (ISI et ingénierie Outre-mer) : ils demandent à être en groupe de classification 9 « coordinateur de projets ». La direction regardera au cas par cas, selon l’activité réalisée.

Conseillers de programmes : ils demandent à être classés en 9. Pour la direction cette demande n’est pas acceptable.

Documentalistes : ils demandent à être en 5 au lieu de 4. Leurs arguments sont assez solides : compétences ou niveau de formation. La direction ne souhaite pas changer la classification. Mais elle propose une ouverture dans le cadre prochain de « l’espace métier » afin de définir ou d’inventer des futurs emplois qui puissent prendre en compte l’évolution du métier de documentaliste.

Electriciens, éclairagistes : certains collaborateurs demandent à être repositionnés comme « responsable lumière ». La direction propose d’ouvrir une négociation dans le cadre des compétences complémentaires ; mais l’emploi reste en 3.

Exploitants de régie finale de France 3 et France 5 : ils demandent à être classés en 6. La direction annonce que dans quelques mois il y aura un nouveau Centre de Diffusions et d’Echanges. Ce dispositif va engendrer une nouvelle organisation, à partir de ce moment là, la direction propose de gommer les disparités. La direction conçoit la nécessité d’une harmonisation, mais pour l’instant elle refuse de faire évoluer sa position.

Gestionnaires d’antenne : ils demandent à être classés en 8. Pour la direction le groupe 6 est cohérent. Force Ouvrière a souligné les grandes responsabilités des gestionnaires d’antenne notamment à France 3. Ils peuvent travailler sur plusieurs antennes en même temps, avec des amplitudes horaires et des conditions de stress extrêmement importantes. Après de longues discussions avec les organisations syndicales, la direction réserve sa réponse définitive.

Infograhistes de la vidéographie de Nancy : ils seront reclassés comme graphistes.

Machinistes : ils demandent à être en 4, eu égard à leur formation et à leurs qualifications diplômantes. Ils réclament également un intitulé de leur fonction comme « menuisier / constructeurs / décor / machiniste ». Les organisations syndicales ont longuement expliqué les différences d’activités entre France 2 et France 3. La direction propose de mettre un même libellé d’emploi « menuisier / machiniste / constructeur décor » dans la nomenclature des emplois de FTV, mais elle accepte de différencier les métiers sur la feuille selon l’activité réellement réalisée. Concernant le niveau, la direction ne souhaite pas changer d’avis car de nombreuses situations individuelles vont être réglées dans le cadre des propositions transitoires de la transposition.

Opérateurs prompteurs : ils souhaitent être classés en 4. Pour la direction le classement en 3 se justifie « car c’est la volonté de la direction de l’information ». Un débat vif s’est engagé avec les organisations syndicales. La direction explique que la grande majorité des personnels passera en 4, du fait des nouvelles propositions individuelles de transpositions. Notre syndicat s’est montré très virulent sur le sujet. Au final la direction demande un délai de réflexion et réserve sa réponse finale

Opérateurs d’habillage : ils souhaitent être classés en 4. Vu l’évolution du métier, Force Ouvrière abonde cette demande en argumentant. La direction conçoit que la profession est mal positionné et accepte un classement en 4.

OPS du siège (fabrication siège) : ils demandent a être classés en 5. Pour la direction il s’agit de l’expression d’un certain nombre de cas individuels. Ces demandes seront donc vues dans le cadre de l’analyse des dossiers individuels.

OPV du siège (fabrication siège). Ils réclament un positionnement en 6. Ils considèrent que leur autonomie, notamment depuis l’arrivée des caméras robotisées n’est pas reconnu. Pour notre syndicat il manque un niveau type « chef d’équipement ». Pour la direction il s’agit de l’expression d’un certain nombre de cas individuels. Une partie des revendications a été réglée grâce au passage possible du 5S au 6S. L’autre partie peut se régler avec la négociation des compétences complémentaires. FO insiste sur les compétences de steady-cameurs et/ou plongeurs et/ou aéronautiques et/ou gopro. Nous demandons un niveau supplémentaire supérieur qui permette la reconnaissance de l’évolution et des compétences. La direction répond par la négative mais propose de réactiver le groupe de travail des OPV, après ce travail, la réponse sera peut-être oui…

Responsables marketing et communication : ils demandent à être TOUS classés en 9. Après un débat très houleux, la direction refuse. Elle affirme qu’il faut 2 niveaux, « car il n’est pas normal que des ex-B19 ou B22 soient en 9”. FO a menacé sur ce point d’une action prud’homale car la direction provoque clairement ici une disparité entre des salariés qui exercent la même fonction et le même niveau de responsabilité.

Responsables post-prod : certains réclament un positionnement en chef d’équipement. La direction propose de réécrire la fiche de poste. Un nouvel intitulé d’emploi sera probablement proposé.

Responsables de régie : des responsables de régie contestent leur positionnement dans cet emploi et considèrent qu’ils sont « responsables de maintenance ». La direction propose d’étudier les dossiers de manière individuelle.

Responsables des services généraux : ils demandent à être classés en 9. Un long débat s’est ouvert. Pour la direction le classement en 8 est pertinent. FO a expliqué le niveau de responsabilité, de formation, de compétences, des responsables des services généraux. La direction refuse de reculer. Par ailleurs des perspectives d’évolution sont possibles comme « responsable IMG hygiène sécurité environnement » en 10.

Techniciens exploitation vidéo et audio : l’inquiétude vient surtout du passage de 5S au 6S. La direction a déjà acceptée ce principe donc une bonne partie de la problématique est réglée.

Le comité de transposition se poursuit désormais sur les dossiers individuels.

1 réflexion au sujet de « Comité de transposition : Remettre l’ouvrage sur le métier ! »

  1. de tous temps, je pense avoir entendu dire cette phrase, dans le cas présent, cela est multiplié par xxxxxxx fois, j’ai l’impression

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