La deuxième réunion de négociation annuelle obligatoire concernant les salaires vient de s’achever. La direction, après avoir entendu la semaine dernière les revendications de FO – et des autres organisations syndicales (cf. la communication…) – a enfin effectué ses propositions écrites.
Elle propose :
- une enveloppe de 3 M€ destinée aux augmentations individuelles
- une enveloppe de 1,8 M€ pour des primes exceptionnelles.
- une totale égalité dans la répartition des mesures individuelles entre les catégories professionnelles : +0,51 % pour tous les personnels y compris les « Hors Grilles », c’est-à-dire les patronnes et patrons.
La direction insiste sur le fait que la prime d’intéressement obtenue par FO jusqu’en 2022 n’affecte pas ces enveloppes, cela vient en sus.
Elle s’engage à revaloriser au moins 33 % des personnels, mais reste très vague lorsqu’il s’agit de chiffrer précisément le montant de ces hausses qui s’annoncent très faibles en valeur brut.
Par ailleurs, elle rejette la proposition de notre syndicat d’une revalorisation générale des salaires.
FO est favorable au développement d’un dispositif de primes individuelles à condition que celui-ci ne grève pas l’enveloppe destinée aux augmentations de salaire individuel. Or nous avons relevé qu’en 2018, la somme totale réservée aux augmentations de salaire était de 4 M€ et celle des primes de 0,8 M€, c’est-à-dire exactement le même total (4,8 M€) qu’en 2019 mais répartie de manière différente… (-1 M€ pour les augmentations de salaire) : ce n’est pas acceptable.
De même nous refusons le principe de mesures individuelles égales entre les catégories de salariés.
FO exige que les plus petits salaires soient mieux revalorisés que ceux de nos patrons. « Nous, nous voulons l’équité ! ». En séance, nous avons donné nos propositions.
FO a également revendiqué l’augmentation de certaines primes et indemnités de notre accord d’entreprise (supplément familial, médailles du travail, prime de week-end journalistes, primes d’astreinte…). Nous avons fait l’amer constat que la quasi-totalité d’entre-elles n’ont pas été réévaluées depuis…2013. Nous demandons donc à la direction d’effectuer les corrections nécessaires, notamment concernant le supplément familial qui concerne 3998 salariés de France Télévisions.
FO France.tv réclame toujours les documents concernant l’évolution salariale par établissement. Nous voulons un comparatif par chaîne pour vérifier qu’il n’y ait pas de disparités salariales entre le Siège de MFTV, France 3, France Ô, les 1ères afin de pouvoir les corriger si cela est nécessaire y compris entre les Femmes et les Hommes.
Enfin Force Ouvrière n’a pas oublié les cachetiers et intermittents du spectacle dans ses revendications. Nous avons rappelé la promesse de France Télévisions de réévaluer le barème des CDDU de la télévision de 0,7 % au 1er juillet 2019 après une augmentation de 0,5 % en fin d’année dernière. La direction a confirmé « qu’elle tiendrait cette promesse ». Concernant les cachetiers des radios d’outre-mer, la direction propose une augmentation des barèmes de +0,51 %. FO demande qu’elle soit alignée sur celle des cachetiers de la télévision soit +1,2%.