Depuis le début de cette dernière semaine d’octobre, la presse donne à France Télévisions une image particulièrement piteuse.
L’Express, tout d’abord, par la plume de Renaud Revel, nous apprend que Philippe Verdier « a été convoqué pour un entretien préalable en vue d’un licenciement »… avant de qualifier cette décision de « totalement disproportionnée ». Le journal ajoute qu’il n’y a « qu’en Corée du Nord qu’une telle expression dissidente peut conduire à l’échafaud ».
L’affaire est reprise par le Point (qui qualifie la décision de « scandaleuse »), mais aussi par de multiples autres titres…à l’exemple de 20 minutes, qui rappelle que « ni France TV, ni Philippe Verdier n’ont confirmé l’information ».
La bonne nouvelle est peut-être là : il est possible en effet que notre direction ait décidé autre chose…dans l’esprit par exemple de ce qu’elle a entrepris vis-à-vis d’un autre présentateur météo (qui, lui, se livrait à des commentaires engagés sur les réseaux sociaux), comme nous l’apprenons via un autre titre, le site Puremedias.
Si le Figaro s’amuse à écrire que « décidément, les présentateurs météo n’ont pas le vent en poupe à France TV », Force Ouvrière constate pour sa part que certains commentaires engagés font l’objet d’un rappel à l’ordre, quand une position personnelle sur le succès ou non de la COP 21 pourrait entraîner un licenciement. N’y aurait t-il pas deux poids et deux mesures ?
Et si nos confrères disent vrai, Force Ouvrière ne pourrait que s’insurger face à une exécution aussi rapide, dans des conditions aussi sommaires, et pour un motif aussi futile (qui ne « passerait » jamais devant les instances prud’homales).
Pour Force Ouvrière, l’analyse est simple : il faut savoir dissocier l’initiative personnelle d’un salarié et l’activité dans le cadre de son emploi à France TV. Dès lors que cette personne respecte les valeurs les plus élémentaires, n’enfreint aucune règle de droit, n’insulte ou ne diffame qui que ce soit, la qualité de son initiative personnelle ne nous regarde pas : ni son employeur, ni ses collègues.
Et il n’appartient pas à un syndicat de juger ce contenu : Force Ouvrière ne fait pas de politique, et n’a pas à en faire.
En revanche, notre syndicat sera toujours là pour défendre tout salarié à qui l’on « interdirait » de la sorte de pouvoir s’exprimer librement, à titre personnel, et en dehors de l’entreprise.
France Télévisions n’a évidemment pas besoin, dans ce contexte déjà difficile, d’une crise supplémentaire, qui ne manquerait pas de se déclencher dans l’hypothèse où Philippe Verdier viendrait à perdre son emploi…
C’est pour cette raison que FO France Télévisions demande au plus vite un « retour à la raison », et réclame :
- la fin de ce climat délétère,
- la fin de ces suspicions absurdes, laissant supposer que notre collègue pourrait être licencié
- et le retour de notre collègue dans son activité quotidienne, consistant à annoncer le temps des prochains jours.
je connais bien les convocations dont certaines avec tentatives d’humiliation (par Martine Viglione par ex en son temps ) pour avoir osé dire la vérité sans prendre de gants huilés .
Je suis solidaire .