VOUS LES FEMMES | Liminaire de FO france•tv au CSE siège

Ces premiers mots s’adressent particulièrement à VOUS LES FEMMES. Ouvrières, salariées, cheffes, directrices, sans oublier, Présidente de France Télévisions. 

Ils s’adressent aussi à ceux qui se reconnaîtront dans ces propos… Nous les hommes, qui nous engageons à vos côtés parce que votre combat est légitime. Alors c’est aussi le nôtre. Ce n’est pas « facile » et cela nous demande de nous remettre en question. A nous les hommes qui sommes parfois en lutte avec nos propres stéréotypes.

Mais Force Ouvrière le dit haut et fort :
“La société a besoin de vous, de votre influence, à vous les femmes…” 

 

Force Ouvrière ne peut que répéter son indignation face à l’agression d’un photographe à Reims alors qu’il ne faisait que son travail. Il reste aujourd’hui entre la vie et la mort et le deuxième suspect libéré est sous contrôle judiciaire. Mais CET ACTE DE VIOLENCE GRATUITE doit interpeller la direction de l’information, les rédacteurs en chef ou autres chefs de service quant aux responsabilités qu’ils prennent lorsqu’ils dépêchent au pied-levé une équipe dans les quartiers dits difficiles où les caméras et les journalistes ne sont pas les bienvenues… Il y a deux semaines seulement, des équipes de la rédaction nationale ont reçu pour mission de se rendre immédiatement, sans aucune préparation, dans certaines cités de l’Essonne suite aux meurtres de deux adolescents. 

À cet égard, Force Ouvrière demande un rendez-vous avec les directions de l’information et de la sécurité afin de définir un protocole encadrant le travail des équipes dans les zones à risque, incluant à minima un fixeur, un agent de protection et un dispositif d’alerte. 

 

Sur LA RÉORGANISATION TRANSITOIRE DU CDE, conséquence du Covid-19, mais aussi de l’interdiction des travaux pour des raisons de sécurité non respectées depuis de nombreuses années par France Télévisions, plus 40% des salariés interrogés se disent “pas du tout convaincus” par le projet. 44 salariés sur 59 ont répondu au questionnaire de l’expert.
Pour les salariés du CDE, l’objectif n’est pas clair, peut-être parce que les informations qui leur sont transmises ne le sont pas non plus. Ils redoutent les conséquences sur l’emploi, rejettent les nouvelles méthodes de travail et process, dont la forte hausse de la charge de travail prévisible, et ne comprennent pas l’articulation entre le projet d’organisation transitoire du CDE et l’organisation cible. Les ateliers indispensables à une bonne appropriation du projet sont un échec. Les salariés, mal informés, ne les ont quasiment pas suivis. L’unification des plannings imposée avant même le regroupement des équipes et l’harmonisation des process est une aberration qui a de lourdes conséquences sur les rémunérations et la confiance dans le projet.
Pas assez soutenus par l’encadrement direct, encore moins par la RH, les salariés se montrent, entre eux, solidaires en attendant la dégradation des rapports sociaux prévisible avec la nouvelle organisation.
Les salariés, qui connaissent bien leurs métiers, font des remarques et des propositions qui devraient être écoutées. 

Force Ouvrière ne comprend pas comment la direction peut afficher tant d’ambition, sans doute légitimes, et manquer de considération pour les salariés qui ne se sentent pas informés, subissent les changements et la mauvaise organisation. 

 

Pas de bonne émission en plateau sans UNE BONNE LUMIÈRE. On aurait pu croire que c’était la raison du remplacement des consoles. Mais pour Force Ouvrière, la qualité de la lumière n’y est pour rien. L’objectif réel en a été dévoilé lors de la commission économie et structure de mars 2021 ; c’est la réduction du nombre d’éclairagistes affectés à chaque émission. Plus l’entreprise achète de matériel, moins elle garde de salariés pour s’en servir.
Le projet ne prévoit plus qu’un seul éclairagiste dédié par émission (un chef), contre 3 auparavant (2 chefs et un éclairagiste). À côté de ce dispositif, une brigade supplémentaire de 2 chefs serait affectée à la surveillance des 6 plateaux.
La sécurité électrique repose sur l’habilitation des personnels et le projet ne l’aborde pas sérieusement. Le seul chef éclairagiste restant en poste ne pourra pas lâcher son émission. Il devra se débrouiller avec la brigade, si elle n’est pas déjà en mission pour l’un des 6 plateaux, pour intervenir dans les armoires électriques à l’étage ou derrière les studios.
Pendant ce temps, la suractivité chronique, depuis septembre dernier, met les équipes à mal et retarde considérablement l’entraînement nécessaire à la bonne maîtrise des matériels.
Il ne resterait que des chefs et par conséquent la porte se referme devant les intermittents éclairagistes. 

Force Ouvrière et l’ensemble du service éclairage rejette le projet, tel qu’il est présenté. L’évolution du métier d’éclairagiste doit être maîtrisée et tenir compte de la sécurité et de la charge de travail. C’est loin d’être le cas.


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