Une centrale nucléaire interdit l’accès à un journaliste de France•3 Champagne-Ardenne à cause de sa nationalité

Ce vendredi matin, une équipe de France•3 Champagne-Ardenne devait couvrir une visite ministérielle à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine dans l’Aube. Mais, vers 8h30, la préfecture de l’Aube en concertation avec EDF appelle le rédacteur en chef de l’antenne de Champagne-Ardenne : interdiction d’entrée pour Noorullah Shirzada, journaliste reporter d’images pour France•3 depuis plus d’un an. La raison invoquée : sa nationalité afghane.

Notre collègue est arrivé en France en 2021, 3 jours après la prise de Kaboul par les Taliban. Il travaillait sur place depuis de nombreuses années pour l’AFP. Noorullah et sa famille sont sous la protection de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et bénéficient d’un titre de séjour de 10 ans. Il est aussi détenteur de la carte de presse des journalistes français.

Ce refus a profondément affecté notre collègue. Il se demande combien de temps encore sa nationalité posera un problème, lui qui a pourtant dénoncé pendant toute sa carrière en Afghanistan les exactions terroristes de son pays. 

Ses collègues et sa hiérarchie sont choqués par cette mise à l’écart et le soutiennent. 

Le rédacteur en chef de France 3 Champagne-Ardenne a demandé des explications officielles et écrites à la préfecture de l’Aube.

La décision a été prise de ne pas couvrir la visite ministérielle à la centrale nucléaire. 

Il est inadmissible de refuser qu’un journaliste ne puisse exercer son travail au seul motif de sa nationalité.

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