Un journaliste de FTV menacé de sanction…

Un premier article, publié le 25 octobre, semblait donner plus de place au polémiste qu’à notre confère injustement convoqué à un entretien préalable. Nous tenions à remettre les choses dans l’ordre de leur importance.

Le syndicat Force Ouvrière apporte son entier soutien à ce confrère qui fait l’objet d’une procédure disciplinaire injuste et dénonce par avance toute sanction dont il pourrait faire l’objet.

Notre confrère journalistes à franceinfo: a été convoqué par sa hiérarchie la semaine dernière dans le cadre d’un entretien préalable.

Que lui reproche la direction ? Tout simplement d’avoir laissé échapper en plateau – dans le vif d’un débat, et alors qu’il faisait son travail d’intervieweur – un secret de Polichinelle : Éric Zemmour est interdit d’antenne dans toutes les sessions d’info de France Télévisions.

Cette annonce n’est pas passée inaperçue et a rapidement enflammé les réseaux sociaux. Plusieurs grands titres de la presse nationale (Le Figaro, le Point…) y ont également consacré des articles.
La décision unilatérale de la direction de l’information de lui barrer l’entrée des plateaux contrevient manifestement au principe de neutralité qui est l’une des règles fondamentales du service public de l’audiovisuel.

Comment traiter à l’antenne, dans les éditions d’information, les volontés des polémistes non-candidats, à la veille de la campagne présidentielle ?
Dans un tweet au raisonnement, le directeur de l’information Laurent Guimier a réfuté toute interdiction d’antenne…

@laurentguimier

… Ce qui ressemble à s’y méprendre à un rafistolage de dernière minute.
Cette mise au point est d’autant moins recevable que nombre de personnalités politiques – grandes et petites pointures – sont chaque jour invitées dans les sessions d’informations sans être pour autant candidates à l’élection présidentielle !

Dans les couloirs de la rédaction, cette interdiction d’antenne n’était un secret pour personne. Plus d’un rédacteur-en-chef l’a confirmé de vive voix.

Est-il acceptable qu’un journaliste réputé soit sanctionné pour avoir simplement révélé la volonté de sa direction et mis sur la place publique un choix éditorial qu’il devait assumer ?

Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté” (Guy Béart)