C’est une promesse qu’à ce jour il tient, voir régulièrement les journalistes de l’entreprise à l’occasion d’un « café avec la rédaction ».
Une pratique « vertueuse » pour faire cesser les « annonces qui tombent d’en haut ».
Mais pour que l’opération soit totalement réussie, il faut aussi qu’Alexandre Kara et son « orchestre » entende ce qui remonte « d’en bas ».
Ce jeudi 6 juillet, le directeur de l’information de France Télévisions a donc annoncé :
● JT de 20h, après les studios « géants » retour aux petits formats. Un studio réduit de moitié, mais renforcé techniquement et éditorialement pour un journal plus pédagogique afin d’être encore plus proche du public. Une ambition renforcée aussi de refléter toutes les opinions possibles : « Nous sommes l’offre du pluralisme » a dit le directeur de l’information.
● Renforcement de l’offre dédiée à la lutte contre les fake-news. Un rendez-vous aura lieu 5 à 6 fois par an sur cette priorité de lutte contre la désinformation.
● Renforcement des équipes dédiées au climat : « On va doubler l’effectif des gens qui travaillent sur l’environnement », avec une dizaine de journalistes.
● Renforcement de l’information sur “Télématin” .
● Renforcement de Franceinfo qui limitera ses périodes d’antenne dégradée : « On sera sur 42 semaines et non plus sur 36 »… « et on réfléchit à commencer plus tôt que 6 heures du matin et le journal de 23 heures sera maintenu ».
« Dubo, dubon, Dubonnet » disait la pub. Sauf que l’échange aurait été complet s’il avait été émaillé de prises en compte des remontées de la « base ».
● 20h ? Et les castings qui se perpétuent, et les sujets en kit qui diluent la compétence, et le management toxique et autoritaire qui brise ? Autant de problèmes persistants et sur lesquels Alexandre Kara a été alerté.
● Fake-news ? Quid de l’équipe reconnue en la matière “Vrai ou Fake” ?
● “Télématin” ? Quid du respect des dispositions salariales de l’accord collectif ? Quid du respect des dispositions légales qui encadrent le travail de nuit ?
● Franceinfo ? Les alertes discriminations ? Les remontées sur le climat autoritaire et la casse systématique de ce qui marche et des bonnes volontés ?
Globalement, à Force Ouvrière nous pouvons reconnaître que la communication menée par Alexandre Kara reste inédite. Une communication inédite mais incomplète tant qu’elle ne démontrera pas qu’elle entend aussi les nombreuses remontées des salariés. Inédite mais incomplète tant qu’elle ne fera pas la preuve aussi.