Tristesse et douloureux constat

Un noir est mort sous le genou d’un blanc. Cette mort est devenue une référence libératoire pour tous les peuples noirs, pour tous les peuples amoureux de la Liberté. Pour les antillais de Paris, pour les Guadeloupéens de Bretagne ou les Martiniquais de Marseille ou de Corse, aux Guyanais, aux Mahorais, aux Néo-calédoniens, aux Réunionnais, aux Polynésiens, aux Saint-Pierrais, aux Tahitiens, aux Wallisiens et Futuniens et à tous les ultramarins du monde. Cette mort, puis l’enterrement, sont devenus un symbole mondial. A France Télévisions, sur les chaînes nationales, où il n’y a pas de noirs, les images tournent en boucle. Les journalistes blancs qui dirigent le Pôle des Outre-mer nouvellement créé refusent de prendre en compte cet évènement, cet enterrement. Constat terrible que ce rédacteur-en-chef qui dit : « Je confirme. On ne traite pas. » sur son groupe WHATSAPP! A ce moment-là, médiatiquement, mentalement, d’autres noirs et leurs esprits sont morts sous le genou d’un blanc.

En cette période de tensions à tous niveaux, où les esprits s’échauffent et sont à fleur de peau dans le monde entier, certains rédacteurs en chef de Malakoff n’ont toujours pas compris que le monde change et que nous devons apprendre à vivre ensemble. Le rôle d’un rédacteur en chef n’est pas de censurer ce type d’information qui nous concerne tous, d’autant plus quand on travaille à France Ô / Malakoff, une station dédiée aux Outre-mer, qui ferait bien d’affirmer son positionnement au sein de France Télévisions.


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