Temps de travail : les aiguilles s’affolent

L’application du nouveau temps de travail à France Télévisions provoque confusion et inquiétude dans tous les établissements du groupe. Le temps de travail ne doit pas être la variable d’ajustement du plan d’économies demandé par la tutelle. Force Ouvrière vous livre son analyse de la situation : 

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La modification du temps de travail (que ce soit en décompte en heure ou en décompte en jours) et des organisations collectives de travail doivent obligatoirement faire l’objet d’une information-consultation des instances représentatives du personnel. A ce jour, ce n’est pas le cas partout. L’application du temps de travail donne lieu à des modifications d’organisation injustifiées entraînant de surcroît un bouleversement des rythmes habituels de travail communément admis jusqu’à présent, même dans les établissements où l’avis a été rendu. Les dysfonctionnements portent essentiellement sur la coupure du midi qui a été rallongée de 1h00, 1h30 à 2h00, 2h30 impactant plus ou moins les amplitudes de travail journalières. Pour les journalistes, cela a pour conséquence d’empêcher le tournage des reportages sans avoir l’accord préalable du responsable hiérarchique. Pour les PTA, cela entraîne une planification réduite à 32, 35 ou 36 heures hebdomadaire selon les cas, menaçant le maintien des RTT. Pour d’autres, c’est un passage sans concertation à des semaines de 4 à 5 Jours. Force Ouvrière réaffirme que la semaine de 4 jours doit être maintenue partout où elle existe et doit être étendue à l’ensemble du groupe.

Pour FO, le temps de travail ne doit pas être la variable d’ajustement du plan d’économies demandé par la tutelle, encore moins sur le dos des salariés et plus encore des CDD qui feront directement les frais de cette politique. Les forces vives de France Télévisions doivent être respectées dans leur organisation et leur temps de travail, dans le respect de leur vie privée comme le prévoit le droit européen. L’entreprise n’a rien à gagner dans une application autoritaire d’un temps de travail coercitif qui génère risques psycho-sociaux et va à l’encontre de la dynamique du groupe dont il a tant besoin pour honorer son contrat d’objectifs et de moyens qui vient d’être signé avec le gouvernement.

Force Ouvrière exige de la direction qu’elle revoit les organisations de travail là où cela fait problème, en concertation avec les salariés, avec les élus des instances représentatives du personnel. Le travail des IRP doit maintenant aller vite pour que le choix entre les régimes de travail (décompte en heure et décompte en jours) proposé dans l’accord collectif puisse être offert aux collaborateurs. Oui, le dialogue social érigé comme priorité par le Président de la République doit s’imposer à France Télévisions. Les salariés doivent pouvoir s’approprier leur organisation pour un mieux-être au travail, pour une plus grande efficacité dans la production.