Liminaire FO au CSE Siège
Cela fera bientôt trois mois que la nouvelle organisation conçue par le projet Tempo est entrée en vigueur.
Et à l’issue de ce premier trimestre de rodage, force est de constater que nombreux sont les salariés concernés qui ont du mal à jouer leur partition et à s’accorder avec l’orchestre.
On ne peut plus parler juste de couacs ou de fausses notes.
C’est l’ensemble de la mélodie promise qui tourne à la cacophonie.
Parmi les nombreux points défaillants, qu’il nous soit permis de relever ceux concernant le recrutement qui était censé remédier aux problèmes d’effectifs, dû au surcroît d’activité.
A cet égard, la direction nous avait donné au printemps dernier l’assurance d’une généreuse création de postes.
La présidence avait évoqué un ordre de grandeur d’une « soixantaine de postes » pour l’ensemble du réseau.
Trois postes en particulier avaient été annoncés sur le site de Vaise.
L’automne venu, les nouvelles forces promises nous semblent réduites pour le moins à la portion congrue.
En ce qui concerne le site de FTR de Vaise, 2 postes seraient « en cours de recrutement ». Un troisième « en finalisation de périmètre » avec une mise en consultation prévue fin novembre, au plus tôt.
Lorsqu’on connaît la lourdeur des procédures de validation et d’embauche, on ne peut guère espérer une arrivée de ces nouvelles forces vives dans un délai rapide.
Comment est-il possible au sein de FTV, dans le cadre d’un projet de l’ampleur de Tempo, annoncé en juillet 2022, que des créations de postes annoncées en mai ne soient toujours pas finalisées à la mi-novembre.
Comment expliquer que la direction financière et la DRH soient à ce point déphasées par rapport à la mise en œuvre concrète du projet TEMPO.
Nous avions pourtant alerté sur une inévitable surcharge de travail qu’allait immanquablement entraîner le rajout de pages nationales et internationales dans les éditions régionales pour la Fabrique, à IV3 et FTR VAISE.
Malheureusement, nous n’avons pas le sentiment d’avoir été entendus.
Il manque aussi des postes de scriptes au sein de La Fabrique. Quand seront-ils créés et pourvus ?
En attendant, tout le monde craque. Le climat se détériore. Les conditions de travail se dégradent. L’audience baisse. Et les arrêts de travail augmentent.
On ne peut que s’interroger sur le sens réel de la conduite du projet Tempo qui s’embourbe avant même d’avoir atteint sa vitesse de croisière.
Incompétence ou machiavélisme ?
Le projet Tempo ne serait-il finalement qu’un leurre dont l’objectif final serait la suppression pure et simple de l’information nationale et internationale de l’antenne de France 3 ?
A l’appui de cette dernière hypothèse, qu’il nous soit permis de rappeler les surprenantes déclarations de la présidente de FTV, Delphine Ernotte, le 5 juillet dernier devant la très officielle commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Mme Ernotte, s’est-elle trompée, a-t-elle gaffé, a-t-elle parlé trop vite ou simplement a-t-elle décidé de brûler les étapes, pour être hors TEMPO et pour éviter de faire perdre leur temps aux députés ?
Quoiqu’il en soit la présidente de France Télévisions a bien indiqué que « l’information sur la 3 sera désormais à 100% une information locale et régionale »
Ceci expliquerait donc cela et aurait au moins le mérite d’apporter une explication rationnelle à la piteuse mise en place du projet Tempo.
Mais une telle explication, vous vous en doutez, ne peut susciter pour notre part que de vives inquiétudes (en sus du vif mécontentement de constater qu’on nous balade et que la présidence ne nous tient pas un langage de vérité).