La transformation, ça n’est pas qu’un mot abstrait, ce n’est pas qu’un projet obscur imaginé par un petit comité hors sol.
Cela concerne d’abord des femmes et des hommes, des salariés de france•tv.
Celles et ceux du Soir/3 en découvrent aujourd’hui la douloureuse réalité.
Derrière les belles paroles, les mots rassurants qui avaient servi de couverture à la direction pour habiller son projet, les équipes des soir/3 semaine et week-end passent désormais à la broyeuse. Oui, la direction a passé le cap du CSE, elle est désormais décomplexée et tout d’un coup la « transformation » dévoile son vrai visage, celui de la violence sociale.
« Ne vous inquiétez pas tout va bien se passer » leur avait-on dit.
Ultimatum, menaces, engagements non tenus. Voilà la vérité aujourd’hui.
Non contente d’être passée en force pour imposer son funeste dessein, pas plus honteuse d’avoir pris tous les professionnels pour des idiots en plaidant le transfert d’audience, la montée en gamme, le simple déplacement, la direction vient de passer la vitesse supérieure.
À untel, on annonce que le poste promis initialement pour faire passer la pilule de ce qui n’est purement et simplement qu’un meurtre éditorial n’est plus d’actualité. Marche ou crève !
À tel autre que l’on avait rassuré en garantissant : « aucune perte de salaire », on matraque la fin de non-recevoir et si cela doit avoir de lourdes conséquences professionnelles et personnelles, c’est ainsi.
Les masques tombent. Tout l’accompagnement promis aux personnels n’aura été que mensonge. L’impact lourd sur l’organisation du travail pour chacun des membres des deux équipes ? La direction passe en force. Les conséquences sociales ? La direction s’en tape. Elle a tué le Soir/3 pour transformer. Et si au passage, il y a des visages qui changent, des personnels qui tombent, on se rassurera en disant qu’ils appartenaient tout simplement à l’ancien monde…
FO france•tv demande en urgence qu’une situation claire concernant l’organisation du temps de travail et la rémunération de tous les salariés volontaires soit au plus vite communiqué (avant les congés d’été). Nous refusons catégoriquement que des pertes de rémunération puissent avoir lieu et/ou ne soient pas compensées alors qu’on demande aux salariés de passer de 4 à 5 jours par semaine.