Force Ouvrière a déposé un préavis de grève pour le service éclairage de la Maison France Télévisions. La 1ère réunion de négociation du préavis de grève a eu lieu hier.
La Direction a fait la sourde oreille aux revendications des salariés. Elle maintient la pause indemnisée d’une heure trente en lieu et place du temps de travail effectif qui doit normalement être comptabilisé en heures supplémentaires majorées. Cette planification est une interprétation arbitraire de l’accord collectif. En effet, le volume d’heures indemnisées n’est pas défini dans les textes conventionnels, la direction s’en moque !
Par ailleurs, en supprimant une demi-heure sur le poste d’éclairagiste du week-end, la Direction remet en cause le protocole de sortie de grève de 2013 et créée des conditions d’insécurité sans précédent.
En outre, la maintenance électrique est un poste spécifique indissociable de l’exploitation des plateaux. La Direction a supprimé deux postes et a contracté un appel d’offre pour faire venir un prestataire extérieur pour les tâches lourdes, sans plus de précisions. La petite maintenance courante reste dévolue aux éclairagistes comme toujours. Compte tenu de cet effort, FO a demandé de remplacer la pause indemnisée par du temps de travail effectif.
Cette nouvelle organisation imposée par la Direction a fait l’objet d’un avis négatif du CHSCT pointant notamment les conséquences déplorables sur les conditions de travail : le démantèlement de la vacation JT3, une maintenance approximative, des planifications hebdomadaires disparates JT2 affichées au pied levé et sans explications. À cela s’ajoute une augmentation des amplitudes journalières jusqu’à 12 heures 30 du fait de la pause indemnisée qui réduit le temps de travail effectif à 10 heures générant une augmentation des jours travaillés et par conséquent des allers-retours domicile/travail intempestifs et injustifiés. En effet, la pause indemnisée ne peut s’appliquer, comme le stipule l’accord collectif qu’au-delà de 10 heures de temps de travail effectif. Tout cela perturbe profondément les organisations, crée une forte tension, de la fatigue et de la souffrance au travail.
Pour la Direction, les contingences économiques sont plus fortes. Elle ne concède rien menaçant ainsi la santé physique et mentale des salariés dont elle est légalement responsable. Elle ignore en outre l’accord sur la santé et la qualité de vie au travail de France Télévisions que la loi impose également.
La Présidente Delphine Ernotte Cunci a exprimé sa volonté de dialogue social pour restaurer la confiance. La direction du siège, elle, a choisi la rupture en quittant la salle précipitamment.