Salariés intermittents du spectacle : le coup de grâce

La situation des intermittents, déjà précaire, de France Télévisions devient insoutenable. La négociation des annexes 8 et 10 de l’Unedic débute sur une demande pure et simple de suppression de leur statut par le MEDEF. De son côté, en plus  de nombreux problèmes de paie, la direction de France Télévisions a mis en place un véritable plan de licenciement déguisé. Les salariés intermittents ne sont tout simplement plus appelés pour travailler, même après de très longues périodes de collaboration, sans aucune indemnité.

L’accord de branche de la télédiffusion de 2006 signé par notre syndicat devient depuis peu le texte de référence pour le travail intermittent à France Télévisions. Ce texte et ses grilles de salaires, pourtant réglementaires depuis la signature n’ont jamais été appliqués correctement par la direction qui s’appuyait à l’époque sur son ancienne convention collective.

Miracle, depuis le 1er janvier 2014, tout a changé, c’est bien l’accord de la télédiffusion qui ferait référence sans qu’aucun personnel intermittent n’en soit avisé ni même les collaborateurs chargés de leur planning. Pourtant, les barèmes minimaux ne sont toujours pas appliqués.

La nouvelle convention collective de France Télévisions, pourtant mieux-disante sur plusieurs points est mise au panier. Résultat : suppression de différentes primes, majoration moindre du travail le week-end et les jours fériés… une baisse de salaire de plus de 40% pour certains salariés intermittents.

La période électorale arrive à grands pas et la demande en salariés intermittents va être importante pour couvrir l’actualité. Si la direction campe sur ses positions, tous ne seront peut-être pas présents et disponibles pour le bon déroulement des émissions.

Le syndicat Force Ouvrière se voit dans l’obligation de saisir l’Inspection du Travail. Notre service juridique analyse l’opportunité d’un référé ces prochains jours afin de faire respecter les droits des salariés en CDDU.