Les siècles passent, les directions avec, les enjeux s’alourdissent, les problèmes de financement aussi (nous affichons un déficit de 40 millions d’euros) mais il y a un fait intangible que rien ne fait jamais varier.
Si vous êtes proche du pouvoir, de la direction, alors « les jugements de cour vous feront blanc ou noir » et même plus « blanc » que « noir » pour paraphraser la fable.
Avant les fêtes, FO a mis au jour un système de distribution très discrétionnaire d’heures supplémentaires au SGI de la direction de l’info.
Sur plusieurs années, certains, et en toute connaissance de non-cause de leur management, se sont vus octroyer des mois de salaires entiers en bonus d’heures supplémentaires.
Autour de ces « heureux bénéficiaires » pourtant tout converge à démontrer qu’il n’y avait pas de justification, de délirant surcroît de travail ou de désorganisation si exceptionnelle et si prolongée qu’il fallait absolument en indemniser les conséquences à cette hauteur (des mois de salaire) et sur cette durée (des années).
Mais les jugements de cour avaient décidé d’absoudre les heureux récipiendaires, de les faire « blanc » comme écrivait La Fontaine.
Haro donc sur ceux que ces mêmes jugements de cour ont faits « noir ».
A commencer par les assistants et assistantes de la rédaction nationale à qui on a supprimé d’autorité la possibilité de faire des heures supplémentaires. « Si nécessité de service il y a, on prendra des CDD, et vous les formerez ! ». Beau management ! …qui au lieu de récompenser leurs efforts consiste à brimer les salariés.
Un mode de management longtemps circonscrit à la Fabrique ; nos camarades des plateaux en savent quelque chose et qui se répand partout désormais.
Les opérateurs-prompteurs aussi que l’on a décidé de sciemment dépouiller de leurs repos compensateurs indemnisables.
Sans parler de tous les autres qui se voient refuser des récups après de longues missions à Mayotte par exemple ou qui perdent les congés qu’ils avaient posés pour les fêtes avant de les annuler face à l’actualité.
Sans parler non plus de ceux à qui on reproche un mot sorti de son contexte, quand on autorise aux « blancs » des comportements qui relèveraient du « harcèlement ».
Des témoignages de salariés spoliés, brimés, « volés », il y en a plein les couloirs, pleins des bureaux.
Nos amies documentalistes dont on change le métier sans tenir compte de leur avis.
Nos amies maquilleuses contraintes de faire de « l’abattage ».
Et pourtant, ces preuves sur les petits arrangements de ceux qui les jugements de cour rendent « blanc », FO en dispose aussi.
A charge pour la direction de bien réfléchir au sens qu’elle entend donner à 2025.
Nous attendons un changement de management.
Soyons disruptifs. Loyaux, transparents, honnêtes, bienveillants.
Récompensons l’engagement et le mérite.
Nous à FO France•tv nous nous battrons pour l’ensemble des salariés du siège, toutes directions confondues, Information, Fabrique, Antenne, Programme, bénéficie d’une bonne année.
Avec tous nos vœux…