Mardi 25 février se déroulait au Siège de France Télévisions la deuxième réunion concernant la saisine des chefs-monteurs. L’ordre du jour, comme prévu, a été consacré uniquement à la correction des rattrapages salariaux, dues notamment à la non-reconnaissance des expertises. Après des échanges tendus, la direction s’est engagée à faire des propositions intéressantes, mais c’est du donnant-donnant. Il faudra parler de l’avenir, de l’évolution de la profession et également des critères de la reconnaissance de l’expertise : un débat qui ne fait pas peur à Force Ouvrière !
FO et les autres organisations syndicales représentatives ont démontré les injustices et les invraisemblances de l’ancien système concernant les reconnaissances de l’expertise. Les disparités entre ex-chaînes ou même entre ex-établissements sont troublantes. Par exemple, à France 3 ou sur les Outremers 1ère, nous avons prouvé que dans certains établissements les moyennes du temps passé dans le même niveau de qualification avant de passer « Expert » n’étaient absolument pas équivalentes : de 5 ans à 22 ans selon les stations ! Qu’est-ce qui justifie de telles injustices ? Comment se fait-il que certains établissements ne soient dotés d’aucun « Expert » alors que certains salariés approchent de l’heure de la retraite ? Nous avons demandé des explications et des corrections urgentes.
La direction a pris la mesure de ces revendications et a jugé « qu’il fallait régler ce passif », mais elle a proposé une correction salariale via l’harmonisation. Elle a concédé que les accords France 2 et France 3 concernant les chefs-monteurs n’ont pas été forcément bien respectés et a expliqué qu’il n’existait rien antérieurement pour les chefs-monteurs de RFO.
Pour la délégation Force Ouvrière, « il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs ». Nous avons d’abord exigé que la direction corrige les erreurs du passé : elle doit proposer un dispositif permettant de reconnaître l’expertise des chefs-monteurs lésés par l’ancien système. Ces corrections permettront un juste positionnement des salariés dans la nouvelle classification (6S) ; ensuite viendra le temps de l’harmonisation. Nous avons réclamé une étude approfondie du déroulement de carrière des 539 monteurs de France Télévisions.
FO a soutenu la revendication du collectif des monteurs qui réclame la reconnaissance de l’expertise après plus de 10 ans passé en B21. Selon nos calculs, il apparaît que c’est à peu près la moyenne du passage des monteurs en expertise dans l’entreprise. Cette revendication est donc juste ; il ne s’agit pas d’un automatisme comme le craint la direction, il s’agit simplement de la reconnaissance du travail effectué !
Après une longue interruption de séance la délégation patronale a admis « qu’il fallait trouver quelque chose pour « rattraper » mais « qu’il fallait aussi s’inscrire dans le futur » afin de ne pas reproduire de telles disparités. Elle propose :
1- Dans le cadre des mesures individuelles 2013, un examen particulier des chefs-monteurs. S’il n’y a pas de « justifications formalisées par la hiérarchie » les chefs-monteurs qui ont stagné plus de 10 ans dans le même niveau de qualification obtiendrons une promotion et seront positionnés en 6S.
2- la reconnaissance de l’expertise pour tous les chefs-monteurs qui exercent une activité de formation, de projet, ou de compétence complémentaire.
Force Ouvrière a demandé une liste exhaustive de tous les récipiendaires avant le 10 mars. Notre syndicat exige de connaître tous les refus de promotion. La direction s’est engagée à remettre cette liste ainsi que les propositions d’un accord qui pourrait prendre la forme d’un avenant à l’accord d’entreprise du 28 mai 2012.
Une prochaine réunion concernant les compétences complémentaires est prévue ces prochaines semaines, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques en nous contactant par l’intermédiaire de notre messagerie syndicale :