QUEL AVENIR POUR LES ÉDITIONS LOCALES ?

En CCE, ce mercredi 27 septembre, une délégation de salariés en grève a pu participer pendant près de 2 heures au débat qui était à l’ordre du jour concernant les éditions locales. Toute l’assemblée a parlé d’une seule voix, pour mettre en avant toute la richesse liée à l’existence de ces éditions de proximité. Les salariés ont ainsi pu exprimer eux-mêmes à la présidente et à la direction de France 3 quel était leur mal-être face à ces annonces de fermetures qui « pleuvent ». Avec leurs mots, leur propre ressenti… Ils ont manifesté leur attachement à ces rendez-vous appréciés des téléspectateurs…certes quand ils peuvent les recevoir. Ils ont manifesté leur regret que des solutions alternatives, permettant le maintien des éditions, n’aient pas été examinées davantage. Des solutions, certaines ont été citées durant l’instance, avec l’espoir que ces idées puissent être fructueuses.

 

Au-delà du fond, ce qui a aussi été dénoncé est la manière de faire : proposer des groupes de travail pour réfléchir sur le sujet…et finalement ne pas tenir compte des conclusions, pour annoncer des fermetures d’éditions.

 

Au vu de tout ce qui a été dit, Force Ouvrière et les autres syndicats ont demandé que les décisions annoncées soient suspendues, et que les réflexions puissent reprendre.

 

La présidente a répondu aux salariés qu’elle comprenait leur ressenti, et qu’effectivement, tout n’avait pas été suffisamment approfondi. Elle a tenu à préciser que les décisions en question « n’étaient pas les siennes, mais celles des directeurs régionaux », dont elle se montrait solidaire.

Elle a précisé qu’elle allait rediscuter avec les décideurs (et qu’elle resterait solidaire du choix final qu’ils feront). Pour Force Ouvrière, c’est une lourde responsabilité qui est confiée à ces cadres régionaux. Au vu de l’émotion exprimée en séance, et de l’importance stratégique du dossier, nous ne pouvons qu’inviter ceux qui auraient annoncé des fermetures à reprendre les discussions. Très clairement, il faut dépassionner ce débat, et corriger les erreurs commises dans la gestion du dossier.

 

Autre engagement : la présidente a annoncé qu’un état des lieux précis serait établi concernant chacune des locales ; il serait présenté lors du prochain CCE, au mois de décembre.

 

Force Ouvrière se satisfait de la tenue de ce débat, qui aurait dû avoir lieu beaucoup plus tôt. Nous attendons à présent des concrétisations logiques pour faire suite à ce qui a pu être dit avec beaucoup de franchise.