Les représentants de FO Médias ont été reçus en urgence (la demande datait du matin), le rendez-vous a été donné hier à 15:15 pour 16:00) par le directeur adjoint chargé de l’éditorial.
Le directeur des rédactions Christophe Tortora étant absent de cette rencontre, Pascal Doucet-Bon a pratiqué l’art solitaire de la godille. Un art de naviguer par gros temps en ramenant sans cesse la conversation sur l’édition du 12/13 de la rédaction nationale de France 3, taxée elle aussi de négligence sur la diffusion d’une infographie retouchée, et en essayant d’éviter un gros grain qui frappe les rédacteurs en chef du 19/20 week-end, en première ligne sur cette affaire d’une extrême gravité, qui frappe depuis samedi dernier de plein fouet l’intégrité du personnel de fabrication de France Télévisions.
Seule rescapée pour le moment de ce naufrage : la responsable d’édition en CDD fort heureusement. En effet, elle est celle qui avait reçu le samedi 15 décembre les ordres d’une rédaction en chef défaillante. Pascal Doucet-Bon a promis aux représentants de FO que cette responsable d’édition incriminée ne subirait pas de conséquences disciplinaires, la rédaction en chef étant, elle, responsable de l’information tronquée diffusée à l’image (pour rappel, la pancarte modifiée de « Macron dégage » sur la photo du plateau du JT).
Force Ouvrière en prend acte et nous serons très vigilants dans les prochains mois quant à la poursuite régulière de ses collaborations avec FTV.
Mais quid des sanctions pour les capitaines dont le travail consiste à valider un journal de 25’… ?
C’est là que le directeur adjoint a choisi de rester vague, malgré notre insistance, et notre exigence (par souci de sécurité) de renforcer voire modifier une équipe qui n’a pas été pour l’édition du 19/20 à la hauteur de la mission rigoureuse demandée par le Service Public.
Force Ouvrière attend des réponses claires dans les jours qui viennent. Notre syndicat va d’ailleurs saisir le CSA à ce sujet.
Nous demandons donc un nouveau rendez-vous dès que possible à la direction pour connaître le nouveau process qui sera mis en place et qui évitera dans le futur des fautes d’une telle gravité, et pour savoir quelle nouvelle équipe elle compte nommer pour conduire à bien notre mission.
Il en va de notre crédibilité et de notre avenir.