Préavis de grève du 5 février concernant l’organisation du temps de travail à France Télévisions : Dialogue de sourds

Aujourd’hui les organisations syndicales signataires du préavis de grève du 5 février concernant l’organisation du temps de travail ont été reçues par la direction de France télévisions.

Force Ouvrière, la CGT, la CFDT et le SNJ ont listé longuement les points d’achoppements : les personnels qui sont planifiés 32 h au lieu de 39h, les journalistes et PTA qui ont des coupures repas de 2h30 et même de 5 heures dans des établissements d’outre-mer, les temps partiels qui s’arrêtent, les problèmes salariaux liés aux temps de travail, les jours fériés, les heures supplémentaires qui ne sont pas payés etc.

FO s’est particulièrement inquiétée des salariés PTA placés volontairement en sous-activité. L’analyse de la situation est limpide : France Télévisions prépare un nouveau plan social, et réduit son activité afin de ne plus embaucher de personnels CDD.

De même, par tous les moyens, elle presse les salariés journalistes à signer le « forfait jour » afin de gagner des Equivalents Temps Pleins (ETP). Force Ouvrière a rappelé que les journalistes ont le choix !  C’est à chacun d’eux de se déterminer : soit un décompte horaire avec prise en compte des heures supplémentaires, soit un décompte en jours avec une augmentation de 3+2 % du salaire de base et de l’ancienneté. Tant que les salariés journalistes n’ont pas fait ce choix, la direction doit maintenir les anciens dispositifs !

Une motion des personnels d’Antibes a été lue, elle a corroboré le constat de malaise dans les rédactions et dans les services techniques et administratifs.

Pour la direction il s’agit « d’incompréhension ». Elle se dit dans l’impossibilité légale d’arrêter ces nouvelles organisations du travail. Elle propose néanmoins un passage devant les Instances représentatives du personnel avant d’appliquer ces nouvelles organisations.

Elle promet que l’ensemble des heures supplémentaires effectuée et validées par la hiérarchie seront effectivement payées ; elle s’engage à maintenir la rémunération des temps partiel. Sa seule volonté a été « d’uniformiser » les organisations de travail. La direction affirme « souhaiter revenir à une situation plus conforme à l’accord du 28 mai 2013 ».

Dans cette attente, Force Ouvrière exige toujours des concertations décentralisées afin que les organisations de travail, conformément au nouvel accord d’entreprise, respectent dans chaque établissement les cultures d’entreprises et les spécificités locales.

La direction n’a pas été dans la capacité de présenter un protocole de sortie de grève. Une prochaine réunion de négociation est prévue ce lundi.

Force Ouvrière maintient le préavis de grève.