Lundi 29 mai s’est déroulée la 4ème séance de négociations dans le cadre du préavis de grève intersyndical FO, CFDT, CGT quant au projet de feuilleton tourné à Montpellier, avec des moyens internes de fabrication.
Préalablement, une rencontre avait lieu avec les experts désignés par le CCE. Ces derniers estiment que les chiffres dont nous disposons sont trop macroéconomiques, et ne leur permettent pas d’expliquer les déficits mis en avant selon les différentes hypothèses. A FO, nous avons trouvé que les raisons du déficit de l’activité fiction sont peu claires, d’où notre demande de faire comparer le coût d’une fiction produite en interne et une achetée à l’extérieur. Les experts présents ont estimé notre demande justifiée. Une rencontre entre les experts et la direction financière est donc très urgente afin de parvenir à un « dénominateur commun »…bref, à parler le même langage. Cette réunion est prévue ce mardi en fin d’après-midi.
En attendant, les éléments sur lesquels nous sommes tombés d’accord ont été posés sur un projet de protocole.
- L’idée de groupes de travail demandés par FO a été retenue pour évoquer l’avenir de la menuiserie et de la gestion des accessoires. Ces groupes plancheraient sur l’évaluation des besoins et leur mise en œuvre. La direction accepte que des espaces d’assemblage existent sur chacun des sites actuels de la filière produisant de la fiction.
- La direction accepte aussi la ré-internalisation au sein de la filière de l’activité HMC sur ce feuilleton.
- Point très important : ce protocole acterait le principe de ne débuter l’activité à Vendargues qu’en avril 2018, pour une mise à l’antenne fin août 2018. La direction nous a précisé que les « passeports mobilité » seront adaptés pour permettre aux familles de ne déménager qu’à l’issue de l’année scolaire 2017/2018. Le début d’activités est prévu à Vendargues dès avril 2018, (le car bouge à Vendargues à ce moment-là).
Pour FO, proposer de meilleures conditions de mobilité était essentiel, afin de permettre aux salariés tentés par l’aventure de pouvoir le faire. Ce n’était pas le cas initialement ; ça l’est devenu.
Reste cependant des points importants à discuter…
Tout d’abord, concernant les équivalences entre les conditions de travail liées à l’accord « fictions » et les nouvelles qui seraient octroyées sur le feuilleton…
Si des éléments de salaire nous ont été communiqués la semaine dernière, il reste encore à examiner le volet « récupérations » (qui, lui, n’a pas été pris en compte). À cela, la direction nous a répondu qu’elle « n’était pas fermée à la discussion, mais qu’il faudrait examiner dans le détail, car les situations étaient différentes selon les salariés« .
Et reste surtout à discuter la question suivante : combien de fictions seraient préservées par an (par rapport aux 32 que nous fabriquons aujourd’hui) ?
C’est essentiel pour garantir le maintien de l’activité sur les sites existants.
La direction nous explique qu’elle n’a pas les moyens de maintenir l’activité actuelle en plus de celle générée par le feuilleton. « Cela se traduirait par une augmentation de 113 ETP » nous explique-t-elle. Et que « nous ne pouvons pas connaître aujourd’hui l’impact réel à attendre sur les sites existants, puisque nous ne savons pas combien de candidats à la mobilité se manifesteront…et d’où ils viendront ».
FO entend la seconde partie de la réponse, mais attend en revanche une expertise plus précise concernant les répercussions des différentes hypothèses. De même, il faut comprendre pourquoi l’activité fiction est en déficit.
Est-ce à cause des charges structurelles trop importantes par rapport l’activité ?
N’aurions-nous pas intérêt à produire davantage, au contraire, pour minimiser le poids relatif de ces charges ?
Clairement, nous avons besoin de ces éléments économiques avant de nous prononcer plus précisément sur le nombre de fictions que nous revendiquons.