Plan de départs volontaires : La direction ne répond pas !

Ce matin, la dernière réunion de négociations concernant le préavis de grève a eu lieu au Siège. Malgré les propositions concrètes formulées par Force Ouvrière, la CGT, la CFDT et le SNJ, la direction est restée inflexible. Elle ne souhaite ni retirer, ni suspendre le Plan de Départs Volontaires qui n’est autre qu’un plan de suppression d’emplois qui va toucher 361 salariés de France Télévisions.

Quizz Réponse

Le directeur général des ressources humaines Patrice Papet déclare : « j’ose espérer qu’on rentre un jour dans une phase  de croisière ». Aurait-il lui même des doutes sur l’avenir de l’entreprise ? Si ce n’est une croisière, ce pourrait être une belle galère que nous réserve ce plan de départs volontaires. En effet, son contenu est d’une grande opacité. Rien sur le volume d’activité concernant les services et les postes ciblés. La notion de compétence complémentaire est clairement affichée alors qu’elle fait actuellement l’objet de négociations. Rien sur les conséquences d’éventuels transferts de charge sur les salariés restants et des risques psycho-sociaux qui pourraient en découler. Force Ouvrière réclame à ce sujet un volet spécifique comme le prévoit la loi. La réduction de la structure de direction souhaité par Rémi Pflimlin se résumerait au départ de directeurs en âge de partir à la retraite et qui cumuleront le maxima de l’incitation financière prévu par le plan.

Rien non plus sur l’« effet Noria » que réclament l’ensemble des organisations syndicales, c’est-à-dire le remplacement mécanique d’un départ à la retraite par un CDD historique. Oui, nous revendiquons un VRAI plan de départs volontaires ! Ceux qui veulent partir doivent pouvoir le faire. Nous récusons la méthode qui vise à mettre une épée de Damoclès sur certains services. Pas de départs contraints, martèle la direction mais une possibilité de mutation pour les salariés concernés à coup d’accord national interprofessionnel (ANI ou loi sur la flexibilité sécurisation de l’emploi) s’il le faut qui autorise la contrainte ou… le licenciement. Qu’en est-il des conditions réelles de départ (accompagnement, incitations financières…) ? Pas de réponse.

Force Ouvrière comprend le contexte économique contraint auquel l’entreprise doit faire face et la concurrence nouvelle qui s’est installée. Mais en tous points, ce plan s’apparente à un plan de réorganisation masqué. La direction veut le faire passer de force sans aucune négociation, faisant fi en outre de l’accord  en cours sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. La direction bafoue ainsi le dialogue social, pourtant obligation légale dans l’entreprise, qu’elle souhaite aussi absorber dans la fonction RH.

A l’heure actuelle, la direction maintient son plan en l’état.  Elle propose pour toute alternative un calendrier de discussions sur tous ces sujets de discorde, mais, plus tard…

Dans ces conditions, Force Ouvrière maintient le préavis de grève et appelle tous les salariés du groupe à se mobiliser massivement demain jeudi 7 novembre. Le rendez-vous est fixé à 14 heures, Place du Palais Royal à Paris.

 Tous ensemble, créons un rapport de force suffisant pour contraindre la direction à renégocier les grands principes du plan de départs volontaires.