Première action des élus du CCE et des syndicats pour obtenir le retrait du projet de Plan de licenciement proposé par la direction.
Les organisations syndicales de France Télévisions se sont données rendez-vous ce matin devant la Maison de la Chimie de Paris où se déroule actuellement les journées parlementaires de l’audiovisuel.
Des salariés et des représentants de salariés ont distribué des tracts et discuté avec des parlementaires. Ils ont souhaité sensibiliser les députés, les sénateurs où les acteurs économiques du secteur au Plan de Départs Volontaires de France Télévisions.
La présidente de cette assemblée, la sénatrice Catherine Morin-Desailly a accepté en marge des débats de recevoir une délégation de représentants syndicaux FO/CGT/SNJ.
Les échanges ont porté sur le Plan de Départs Volontaires (PDV) ; le Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) ; les missions des France 3 régions, des 1ères Outremers, France 4 ; le plan de licenciement qui touche les précaires, et le financement de FTV.
Les organisations syndicales ont réitéré leur demande de retrait du PDV. Ils ont expliqué que ce plan, malgré l’affichage, était ciblé sur des personnes. La délégation syndicale s’est particulièrement inquiétée des nouvelles organisations afférentes à ce plan : des polycompétences dans tous les sens, des extensions de régies automatisées, des organisations de travail disparates, des externalisations, des regroupements de services inefficaces. Ils ont argumenté sur l’insincérité de ce plan qui ne touche pas uniquement 361 personnes, puisqu’il s’accompagne d’un dispositif de déprécarisation de l’emploi des personnels non-permanents, et de la suppression de postes vacants. « C’est un plan de licenciement de grande envergure ! »
Madame Catherine Morin-Dessailly, s’est dite en effet « très inquiète de la situation financière de France Télévisions ». Mais elle a expliqué que « la situation économique du pays nécessitait des efforts », tout en admettant que France Télévisions subit trois nouvelles organisations coup sur coup. Elle comprend « le désarroi qui s’est installé dans la société », et « l’instabilité à laquelle sont confrontés les salariés ».
Elle a précisé qu’elle ferait tout son possible pour apporter une stabilité financière à France Télévisions, notamment dans le cadre de la Loi de Finance. La sénatrice a fait remarquer à la délégation syndicale qu’elle avait toujours milité pour une prééminence du financement de France Télévisions par la redevance. Elle s’est engagée à revoir les organisations syndicales pour un débat plus approfondi.