Liminaire CSE Réseau du 28 août 2024
Les flonflons sont éteints, les podiums rangés : la fête est finie. Après le succès incontestable des JO et le travail remarquable, et remarqué, de nos collègues qui ont assuré la diffusion (et les missions journalistiques) retour à la réalité.
Avec au passage ce signal enthousiasmant : non la télévision (le linéaire) n’est pas encore en fin de vie.
Mais voici donc la trêve olympique presque aboutie (puisqu’il reste les Jeux Paralympiques). Avec son cortège de supputations, d’annonces diverses et variées, de nouvelles têtes au sommet de l’Etat et au bout du compte pour France Télévisions : quel financement ? A quelle sauce allons-nous être mangés ?
L’inquiétude chez les salariés est prégnante, angoisse de l’incertitude.
Quels seront aussi le potentiel de discussion et l’argumentaire de notre Présidence. Madame la directrice du réseau, quels sont vos projets, quelles sont vos propositions ? Serez-vous entendue ? Ou tout au moins écoutée ?
Quant à l’effort collectif d’économies, nous avons déjà donné. Telles de conséquents cost killers les personnels des stations régionales sont fatigués de devoir trouver des dépenses à minimiser, à supprimer. Sans oublier la note des deux tours des élections législatives surprises. Alors que le siège et les stations régionales bruissaient d’infos inquiétantes « attendez-vous à une tempête après les JO ». N’étaient-ce que des rumeurs, ou faut-il effectivement ranger les meubles de jardin ?
Et puis il y a cette noce contrainte et forcée avec Radio France. Alors que les radios filmées des matinales devraient s’étendre aux 44 stations du réseau Bleu, alors que vous annoncez un renforcement des collaborations au détriment des appellations respectives, y a-t-il eu un bilan précis en termes d’audience et de gain ou de perte d’image des 2 médias ? ICI ce n’est pas là-bas ! La radio n’est pas la télévision. Comment comptez-vous harmoniser les pratiques de travail sans dévaluer les accords collectifs des uns et des autres ?
Enfin la farce des comités de salaires locaux a prouvé, si besoin était, le jeu cynique adopté à l’encontre des organisations syndicales. Par des petites manipulations contextuelles, il n’a pas été possible de mettre sur la table les dossiers préparés puisque tout ou presque était déjà régi par les différentes RH et les managers. Les exemples sont nombreux où tels des croupiers de casino les représentants de la direction auraient pu dire « les jeux sont faits ».
Espérons que tous ensemble, dans un climat de confiance commune et de respect du dialogue social, la rentrée soit sur la lignée des JO : une vraie réussite. L’important c’est d’y croire.