De petites avancées. La direction a convoqué les organisations syndicales aujourd’hui pour ouvrir en urgence des négociations concernant les compétences complémentaires des personnels vidéo de France 3. De nombreux conflits sociaux se sont ouverts dans plusieurs régions. Les techniciens vidéo réclament la reconnaissance des différentes facettes de leur métier. Ils ont subi un surcroît d’activité qui les met dans une situation de travail difficile.
Après plusieurs heures de débats assez constructifs, les partenaires sociaux ont convenu qu’une compétence complémentaire de réalisation n’était peut-être pas une bonne solution car elle risque de diviser la profession. La palette des tâches des vidéos est si vaste qu’il est difficile de juger celles qui pourraient faire l’objet, ou pas, d’une compétence complémentaire. En tout cas la direction se dit prête « à valoriser » et à faire cesser les dérives « s’il y en a ».
Force Ouvrière a martelé que de très nombreux personnels vidéo effectuaient sur le réseau France 3 des tâches de réalisation : « cette compétence doit être valorisée par une évolution de carrière en groupe 7 ». Notre syndicat a également réclamé des amplitudes horaires spécifiques qui tiennent compte du stress lié à la responsabilité de la mise en image des émissions.
La direction a admis, « selon les besoins », qu’une évolution de certains vidéos était possible vers la fonction de « chargé de réalisation d’émission TV ». Mais elle a rappelé qu’à France 3, « il y avait déjà des réalisateurs intégrés ». Hélas, elle n’a pas expliqué la manière dont pourrait s’opérer cette évolution, ni dans quelles conditions… Pour Force Ouvrière, un technicien vidéo n’est pas un réalisateur, et un chargé de réalisation d’émission TV non plus. Ce sont des métiers totalement différents.
Notre syndicat a exigé une définition entre « la mise en image » et « la réalisation ». Il a été convenu que plusieurs items pourraient permettre de faire un distinguo : nombre de caméras, nombre d’OPV, caméra portable ou non, nombre d’intervenants, durée d’une séquence, nombre de séquences, préparation des émissions, présentation d’objets…
La direction a proposé une prochaine réunion spécifique aux vidéos en avril afin de « revenir avec des propositions de valorisations pécuniaires concrètes ». Elle s’est engagée à finaliser un système qui prendra en compte « sous forme d’une expertise » la mise en image des émissions, mais aussi les autres compétences comme l’infographie, l’ingénierie, la maintenance, et le développement des nouveaux systèmes.
Il reste encore à la délégation patronale de définir ce qu’elle appelle « expertise » et surtout de dire quels seront les personnels qui risquent d’en être écartés.
Il a été convenu d’unifier les pratiques des techniciens vidéo entre France 3 et les Outremer 1ère. La prochaine réunion devra finaliser un état des lieux précis sur l’ensemble des réseaux.