L’inFO france•tv n°20 / février 2021

Temps de lecture total ± 21’00

AU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Temps de lecture ± 1’10

C’est un réel plaisir, non dissimulé, que d’écrire un édito dans l’InFO au lendemain d’une élection qui a permis à Force Ouvrière de recueillir 30% des suffrages exprimés. C’est un score qui a quasiment doublé depuis le précédent scrutin pour ces sièges au Conseil d’Administration début 2016, et nous ne pouvons donc qu’être ravis de constater que ces valeurs que nous portons au service des salariés répondent à une véritable attente.

Voilà qui permet aussi à l’un de nos 3 candidats ; Nathanaël de RINCQUESEN, de devenir l’un des deux représentants des salariés au Conseil d’Administration de France Télévisions. Une première pour FO depuis le début de l’entreprise unique !

Bravo à Nathanaël, qui ainsi, va pouvoir exercer ce nouveau mandat avec une réelle envie de garder le lien avec le personnel qu’il représente ! Et bravo aussi à ses deux colistiers : Émeline et Émilien-Nicolas qui continueront à faire équipe avec Nathanaël ! Certes, nous regrettons une participation trop faible, qui traduit un certain désintérêt, même s’il existe aussi les contraintes du vote électronique (qui, bien que confortable, en a peut-être refroidi plus d’un).
Il s’agira de savoir se poser les bonnes questions à ce sujet, car l’expression d’un grand nombre d’électeurs est essentielle pour le respect d’une bonne démocratie.

Bruno DEMANGE
Secrétaire général FO Médias

LE DIALOGUE SOCIAL… À 18H30 !

Temps de lecture ± 2’40

Ce qui est moins réjouissant en ce début 2021, c’est évidemment le contexte social dans les principaux établissements de l’entreprise. Le Siège, comme le réseau france•3, ont été affectés par des mouvements de grève qui auraient pu (qui auraient dû !) être évités. Ces préavis n’étaient tout simplement pas nécessaires. L’affaire des illustrateurs sonores, au Siège, n’aurait pas dû exister.
Quant à celle du 18:30, dans le Réseau, il est incompréhensible que les salariés aient pu se trouver en pareille situation.

L’expérience NoA

Nous savons qu’il existe des exemples d’expérimentations telle que celle engagée en Nouvelle Aquitaine depuis mars 2018, pour la mise en œuvre de la chaîne de plein exercice NoA.

• Pourquoi n’avons nous pas su tirer les leçons de méthodes ayant donné satisfaction à des personnels motivés par un bon projet et faire de même avec le 18:30 ?
• Pourquoi n’avons nous pas été en mesure d’exploiter le temps de préparation entre fin octobre 2020 et janvier 2021 ?
• Et, alors que nous nous sommes trouvés dans un contexte peu favorable, au début de cette année, concernant l’association des salariés aux projets dans de multiples régions, pourquoi n’avons-nous pas été en mesure d’en faire le constat dès la dépose des préavis de grève ?

Et de réussir ainsi à conclure un protocole d’accord digne de ce nom avant le début de la grève !

Une mise en œuvre difficile

Au final, au Siège, la conclusion a été un moratoire de 3 mois, tel qu’il était revendiqué dès la mi décembre. Et dans le Réseau, la direction qui voulait absolument ne pas rater le lancement de ce 18:30, le 25 janvier, s’est retrouvée à le mettre en œuvre dans des conditions dégradées jusqu’à la fin janvier. Il s’agit d’un des plus formidables projets mis en place dans le réseau france•3 depuis longtemps et c’est encore plus regrettable.
À présent, des discussions s’engagent dans toutes les directions régionales. Souhaitons qu’elles parviennent à rattraper, enfin, ce qui doit l’être !

Négocier de bons accords

En tous cas, pour FO, le haut niveau de dialogue social que nous souhaitons avoir, ce n’est pas cela. Qu’il s’agisse de solutionner des conflits, ou bien de bâtir les grands accords qui vont constituer le futur droit de l’entreprise, nous voulons une façon d’exercer nos mandats qui soit à la hauteur des ambitions que nous sommes censés afficher. Les grands sujets de négociation ne manquent pas : l’égalité hommes-femmes, le handicap, le télétravail dès à présent et demain la GPEC ou encore la SQVT. Tous ces chantiers méritent une vraie capacité à vouloir trouver des compromis à la hauteur des attentes. 
Enfin, les plus beaux accords ne doivent pas rester de simples belles lettres d’intention : la mise en œuvre est essentielle et la direction se doit de veiller que les diverses dispositions soient bien comprises à tous les niveaux.

Sur ces sujets, Force Ouvrière a toujours su faire preuve de pragmatisme : saluer ce qui est réussi et lutter pour améliorer ce qui doit l’être.

Bruno DEMANGE
Délégué Syndical Central FO france•tv

 

LES UTS | ÉVOLUTION OU RÉVOLUTION ?

Temps de lecture ± 1’10

Il est bon de rappeler en préambule que les UTS existent déjà au sein de FTV, la chaîne NOA en est dotée depuis quelques années.

Chacun aura son avis mais l’arrivée des UTS (unités de tournage smartPhone) ne laisse personne indifférent. Il est vrai que cet outil déjà utilisé dans d’autres médias interpelle et questionne.

• La qualité est-elle la même ?
• Peut-on faire les mêmes choses qu’avec une caméra broadcast ?
• Est-on crédible en tournage avec un iPhone ?

Sur ces questions tout le monde peut avoir son opinion !

Tourner avec un iPhone demande en tout cas une remise en question de ses habitudes car effectivement tout n’est pas faisable avec cet équipement.

• Impossible de filmer un match de foot, en revanche utile si on veut faire un avant-sujet en suivant supporters ou joueurs,
• Compliqué lorsqu’il faut zoomer, mais idéal pour tourner en toute discrétion, etc.

N’oublions pas les avantages de cet outil léger chez les salariés qui ont des troubles musculo-squelettiques mais qui veulent rester des acteurs de l’image.
L’UTS leur permet de continuer à être sur le terrain.

Force Ouvrière a signé l’accord qui permet sur la base du volontariat aux journalistes et OPV de tourner avec, ne pas l’avoir fait aurait été une erreur selon nous. Il est toujours préférable d’accompagner les changements technologiques plutôt que de les subir.

Ali BENBOURNANE
Délégué syndical FO france•3 Nord Pas-de-Calais

 

LE TÉLÉTRAVAIL EN 3 QUESTIONS

Temps de lecture ± 1’40

Où en sont les négociations sur le télétravail ?

Après plusieurs réunions organisées sous forme d’ateliers de réflexions avec des sociologues, des managers, des techniciens (…) entre la fin du mois d’août et la mi-décembre, les véritables négociations ont commencé le 7 janvier 2021. Nous n’en sommes donc qu’au tout début et le chemin est encore long pour aboutir à un accord équitable et protecteur.
Il est important de faire une distinction entre l’accord télétravail (choisi) que nous négocions en ce moment et celui imposé par la crise sanitaire que nous vivons depuis mars dernier à ce jour.

Quelles sont les propositions de la direction ?

À ce stade de la négociation, le projet proposé est encore loin de satisfaire nos revendications. Voici notamment ce que propose la direction de France Télévisions sur ces points pourtant fondamentaux et déterminants :

• Le refus de fournir au/à la salarié(e) un siège adapté au télétravail, en dépit de la responsabilité de FTV sur la santé au travail,
• L’absence de solutions sur les « déserts numériques » qui posent des difficultés spécifiques de connexions internet dans beaucoup de territoires hexagonaux et dans tous territoires ultra marins.

Quelles sont les positions de FO sur ce dossier ?

Afin de concilier au mieux vie privée et vie professionnelle, Force Ouvrière revendique le télétravail :

• Uniquement sur la base du volontariat du salarié, puis accepté par l’entreprise,
• La possibilité pour le/la salarié(e) de reprendre son activité à 100% en présentiel,
• L’assurance de son maintien dans l’emploi,
• Une organisation du télétravail au choix du/de la salarié(e) jusqu’à 3 jours maximum par semaine, en jours fixes ou non fixes, pouvant être annualisés.
• La prise en charge des matériels et des frais inhérents à l’exercice de l’activité en télétravail.

Bertrand CHAPEAU
Coordinateur de groupe FO france•tv

 

ACCORD HANDICAP | ENJEUX ET OBJECTIFS

Temps de lecture ± 4’10

Nouvel accord handicap à France Télévisions : enjeux et objectifs

La direction et les organisations syndicales représentatives négocient le 4e accord handicap de l’histoire de l’entreprise. Objectif : 6% d’emploi, égalité de traitement et maintien de son Label Diversité AFNOR.

Un peu d’histoire …

Intégrer les personnes en situation de handicap dans le monde du travail est une histoire récente. La notion de travailleur handicapé apparaît en 1957, puis sa reconnaissance réelle par les lois de 1975 et 1987. Cette dernière institue pour les employeurs une obligation d’emploi égale à 6% de l’effectif salarié. Le principe de non-discrimination à l’emploi apparaît en 2005 avec notamment la création des MDPH (maisons départementales des personnes handicapées) chargées d’évaluer l’employabilité des personnes en situation de handicap et de les orienter professionnellement. Des pénalités sont instituées pour les entreprises qui ne font pas d’effort en faveur de ce public.

Une obligation d’emploi

France Télévisions s’inscrit dans cette obligation d’emploi de travailleurs en situation de handicap. Depuis 2008, des accords d’entreprise sont négociés dans le cadre de sa politique de développement des ressources humaines. Elle vise à favoriser la visibilité du handicap à l’antenne en cohérence avec les actions portant sur la santé et la qualité de vie au travail. Ainsi, depuis 2007, le taux d’emploi des personnes en situation de handicap à France Télévisions est passé de 2,65 % à 5,11% aujourd’hui. L’objectif est d’atteindre les fameux 6% en 2023, soit 55 embauches de plus sur trois ans, en privilégiant notamment les stages et l’alternance. 

Une politique égalitaire

Égalité de traitement, lutte contre la discrimination dans le recrutement, gestion des parcours professionnels, rémunération, accès à la formation, préservation de la santé et de la qualité de vie au travail, départ à la retraite sont des droits que l’entreprise s’attache à faire respecter. Une direction dédiée est créée, celle « des parcours professionnels et de la diversité » qui aura notamment la charge de garantir l’égalité des chances aux salariés en situation de handicap. Sur le plan opérationnel, un binôme égalité des chances (correspondant central + IRH) est institué pour décliner sur le terrain la politique handicap de l’entreprise.
Si les recrutements répondent à une politique d’insertion professionnelle, les maladies chroniques invalidantes (MCI) sont un phénomène auquel l’entreprise prête attention dans sa politique. Le maintien dans l’emploi, la gestion des parcours et les achats responsables, en matière ergonomique notamment, constituent une priorité.
Au-delà, l’entreprise propose des réponses aux salariés touchés par une situation de handicap dans leur environnement familial proche, en intégrant à l’accord une démarche pour les aidants familiaux.

Communication et actions

Former, sensibiliser les collaborateurs, l’encadrement, le support RH pour modifier les représentations liées au handicap par des actions pédagogiques est un enjeu majeur d’inclusion.

Des actions sont ainsi mises en place : 
• La Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes en Situation de Handicap (SEEPH),
• Des ateliers thématiques, des vidéos témoignages, des newsletters, des parutions sur intranet, des kits de sensibilisation, des affiches, des plaquettes, des espaces de bonnes pratiques dans « monespace« ,
• Des partenariats avec des associations, des écoles, des universités. Un Duoday annuel (prise en charge sur une journée par un salarié d’une personne en situation de handicap),
• Un appel à des cabinets de recrutement, une collaboration avec des entreprises adaptées de travail temporaire,
• Un accès facilité aux dispositifs de formation en lien avec les mutations de l’entreprise. 

Responsabilité sociétale

France Télévisions, média de service public, entend afficher sa responsabilité sociétale dans l’évolution des mentalités et de la lutte contre les stéréotypes en portant une attention particulière au contenu des programmes et leur accessibilité aux personnes en situation de handicap.
Force Ouvrière suivra cette politique à travers le comité de suivi qui se réunira autant que de besoin. L’organisation syndicale veillera à ce que les termes de l’accord respectent la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » … Pour un meilleur décompte et une simplification de la déclaration de l’obligation d’emploi, pour une meilleure inclusion par des emplois diversifiés, pour un dialogue social facilitant.

François ORMAIN
Délégué Syndical Central
Élu à Caen au CSE Réseau france•3

 

POURQUOI UN TEL COM ?

Temps de lecture ± 1’50

Qu’est donc le fameux COM qui lie France Télévisions à son actionnaire l’État ? Il s’agit du Contrat d’Objectifs et de Moyens qui doit unir le groupe audiovisuel public à la tutelle. En clair, il s’agit pour l’État d’établir une feuille de route dans un carcan budgétaire. Cela pourrait se traduire par la formule : « Chère télévision, dis-moi quelle sera l’offre audiovisuelle publique jusqu’en 2022, et si cela convient, les moyens financiers suivront ».

Cependant, rien ne se passe aussi simplement à chaque signature dudit accord, qui intervient tous les trois ans. À peine signé, celui-ci est revu à la baisse régulièrement pour de sombres coupes budgétaires. Et le prochain COM actuellement dans les tuyaux ne déroge pas à la règle. L’effet de ciseaux prévoit une diminution drastique des ressources : 400 millions d’euros d’économies en moins, ce qui va mettre l’entreprise à sec alors que le contexte concurrentiel avec les plateformes nécessite des moyens importants. L’effort de rigueur vient au mauvais moment, d’autant que les publics réclament des informations certifiées et des émissions pour nourrir leurs moments de solitude, dans le contexte des confinements qui s’enchaînent aux couvre-feux.

Les parlementaires revoient la copie du COM en ce début d’année, et les rapporteurs parmi eux ont entendu mi-janvier les élus qui représentent les salariés, afin que leurs voix soient entendues.

Ainsi, Florence Provendier, députée de la 10è circonscription des Hauts-de-Seine (LREM) et Jean-Raymond Hugonet, sénateur de l’Essonne (LR), ont relevé au cours des audiences des 11 et 15 janvier que les élus Force Ouvrière ont réclamé ceci :

• Davantage d’ambition pour capter les publics jeunes,
• La nécessité d’investir davantage les réseaux sociaux,
• Maintenir France 4 qui a rempli sa mission d’éducation auprès des élèves et renoncer à fermer cette chaîne au mois d’août 2021,
• Ajouter la dimension humaine qui manque à ce Contrat,
• Régler la problématique de la régionalisation avec les moyens qui sont indispensables pour réussir.

LES REQUÊTES DE FORCE OUVRIÈRE

Temps de lecture ± 4’10

Une dimension humaine

Bien des questions sont en suspens alors que le COM va être signé. Quel avenir pour France 3 ? Quels moyens pour Salto, plateforme de streaming (alliance FTV, TF1 et M6) si indispensable pour nos créations européennes, a fortiori françaises ? Et surtout, pourquoi pas davantage de moyens, sachant que l’audiovisuel public accomplit ses missions sans faillir ? FO a rappelé que les réformes à marche forcée sans associer les salariés ont conduit à des retards voire des échecs…
Au sein des entreprises de l’audiovisuel public, dans le contrat social qui nous unit, il est nécessaire de gouverner en associant les salariés et de trouver un consensus qui rendra l’audiovisuel public plus fort. Selon FO, les salariés doivent être davantage associés aux décisions pour adhérer au COM.

Le maintien de france•4 : la mission auprès des jeunes publics

FO a insisté auprès des sénateurs pour que les programmes de nos offres touchent davantage les jeunes publics. Il faut investir de façon plus intense dans le digital, mais aussi développer la production de programmes pour les 6-14 ans et les 14-25 ans. FO a demandé le maintien de france•4, un maintien dans cette logique de diffuser des programmes à leur destination, d’autant qu’avec la Covid-19 la chaîne a fait preuve de réactivité, démontrant le rôle éducatif essentiel qu’elle peut jouer.

La pérennisation des ressources de l’audiovisuel public 

Il faut repenser la question des ressources de l’audiovisuel public. Alors que la réforme de la taxe d’habitation fait entrevoir des difficultés, FO réclame que la taxe des GAFAN soit fortement relevée pour financer l’audiovisuel public, la France ayant un rôle à jouer important à Bruxelles dans le cadre de négociations avec les plateformes. Des ressources propres seraient à même de permettre de consolider les finances de l’audiovisuel public plutôt que la budgétisation.
Déjà des négociations avec les GAFAN aboutissent au sein de la presse écrite, comme l’accord signé le 21 janvier ouvrant la voie à la rémunération de la presse par Google au titre du « droit voisin ». Il était réclamé au nom de la directive européenne sur le droit d’auteur que soient rétribués les extraits de ses contenus repris dans son moteur de recherche. Pour l’audiovisuel, les cartes doivent être distribuées prochainement à Bruxelles.

Le respect la diversité des territoires des Outre-mer

Pour FO, respecter les diversités de tous les territoires ultra-marins, consistera à donner à chacune des 9 stations – en TV, Radio & Numérique – de vrais moyens humains et matériels de développer la production locale. Donc de produire en interne, en plein emploi, avant même d’externaliser et de coproduire. 
Et pour que le Pacte de Visibilité pour l’hexagone puisse avoir une existence pérenne sur les chaînes de France Télévisions, les élus proposent d’échafauder un « Pacte de Visibilité » distinct dans chacun des territoires pour chacun de ses peuples. Et ainsi produire localement les images et sons de nos pays d’Outre-mer.

La consolidation des confiance dans l’information

Le COM page 13 souligne la nécessité de faire croître la puissance de l’offre d’information de FTV sur tous les supports. Outre les moyens que FO réclame pour investir en moyens humains dans l’opérationnel, il s’agit d’ajouter à cet endroit du COM la nécessité de lutter contre les « fausses nouvelles » (les Fake-News). Les journalistes de FTV ont une mission de vérification et de certification qui font d’eux des références fiables.

« Bouleversements sur la Toile »

Partout dans le monde, les télévisions traditionnelles basculent vers un nouveau modèle de « méta-plateformes« . Il s’agit de décrypter et d’intégrer ce monde des plateformes de streaming qui est en mouvement perpétuel pour ensuite mener une stratégie de conquête, bataille à laquelle se livre France Télévisions… Bataille où il faut trouver des alliances et enrichir des offres suffisamment nombreuses et intéressantes pour les publics. Or les coûts de production ont fortement augmenté ces dernières années. Netflix a par exemple dépensé plus de 150 millions de dollars pour le dernier film de Scorsese avec Robert De Niro et Al Pacino. Une inflation qui inquiète les acteurs français de ce secteur, car on ne compte pas ici en centaines de millions de dollars, comme en Amérique.
Dans un tel contexte, la créativité des contenus, dont fait preuve •tv, est un avantage concurrentiel incontestable, même si l’on ne lutte pas à armes égales. Mais la créativité ne suffira pas : pour continuer de mener cette guerre des contenus, il faudra allouer davantage de moyens à l’audiovisuel public.

Marie-Pierre SAMITIER
Déléguée Syndicale Centrale
Secrétaire Générale adjointe au CSE Siège de france•tv

 

EN BREF !

Temps de lecture ± 2’50

La nouvelle tranche d’info à 18:30 sur le réseau remplace l’émission « Personne n’y avait pensé », animée par Cyril Féraud qui réunissait en moyenne 834.000 téléspectateurs, soit 9,8% des individus de quatre ans et plus. Pari à relever donc.

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En raison du confinement de l’automne dernier, « UN SI GRAND SOLEIL » avait disparu de la grille de la deuxième chaîne entre le 28 octobre et le 9 novembre 2020, date de son retour, privant les téléspectateurs d’une dizaine d’épisodes si on ajoute les déprogrammations liées à l’interview de Barack Obama le 17 novembre et à l’allocution du président de la République le 24 novembre dernier. Mais pas question pour france•2 d’accélérer dans l’immédiat la cadence. La chaîne estime en effet qu’une série comme « Un si grand soleil » est moins ancrée dans l’actualité que son aînée « Plus belle la vie », diffusée sur france•3 depuis 2004.

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FRÉDÉRIC COURANT, ancien présentateur de l’émission « C’est pas sorcier » diffusée sur france•3, a accepté une mission auprès du ministère de la Transition Écologique. Il pilotera un groupe de travail dédié au développement de la « culture du risque chez les Français ». Risques naturels comme les tremblements de terre ou les inondations, ou directement liés à l’activité humaine, à l’image de l’incendie de l’usine de Lubrizol de Rouen en septembre 2019.

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Comme france•tv, RADIO FRANCE sera la radio officielle des Jeux Olympiques en 2021. La radio de service public continue de caracoler en tête des audiences de la matinale.

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Le CSA traque LES ANGLICISMES sur l’audiovisuel public et particulièrement à france•tv. Exemple : le mot « fake » du titre « Vrai ou Fake », magazine présenté par Adrien Rohard et Julien Pain sur Franceinfo. « Vrai ou Fake » est également le nom de la plateforme de « fact-cheking » et de « debunking » de l’audiovisuel du service public, rassemblant les contenus produits par Arte, l’INA, France Médias Monde, Radio France, TV5 Monde et bien entendu France Télévisions.

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Habituellement quatrième des chaînes info, FRANCEINFO: a été plus suivie que CNews pendant l’investiture du nouveau président américain et particulièrement lorsque celui-ci a prêté serment. Ainsi, sur le canal 27, 523.000 amateurs étaient au rendez-vous, soit 3,8% des individus âgés de 4 ans et plus.

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En raison de l’actualité particulièrement chargée, le décès de l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing, paraÎt bien loin alors qu’il n’est survenu qu’il a un peu plus de deux mois. Rappelons que c’est lui qui avait signé LA FIN DE L’ORTF. La réforme a ainsi fait éclater l’Office en sept sociétés distinctes dont TF1, Antenne 2 et FR3, Radio France – qui a récupéré les 4 chaînes de radio nationales de l’office – un établissement public industriel et commercial chargé de la diffusion des programmes et de l’entretien des réseaux, TéléDiffusion de France (TDF), une société d’économie mixte à participation majoritaire de l’État, la société française de production (SFP), et enfin un établissement public chargé des archives, l’Institut national de l’audiovisuel (INA).

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PORTRAIT D’UN DÉLÉGUÉ SYNDICAL CENTRAL

Temps de lecture ± 1’20

Je suis journaliste dans le réseau france•3, à Nancy en Lorraine, après avoir travaillé pour les radios privées RTL et RMC. Depuis près d’un an, je suis aussi secrétaire général du syndicat FO Médias, ce qui m’amène à travailler avec les élus FO de bon nombre d’entreprises (comme dernièrement à TF1, M6, Europe 1, Eurosport et AB Prod).
Depuis fin septembre, je complète désormais l’équipe des 5 délégués syndicaux centraux de notre section FO france•tv.

Comme toutes et tous mes camarades, j’ai rejoint FO pour son côté libre et indépendant. Élu depuis 2014 au CE (devenu CSE) de mon établissement, et délégué syndical depuis mon tout 1er mandat, je participe à de nombreuses négociations. C’est passionnant, car cela nous permet de créer du droit au sein de l’entreprise et d’aboutir à la construction d’accords qui représentent des avancées pour tous les salariés de France Télévisions. Mon récent mandat de DSC est l’occasion d’aller encore plus loin dans cet exercice. 

Je succède à Eric Vial sur cette activité, sachant que ce dernier en conserve d’autres. Éric continue notamment à s’impliquer sur certaines négociations, dans l’entreprise (comme dernièrement l’accord d’intéressement, et le fonds de soutien aux salariés non permanents) ou dans les branches. Sans oublier l’exercice de son mandat fédéral (FASAP-FO), ainsi que ses fonctions d’élu titulaire au CSE central et dans celui du réseau france•3.

Bruno DEMANGE
Délégué Syndical Central FO france•tv
Secrétaire général FO Médias

 

Ce journal a l’agrément de titre de presse du Ministère de la culture et de la communication
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