n°32
Tous les quinze jours par mail toute l’inFO de l’entreprise,
de notre organisation syndicale et de notre mobilisation
pour défendre les droits de tous.
Handicap,
france•tv dans le bon sens
14 novembre 2023
Handicap : ce mur invisible
C’est un « mur invisible » qui nous sépare et pourtant un mur tellement concret.
C’est en novembre, qu’il y a la semaine pour l’emploi des personnes handicapés et FO France•tv s’attaque à ce mur.
A France Télévisions, le handicap constitue une part conséquente de notre force de travail, 7,31% de notre taux d’emploi à l’échelle de l’entreprise mère (Cf. interview de Yannick Monsnereau) c’est une belle performance qui montre la volonté d’inclusion de notre entreprise.
Pourtant, nombreux sont ceux qui en interne ne « voient » toujours pas cette population.
Comme le décrivent très bien nos deux expertes, Catherine Justinien et Laurence Romet, déroulement de carrière, gestion managériale, un mur des états d’esprit, un mur sociologique sépare le monde du handicap de celui des valides.
Pire, et c’est le plus surprenant, certains d’entre nous, frappés de handicap, qui devraient donc légitimement se sentir concernés, ne souhaitent pas que l’entreprise sache ou ne sont tout simplement pas au courant que la « maison » peut leur apporter aide et soutien. Ils restent donc en dehors du champ de l’accord handicap qui fait honneur à notre entreprise. Ils restent de l’autre côté du mur invisible.
Ca n’est pas un mythe, la direction le reconnaît. « Il y a plus de 10% de travailleurs handicapés à France Télévisions mais qui tous ne se déclarent pas» affirme la responsable égalité des chances de France Télévisions.
C’est donc ce « mur invisible » que l’InFO propose d’abattre, ce mur de la méconnaissance.
Pour commencer un rappel, sous l’influence des organisations syndicales, France Télévisions s’est doté d’un premier accord handicap dès 2007. Dans cette entreprise, tout n’est peut-être pas parfait mais nous ne pouvons pas dire que le handicap n’est pas considéré.
Nous insistons, alors que la loi impose aux entreprises un taux d’emploi de 6% de travailleurs handicapés, FTV est bien au-dessus avec 7,31% pour la maison mère et 6,63% au niveau du groupe.
Nous avons la chance de ne pas travailler dans une organisation qui marquerait les handicapés d’un « sceau de l’infamie ». Et à ce titre nous pouvons nous FO, décerner un satisfecit à France Télévisions.
Tous les handicaps, même les plus invisibles sont pris en compte car 80% des handicaps sont justement invisibles.
Et là on ne parle plus du « mur de séparation» mais des handicaps liés à l’âme par exemple, à la santé mentale qui sont eux aussi pris en compte.
Mais il est bon de connaître les procédures, les droits des personnels reconnus en qualité de travailleur handicapé (RQTH). Vous lirez à ce sujet le très précieux Vade Mecum que nous livre Bertrand Chapeau, Délégué Syndical Central Force Ouvrière France Télévisions et vous pourrez aussi vous plonger dans l’accord handicap dont le lien est ci-dessous.
Mais malgré notre satisfecit, tout n’est pas encore parfait en la matière. Au-delà de l’éducation nécessaire à pratiquer au quotidien auprès de tous les personnels pour toujours améliorer la prise en compte du handicap, l’entreprise doit aller plus loin.
Il faut par exemple des garanties d’évolution de carrière spécifiques à ceux qui sont frappés de handicap.
Très concrètement, que dire de cette journaliste Outre-mer abandonnée sur son statut de JS depuis 26 ans pour lui faire « payer » son invalidité alors que dans le même temps on lui confie des responsabilités d’encadrement (sans la rémunérer au statut bien sûr)… Mépris, abus, hypocrisie.
On peut aussi s’inspirer de nos cousins et cousines de l’audiovisuel public pour enrichir nos accords.
A Radio France par exemple, l’accord offre dix jours rémunérés par an (ou 20 demi-journées) aux parents d’enfants handicapés et une dotation annuelle de 1500 euros par enfant pour couvrir les frais non pris en charge par la mutuelle ou la CPAM. “Cela couvre même l’achat de titres de transport pour les enfants”, se réjouit Stanislas Van Huffel, représentant syndical FO Médias à la maison ronde .
Enfin, une alerte, quid de l’avenir ?
En effet, la loi sur le renouvellement des accords handicap change et à compter de janvier, tout n’est pas encore clair.
La loi pourrait donner la main sur plusieurs dispositifs à l’AGEFIPH (association pour la gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées).
Donner la main au détriment de l’autonomie des entreprises.
C’est un risque de voir la vie de ceux qui sont frappés par le handicap rendue plus compliquée par cette réforme alors que nous insistons à France Télévisions c’est plutôt bien voire très bien.
France Télévisions travaille à y voir plus clair mais FO France•tv sera très vigilante à refuser tout recul et même à continuer de promouvoir des avancées en matière de prise en compte du handicap.
Accord Handicap à France Télévisions : les spécialistes FO vous disent tout
Catherine Justinien,
Représentante syndicale FO au CSE de Guadeloupe, et au CSE Central
Laurence Romet,
Présidente de la commission Handicap, Egalité des Chances, Inclusion et de la Diversité – Central
Le 4ème accord handicap signé par les partenaires sociaux de FTV s’éteindra fin décembre 2023.
Premier bilan, aujourd’hui, le taux d’emploi global est de 6,63% (groupe avec filiales) soit 562 collègues en RQTH (Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé) pour un effectif total de 9273 collaborateurs.
L’engagement du quatrième accord était de parvenir à 55 embauches de travailleurs handicapés sur 3 ans. A un mois de son terme, nous en sommes à 46 recrutements, 19 CDI, 19 CDD + de 3 mois et 8 alternants. C’est un bilan très positif.
Pour le handicap à France Télé, la tranche d’âge la plus impactée étant celle des 55 à 59 ans, avec une ancienneté comprise entre 21 et 30 ans, et majoritairement un public masculin pour cette moyenne.
Le budget alloué à aux actions liées à l’handicap s’élève à 420.000 euros.
47% du budget a été dépensés sur les actions suivantes :
- Pilotage et Suivi
- Recrutement & Intégration
- Formation & Sensibilisation
- Maintien dans l’emploi
Notons que ces dépenses l’ont été principalement au Siège pour 38,6% et dans le Réseau pour 23,61%. Dernier de la classe, l’Outremer, avec une consommation à hauteur de 3,23% du budget.
En définitive seule la moitié du budget alloué est utilisé.
Il est demandé à la Direction d’accentuer ses efforts et de donner de réels objectifs aux différents acteurs concernés en les formant si besoin. Notamment les managers.
Force est de constater un déficit hallucinant d’appropriation et de promotion de cet accord.
Par ailleurs, les élus font le triste constat de voir les salariés en RQTH rencontrer des freins dans l’évolution de leur carrière, de surcroît, une sous-représentation inquiétante de salariés en situation de handicap chez les cadres supérieurs et dans l’encadrement des journalistes. Et stupéfaction de constater qu’il n’y a aucun salarié dans la catégorie “Hors Grille”. Une aberration pour l’ensemble des élus qui pousse à questionnement et indignation.
Pourtant, 2 labels ont été décerné à France Télévisions en matière de handicap: le Trophée de l’AFMD & le Label Alliance en cours de certification par l’AFNOR.
En définitive notre politique handicap est « Reconnue” en externe et pourtant “Méconnue” en Interne.
Quoiqu’il en soit, c’est un réel challenge pour FTV qui gagnerait pour son image et son identité à vraiment accompagner cette thématique et à la mettre réellement en avant.
Quant au déploiement de cette politique en Outremer, il reste très aléatoire, voire catastrophique par endroits.
Hormis à la Réunion qui assume et accompagne la situation de Handicap au sein de ses équipes.
On est loin de pouvoir affirmer “qu’être salarié en situation de Handicap à FTV n’est pas tabou”.
Au-delà du quotidien privé et des souffrances endurées : trouver sa place et faire vivre ses proches en exerçant dignement son métier n’est pas encore gagné pour nos collègues en RQTH.
Les barrières de la différence persistent encore….
FTV doit redoubler d’efforts, de la pédagogie et bien faire la démonstration de sa volonté pour trouver le chemin qui effacera enfin des réflexes et habitudes d’une autre ère.
Les élus et représentants FO, prendront toute leur place pour abattre définitivement ce “mur invisible du rejet de nos différences” dans les futures négociations à venir après la prorogation du présent accord.
VADE MECUM
De nombreux interlocuteurs sont à votre disposition tout au long de votre parcours
- Le binôme « égalité des chances » composé d’un correspondant « diversité, égalité des chances, handicap » et d’un interlocuteur RH/RRH.
Ce binôme est chargé de vous orienter, de vous informer et de vous accompagner au quotidien.
Présent dans chaque direction du siège, en région et en Outre-mer, il est le garant du respect des engagements de France Télévisions en matière de handicap.
- La direction des parcours professionnels et de la diversité, notamment en charge de l’insertion des salariés et du maintien dans l’emploi (aménagements du poste de travail, réponse à vos demandes de matériels adapté…) en lien avec le binôme « égalité des chances » et la médecine du travail.
- France Télévisions vous propose également un contact direct et confidentiel pour répondre à toutes vos questions sur le handicap:
Vos interlocuteurs privilégiés sont
votre binôme
“égalité des chances”
et votre manager.
JRI : le handicap, une fatalité ?
Sans eux pas d’images, pas de télévision ni en linéaire ni sur le digital.
Ils sont en première ligne et à tous les sens du terme.
Nous avons interrogé nos amis JRI, en rédaction nationale mais aussi dans le réseau et Outre-mer.
Voici leur retour.
JRI, les blessés de l’info !
Les conséquences physiques sont bien connues de toute la profession. Problème de dos, problème de déséquilibre général, lombalgies, lumbago, vertèbres tassées, tendinites pour gestes répétitifs etc.
Résultat, jusqu’à 20-30% de l’effectif se retrouve tôt ou tard en « restriction médicale » (qui déclenche l’attribution de facto d’une caméra légère et une sévère limitation des efforts sur les tournages, tant en terme d’intensité que de durée) à cause de nombreux troubles dits « musculo squelettiques ».
À la cinquantaine rares sont les Jri qui n’ont aucune séquelle due à leur métier : « je souffre de différents maux qui ont nécessité plusieurs opérations dues entre autres à l’utilisation de notre outil de travail la caméra (œil, épaules, dos et cervicales) » nous avoue par exemple l’un de nos amis jri.
Mais il y a aussi les conséquences psychologiques avec des cas fréquents d’addiction (alcool le plus souvent), de comportements limites avec recherche du risque (borderline) et quelques cas spectaculaires de dépression avec incapacité totale à travailler ou maintenir une vie sociale.
« Les conséquences psychologiques sont peut être encore pires car elles ne se voient pas et se soignent difficilement: je ne dors pas bien, les crises d’anxiété à cause des menaces et agressions en reportage et une détérioration de ma vie privée à cause d’une dégradation des conditions de travail sont là aussi » rajoute un autre jri.
Et à la clef une conséquence souvent vécue comme la double peine : « quand tu as un handicap de santé reconnu la tendance est à mettre les jri au placard ». une sanction qui vient aggraver les risques psychosociaux.
La caméra, un facteur clairement aggravant en matière d’accident du travail
Certainement, il s’agit du corps de métier le plus exposé, de par la dangerosité des terrains fréquentés (catastrophes naturelles, mouvements sociaux, guerres… et même exposition aux radiations nucléaires !).
Mais pas seulement rajoute un camarade qui évoque sa propre expérience sur un tournage en mer : « Une erreur de barre d’un skipper, je chute lourdement en arrière avec le réflexe de protéger la caméra, du coup : coude ouvert et contractures aux vertèbres. D’une façon générale quand on a un oeil pour la caméra le champs visuel est restreint et on décèle moins le danger qui arrive. C’est peut-être cela le facteur aggravant ?
Faire reconnaître ses difficultés, un parcours du combattant !
« Oui. Me concernant j’ai demandé à la médecine du travail de m’orienter vers un poste plus sédentaire de façon partielle pour éviter un plein temps à la caméra et des douleurs lombaires de plus en plus fortes. Refus. Alors j’ai été arrêté 5 mois pour des lumbo-sciatiques à répétition, kiné, IRM etc… et là j’ai été orienté vers le métier de l’édition, sédentaire, avec recommandations médicales en cas de reprise de la caméra (caméra légère et pas plus d’une heure de voiture par jour) »
« On constate tout de même que la prise en charge s’améliore ces dernières décennies avec la prise en compte du trauma psychologique et la mise en place d’un suivi psychologique par une cellule dédiée en cas de gros incident (agressions, blessures, kidnapping etc). De même la préparation aux terrains de guerre fait désormais l’objet de stages dédiés prodigués par des personnels militaires ayant l’expérience des zones de combat. Par ailleurs un entretien théoriquement annuel permet de faire le point avec son « référent » encadrement sur son parcours passé, et ses projets d’avenir. Il est surprenant que toutes ces mesures ne se soient mises en place que tardivement, à savoir dans la dernière décennie »
Un accord handicap largement méconnu par les JRI
Pas vraiment. On se dit toujours « ça n’arrive qu’aux autres ». Jusqu’au jour où… (réponse unanime de tous ceux que nous avons interrogé)
L’exemplaire Réunion la 1ère
Entretien avec Sandra Noël
L’InFO: Sandra qui es-tu ?
Je suis contrôleur de gestion et élue titulaire, Déléguée Syndicale FO France•tv et présidente de la commission handicap la Réunion La 1ère.
L’InFO : Quelle est la situation du handicap à Réunion la Première ?
Réunion La 1ère répond à l’obligation d’emploi, et accuse le meilleur taux d’emploi global du groupe France TV (13,4%).
Notre IRH, correspondante diversité est très investie dans sa mission et fait un travail de terrain très efficace entre ses conseils aux collaborateurs détectés en proximité ou en entretien professionnel et susceptibles d’avoir une reconnaissance, qu’elle oriente vers les prestataires santé pour qu’ils obtiennent une information juste et l’aide qu’elle leur apporte ensuite dans leur démarche.
Le médecin du travail fait aussi cette démarche lors de visites médicales.
Par la suite, un bel échange en EVL (Equipe de veille locale), nous permet de minimiser les perceptions négatives face à la RQTH
Puis à Réunion La 1ère, nous avons fait beaucoup d’actions de sensibilisation.
L’InFO : Pourquoi es-tu sensible au handicap ?
Depuis petite, j’y suis très sensible, j’ai grandi dans ce monde et suis présidente d’une association Handisport et suis membre du conseil d’administration du CCAS de Saint-Denis de la Réunion au pôle handicap et bénévole auprès d’acteurs de association laïque pour l’éducation la formation la prévention et l’autonomie, pour vocation le mieux-être, la réinsertion puis l’intégration des enfants et des adultes en difficulté.
L’InFO : Malgré cet engagement, quels handicaps au Handicap à Réunion la Première ?
Je regrette un certain manque de sensibilité de la part de la direction de Réunion La 1ère.
Par exemple quand on prend des places du parking de la station pour dépotoir de matériel technique à jeter, cela démontre encore de nos jours le manque de respect.
Pour une personne à mobilité réduite ou à difficulté c’est la double peine.
La première on ressent l’insensibilité de la direction.
La deuxième on est contraint de revendiquer, de se distinguer du fait de son handicap alors qu’on souhaite juste être considéré comme tous les autres salariés.
Rappeler ce délit en plein CSE c’est aussi pour nous le risque de passer pour les empêcheurs de tourner en rond, les troubles fête, mais c’est notre devoir !
Autre handicap, quand on porte des dossiers qualifiés de discrimination par « Allo discrim » dispositif de FTV et qu’on se retrouve devant un mur lors de comité de salaire ou à l’occasion d’entretiens avec la direction cela peut être désespérant.
Nous en sommes encore là malgré les différents accords à FTV.
Et moi je ne désespère jamais !
L’InFO : Tu es négociatrice pour FO sur le handicap quelles sont tes impressions et que penses-tu de l’action de la direction ?
J’attends avant tout une action claire et forte pour pousser au changement de regard des personnes non-concernées, pour dépasser les apparences et ainsi prendre conscience que les handicaps invisibles ne sont pas imaginaires et qu’ils doivent être pris en compte.
Je n’en peux plus qu’on me rapporte des propos tels que : « C’est dans ta tête », «Tu pourrais faire un effort » ou encore «Tu te cherches des excuses ».
Qui reviennent de façon régulière.
L’InFO : Quelles revendications portes-tu pour aller plus loin ?
Membre de cette commission handicap j’attends un vrai projet d’accompagnement pour l’installation et la mise en place du matériel adéquat sur les lieux de travail. Je souhaite aussi plus de formation.
J’aimerais que soit instaurée une obligation de résultats en toute transparence. Cela inciterait les réticents à lever ce complexe, cette peur afin d’améliorer l’insertion des personnes en situation de handicap, une vraie politique d’accompagnement et non de répondre seulement à une obligation du code du travail. Nous avons débuté un beau travail à ce sujet mais encore beaucoup d’avancées attendues.
Entretien avec Madame Yannick Monsnereau
Responsable Egalité des Chances, Inclusion et de la Diversité, Direction des Parcours Professionnels et de la Diversité
« Il y a plus de 10% de travailleurs handicapés à France Télévisions mais qui tous ne se déclarent pas »
Laurence Romet : Pourquoi c’est la fin de l’accord handicap agréé ?
Yannick Monsnereau : Dans le cadre de la loi Avenir de 2018, la réforme du handicap est entrée en application en 2020. Notre premier accord handicap remonte déjà à 2007 et comme pour beaucoup d’entreprises, qui ont signé successivement des accords, le législateur estime que ces entreprises sont désormais matures sur le sujet du handicap et de l’inclusion au travail.
C’est pourquoi, désormais au-delà du 4ème accord agréé, elles ne sont plus obligées de contractualiser des accords dans le cadre de leur politique.
Rappelons que l’objectif de la loi est de développer l’emploi des personnes en situation de handicap en favorisant leur recrutement et leur maintien dans l’emploi. Pour se donner un repère, de grands groupes ou comptes français sont autour d’un taux de 4,5 %, la moyenne nationale est à 3,5%. A France Télévisions, nous sommes bien au-delà car notre % d’emploi est de 7,31% (France Télévisions).
C’est normal pour une entreprise publique telle que la nôtre et qui se veut exemplaire. Cela reste cependant un chiffre élevé.
Laurence Romet : Quel avenir pour l’accord handicap à France Télévisions ?
Yannick Monsnereau : La volonté de France Télévisions est de signer un nouvel accord avec les organisations syndicales en 2025. Pour l’année 2024, nous allons proroger notre quatrième accord avec la signature d’un avenant.
La Direction va retravailler le contenu avec les organisations syndicales. Nous étudierons ce qui a fonctionné pour le perpétuer sans doute. Pour les dispositifs qui n’ont pas fonctionné, nous mettrons en place un plan d’actions correctives ou tout simplement nous les abandonnerons au profit d’autres mesures qui vont nous sembler meilleures et plus efficaces. L’entreprise souhaite maintenir ses engagements en matière de recrutement, de rémunération, d’accès à la formation et de maintien dans l’emploi.
Je pense qu’il y a plus de 10% de travailleurs handicapés à France Télévisions mais qui tous ne se déclarent pas. Il y a encore beaucoup de croyances autour du handicap, nos collègues ne doivent pas se sentir stigmatisés. C’est pourquoi, il faut « normaliser » le statut de RQTH pour favoriser plus de déclarations en ce sens. Il faut sensibiliser nos collègues à tous les avantages qu’ils auraient à se déclarer et que leur offre notre accord. La très faible mobilisation des salariés au questionnaire sur le handicap nous montre bien que notre effort doit continuer au sein même de la société française et de notre entreprise. C’est toute l’entreprise qu’il faut embarquer : RH, managers, collectifs de travail …
La direction est très attachée à la signature d’un nouvel accord pour maintenir et démontrer son engagement en matière de politique pour le handicap.
Laurence Romet : Quels moyens pour communiquer sur l’accord auprès des salariés ?
Yannick Monsnereau : Notre accord handicap et ses différentes mesures demeurent trop méconnus. Or, pourtant beaucoup d’outils et d’informations existent déjà.
Isabelle Caroff, Directrice des Ressources Humaines et de l’Organisation a prévu d’envoyer une lettre personnalisée par voie postale à chaque collègue en situation de handicap pour lui indiquer son correspondant Diversité Egalité des Chances et où se procurer toutes les informations et guides nécessaires sur l’intranet. Ce courrier sera accompagné d’un flyer qui résume les grandes lignes et mesures de notre accord handicap au profit des salariés RQTH.
Une campagne de communication est également prévue auprès des managers, des RH et des collaboratifs de travail d’ici la fin de l’année. Par ailleurs, l’offre de formation a été entièrement revisitée et les premières sessions ont débuté courant septembre. Certaines réunissent Filière RH et représentants du personnel pour plus d’efficacité et de partage.
Laurence Romet : Merci Madame Monsnereau d’avoir répondu à mes questions.
Laurence Romet Présidente de la commission Handicap, Egalité des Chances, Inclusion et de la Diversité – Central
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