Diffusion d’une édition locale de France 3 en playlist / L’expérience interdite

Ce jeudi 12 septembre, la locale de Pau Sud Aquitaine a vu débarquer ce qui se fait de mieux en matière de cadres techniques à France 3, son chef et responsable en tête.

Objectif : « accompagner » l’équipe dans son test de la diffusion de la locale en playlist.

De quoi s’agit-il ? Plus de bobine à réaliser chaque soir, le bout à bout se fait dans un serveur en suivant le conducteur piloté par Mona-Lisa. Le tout est « vendu » aux salariés sous le prétexte : « c’est pour votre bien, avec le passage à la HD, on n’a pas le choix, l’envoi d’une bobine de 7 minutes prendrait trop de temps en HD, envoyer sujet après sujet est plus facile, vous aurez moins de stress du coup » et tout le monde est content…

Sauf que : l’équipe de Pau avait été informée d’un test D’UN JOUR, et pas d’une expérimentation pérenne, comme annoncé le matin même ; les élus du personnel (instance de proximité / CSE/ Commission nouvelles technologies) n’ont jamais été informés, alors que c’est un changement profond dans l’organisation du travail ! L’équipe se sent « dépossédée » de la fabrication de son journal, sans possibilité de visionner le journal avant diffusion et de faire du fignolage, notamment de son…

Ce passage en force est inadmissible. Sous prétexte de progrès technique, et après la perte de la diffusion qui ne se fait déjà plus depuis la locale mais depuis la régie, les équipes doivent encore et toujours s’adapter à l’outil et pas l’inverse. Sans parler du dialogue social nié par la direction…

Il y a quelques années, la direction parisienne voulait fermer les locales. Aujourd’hui, elle ne jure que par la proximité tout en ignorant les équipes sur le terrain.

L’accord Qualité de Vie au Travail de juillet 2017 définit un cadre aux expérimentations, qui s’impose à la direction. Visiblement celle-ci n’a que faire de cet accord cadre. Pourquoi alors travailler sur un accord de « GPEC de progrès » puisque la direction ne respecte même pas ses engagements ?

FO demande des explications à la direction