LES JRI DE FRANCE 2 DEMANDENT DES CONDITIONS DE TRAVAIL NORMALES

Les organisations syndicales FO, CGT, SNJ, CFDT et CGC ainsi que des journalistes reporter d’images de la rédaction de France 2 ont été reçus mercredi 14 octobre par la direction de l’information de France Télévisions et la DRH des rédactions nationales. Il s’agissait de répondre au malaise grandissant de ces collaborateurs exprimé à travers un préavis de grève pour le 3 novembre.

Les JRI de France 2 n’ont pas pour habitude de faire grève, mais là, c’en est trop ! Un arrêt brutal des remplacements par des pigistes a eu pour effet immédiat une surcharge de travail: des semaines de six jours non-stop et un forfait jour qui explose avec des amplitudes quotidiennes dépassant régulièrement les 11 heures. À leur rôle d’homme-orchestre (mise en image, prise de son, éclairage, interviews parfois, conduite…) va bientôt s’ajouter l’envoi des rushes et la réalisation de directs avec l’arrivée du nouveau boîtier TV U Pack.

Résultat : des journalistes en saturation dont la santé est déjà affectée pour certains. Un quart de l’effectif est aujourd’hui en restriction professionnelle pour raison médicale.

Autre motif d’inquiétude: des magazines de la rédaction sont externalisés ; les JRI craignent donc pour leur activité et leur avenir. Une inquiétude d’autant plus forte que le service n’a plus de rédacteur en chef depuis un mois et demi, donc plus de référent éditorial et organisationnel et les adjoints sont débordés.

De son côté, la direction tente d’apaiser la situation en indiquant qu’un volant de pigistes existe toujours. Pour parer au plus pressé, la DRH envisagerait des permanentisations dans le cadre d’une future négociation sur l’emploi. Mais quand ? Pas de réponse précise.

S’agissant de l’utilisation du TV U Pack, le directeur de l’information Pascal Golomer indique qu’elle doit se partager entre le JRI et le Rédacteur. Il considère à ce sujet que c’est un progrès qui permet une liberté d’action et une économie de stress.

Concernant les externalisations, le directeur de l’information indique qu’elles respectent un quota annuel de huit collaborations extérieures et qu’aucun audit sur cette question est en cours ou à venir. Quant à l’emploi de rédacteur en chef, il a été mis en consultation, des candidats vont être reçus prochainement, une nomination interviendra dans le cadre du comité de mobilité du 18 novembre précise la DRH.

La direction proposera lundi prochain aux organisations syndicales son protocole de levée de préavis de grève.