Le Point dans la figure !

Le magazine Le Point, dans son édition du 30 octobre vient de se livrer à une véritable attaque contre France Télévisions. Dans un article intitulé « le scandale de France Télévisions », l’hebdomadaire se livre à une charge honteuse, exagérée et racoleuse.

B1LgaSSCQAAnRqZPar ce communiqué Force Ouvrière France Télévisions dénonce et condamne avec fermeté les propos tenus par Le Point dans un article signé Michel Revol, dont les sources ne sont quasiment jamais citées. Il s’agit ni plus ni moins de décrédibiliser le travail sérieux et professionnel effectué par les 10.000 salariés de l’entreprise. Les arguments utilisés ont pour seul but de discréditer l’entreprise.

Force Ouvrière France Télévisions n’est pas dupe. Nous savons très bien que la campagne pour la succession de Rémy Pflimlin vient de s’ouvrir. Tous les coups sont permis. Cet article va être le premier d’une longue série pour casser l’image de France Télévisions et son rayonnement.

L’article pourrait d’ailleurs être “une commande”, il vient, curieusement, à point nommé au moment où vont se discuter les arbitrages budgétaires.

Il n’est pas surprenant qu’un journal ultralibéral, détenu par François Pinault, 59ème plus grande fortune du monde, dézingue le service public de la télévision française. Pourtant, Le Point touche “dans le cadre des aides de l’Etat à la presse écrite, environ 4,5 millions d’euros par an de subventions auxquelles s’ajoutent des aides financières allouées par le ministère de la Culture et de la Communication”.

Dans un contexte de plan social difficile qui nécessite une énième nouvelle organisation, les collaborateurs ont été choqués et écœurés des propos du Point. Comment peut-on laisser croire que « le réseau de France 3 compte 3400 salariés, pas vraiment accablés de travail » et de poursuivre que « leur journée de travail est censée être de huit heures, dans les faits elle est plutôt de trois ! ».  Faux et archi-faux aussi les propos tenus sur les journalistes qui « sont juste payés à faire de la  Mobylette, c’est-à-dire actionner le bouton des caméras sur le plateau des JT ». Nous passons sur les propos ridicules concernant les journalistes de Carcassonne et les chefs-monteurs de France 3 Corse, c’est tout simplement vexatoire.

Le Point s’en prend également violemment aux réseaux outremer : « En termes de productivité, on peut trouver pire que France 3. Successeur de RFO, le réseau Outremer 1ère dépense chaque année 200 millions d’euros pour alimenter une dizaine de chaînes basées en Martinique, Guadeloupe, Wallis-et-Futuna ou Saint-Pierre-et-Miquelon ». Le magazine poursuit en accusant les journalistes de la Martinique de combler leur « désœuvrement en travaillant, l’après-midi, pour des boîtes de productions privées ».

Le Point s’interroge par la voix d’un témoignage « doit-on, en période de restrictions budgétaires, continuer à payer 70 personnes à Wallis-et-Futuna pour fabriquer un seul journal le soir ? ».

Concernant France Ô, Le Point parle d’un « problème d’identité ». Mais à qui la faute ? France Ô n’est pas l’alibi de France Télévisions en matière de diversité. Toutes les chaînes sont censées pratiquer la diversité, comme l’impose le label obtenu par l’entreprise.

Les 450 salariés de Malakoff sont aussi au service des 9 stations régionales en Outre-mer et pas seulement responsables du fonctionnement de France Ô.

Nous pourrions multiplier les informations erronées ou sorties de leur contexte de cette prétendue enquête. Force Ouvrière France Télévisions regrette que les informations n’aient pas été recoupées. Selon nos informations, aucun des salariés directement mis en cause n’a été joint par Le Point. Ce n’est pas très sérieux pour un travail de journaliste !

Le service public de proximité a un coût. Celui du professionnalisme et de la continuité de l’activité. Au lieu de réclamer des économies et encore des économies, les confrères du Point auraient mieux fait de venir rencontrer les collaborateurs de France Télévisions pour comprendre que depuis 2008, l’entreprise souffre des mesures d’austérité, comme les autres services publics. Faut-il comprendre de la part du Point que le concept du service public doit être banni de la République ?

Force Ouvrière France Télévisions défendra toujours le concept de service public de proximité et les valeurs qui y sont attachées.