LE PLAN DE DEPARTS VOLONTAIRES DANS LA NASSE !

Les organisations syndicales et la direction de France Télévisions viennent de se rencontrer pour la deuxième fois dans le cadre du dépôt du préavis de grève. Force Ouvrière, la CGT, la CFDT et le SNJ maintiennent leur demande de retrait du Plan de Départs Volontaires avant toutes nouvelles négociations.

Après de longs débats, la direction s’est engagée à revenir lors de la prochaine réunion avec des propositions écrites concrètes. Elle reste sur sa position « de ne pas retirer le plan » mais semble accepter l’idée d’en renégocier une grande partie du contenu.

Force Ouvrière a demandé que soit notamment examiné l’emploi des pigistes, CDD, CDDU et intermittents du spectacle.  Le syndicat exige la requalification et la  « permanentisation » en CDI d’au moins 361 personnes. 361 étant le nombre de postes supprimés par le Plan de Départs Volontaires proposé par la direction.

Force Ouvrière demande à la direction  que tous les emplois vacants soient proposés dans le cadre de la création d’une commission de mobilité : le Siège, les Outremers, et les Régions.

Le syndicat s’est notamment inquiété des conditions de parution  des postes actuellement mis en consultation. FO constate qu’ils sont proposés à certains salariés précaires CDD – dans un dispositif qui peut s’apparenter à des mobilités forcées. En effet, proposer un CDI à des salariés dans le cadre d’une  mobilité forcée- ce n’est pas acceptable !!  En cas de refus, est-ce la porte de sortie ?

Force Ouvrière propose la renégociation d’un Plan de Départs Volontaires qui prend effectivement en compte le désir de certains salariés de quitter l’entreprise après de nombreuses années à son service.

Les salariés peuvent-ils encore encaisser une énième réorganisation dans une perspective de Plan de Départs Volontaires non négocié et non concerté ? Car la direction profite de ce plan pour réorganiser différemment le travail et les services et n’est pas capable d’expliquer les futures conditions de travail aux salariés de France Télévisions  « si » 361 de leurs collègues quittent l’entreprise : surcroît d’activité ? Pénibilité ? Déménagement ?

C’est pourquoi Force Ouvrière propose un débat loyal sur les compétences complémentaires et les polycompétences sans faire d’ostracisme et consciente des réalités technologiques.

La direction a promis. Elle a insisté : « il n’y aura aucun départ contraint » ;  mais FO s’interroge sur les cas des salariés dont les postes auront été supprimés.  « Que se passe-t-il s’ils ne retrouvent pas de travail dans un autre service ? ».

Durant toute la durée des débats, la direction a tenté d’expliquer que ce plan est mis en place pour des raisons économiques. L’objectif reconnu est la réduction de la masse salariale. C’est un exercice obligé par la tutelle. Elle se montre menaçante et affirme « la nécessité de revenir à l’équilibre en 2015 (…) pour pouvoir payer les salaires et les fournisseurs… ». Mais elle est prise dans ses contradictions en affirmant que « les efforts d’économies se sont faits minoritairement sur la masse salariale ». FO réplique : « alors il n’y a pas d’urgence à réduire les effectifs… »

Deux prochaines réunions sont programmées pour sortir de cette crise. Dans cette attente, Force Ouvrière réaffirme son désaccord avec le projet de la direction et maintient le préavis de grève. Elle demande aux salariés de France Télévisions, sans nouvelles propositions de la direction, de cesser le travail le lundi 7 novembre.