Liminaire FO au CSE Réseau
Nous apprenons avec stupéfaction la suppression des équipes légères de La Fabrique de France•tv, mains et têtes ouvrières de la construction de ce type de film.
Nous savions la sous-activité de ces mêmes équipes en région.
Nous connaissons l’économie de ce secteur de production.
France•tv a décidé de continuer de post-produire et de diffuser ces films. C’est un marché de plus de 100 millions d’euros. Pourtant, la tête de la direction de l’unité documentaire vient d’être coupée. Un poste occupé depuis sept ans…
Le poste va-t-il être gelé ?
Dans un article de Télérama, notre directeur des programmes Stéphane Sitbon-Gomez a réaffirmé la place prépondérante du genre sur les différentes antennes de France Télévisions. « S’il a salué le professionnalisme de Catherine, il a beaucoup insisté sur le travail collectif et sur l’importance de la ligne éditoriale qui, comme chacun le sait, est sa prérogative », raconte un participant. Bref, une opération déminage qui n’a pas convaincu tout le monde. « Je suis ressorti plus inquiet qu’en arrivant », dit l’un des représentants du syndicat des producteurs.
Le film documentaire prend pleinement sa place dans le cahier des charges de notre chaîne. Le film documentaire de cinéma est un genre, éminemment anthropologique, éducatif, social et politique.
Pour respirer et se développer, il a besoin de liberté, d’autonomie et de choix artistiques éclairés. Est-il devenu nécessaire d’éteindre la lumière pour ce secteur du cinéma dans notre entreprise de service public ?
Cette économie fragile ne doit pas être bousculée par des décisions de pleutres qui contentent un nouveau diktat politique. Laissons Nanook chasser sur sa banquise et continuons à suivre les traces de Robert J.Flaherty. Laissons le pouvoir aux réalisateurs et aux artistes !
Nous voulons soutenir ce genre cinématographique, nous voulons continuer d’en produire et d’en réaliser techniquement avec nos moyens internes !
Notre organisation syndicale restera le rempart du cinéma documentaire et nous pensons être soutenus par les salariés de France•tv et du secteur.
Vive le film libre et indépendant, vive le film documentaire !