Le dialogue anti-social

Une perspective budgétaire totalement inédite dans l’histoire de l’audiovisuel public et même, ne nous voilons pas la face, un risque existentiel plus concret que jamais.

Une probable troisième candidature pour un renouvellement de mandat.

Il n’en fallait pas plus pour que la Gouvernance de notre belle entreprise revienne à ses mauvaises habitudes, celles d’un dialogue social piétiné.

Nos camarades du CSE Réseau ont essuyé les plâtres début septembre.

A ce jour et malgré les protestations et les suspensions de séance, ils n’ont toujours pas obtenu les documents relatifs aux engagements de production et de programme pour l’année qui s’ouvre. Un b.a.-ba pourtant.

Alors l’étude d’impact qui permettra de mesurer les conséquences sur la fidélité du public lorsqu’ICI deviendra la marque commune France•3 France Bleu, en novembre, imaginez, les élus peuvent toujours attendre.

Nos camarades du CSE Siège ne sont pas en reste non plus.

Les réorganisations à la rédaction nationale, aux contenus numériques, aux programmes aussi qui vont toutes avoir des conséquences concrètes sur l’activité des personnels, aucune consultation de l’instance.

Et pour Malakoff alors ?

Amis élus, vous aussi la direction vous oublie.

Campus à marche forcée en direction du siège, sans studio dédié, avec une diffusion laissée derrière dans un immeuble fantôme de l’autre côté du périph ?

Le projet humain qui avait été défendu par la direction du pôle est foulé au pied et le droit à l’information des élus du CSE aussi.

Et pourtant, Madame la Gouvernance, c’est bien de la transparence et du dialogue social que nos bailleurs de fonds nous demandent. Ils n’attendent pas de la performance pure et dure, déshumanisée et « excelisée ».

L’ARCOM s’en est même fait l’écho dans son avis du 24 juillet dernier sur « votre » projet de COM 2024 2028.

 « La question du climat social… est peu abordée » regrette l’Autorité qui rajoute : « des plans d’économies très ambitieux sont annoncés mais peu détaillés ».

C’est tout vous ça et ça fait presque dix ans que ça dure.

« L’intendance suivra » semble rester votre mot d’ordre malgré les échecs passés de cette méthode mortifère.

C’est regrettable et encore plus pour France Télévisions, une entreprise profondément humaine qui n’est que le produit de la somme de ses salariés.

C’est regrettable d’autant plus qu’il n’est pas besoin d’être grand stratège pour savoir que non, l’intendance ne suit pas, elle ne suit jamais !!!

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