Liminaire FO au CSE Central Extraordinaire
Prenons la clim du siège
Un service basique qui devient capital quand la canicule s’installe.
Après-moi le déluge ?
C’est laisser sciemment 3700 personnels travailler dans des bureaux à 33°, jusqu’à ce que le matériel casse ce qui, fait unique dans notre histoire, a provoqué le 20 juin dernier, un écran noir de quelques secondes et plusieurs minutes de boucle secours.
Un signe ? « Une malveillance », se défend l’entreprise.
Une contravention à l’article 42 de notre cahier des charges sur la continuité du service surtout répond FO.
La politique sociale de la terre brûlée
Salaires, carrières et conditions de travail sont les piliers défendus par FO.
Révision de l’accord collectif, plans de départs ciblés et filialisation quoi qu’il arrive déclare notre présidente.
Holding ou pas holding, ça saignera de toutes les façons.
Ça commence avec les annonces pour Vaise, IV3 et les équipes de ICI menacée d’une réforme digne du France Télécom « harceleur institutionnel ».
Risque de mobilités géographiques forcées.
Danger de déclassements professionnels.
Les « belles paroles » de la direction pour désamorcer les inquiétudes n’empêcheront pas la vigilance de FO.
Ça se poursuit aussi socialement avec le 10ème de congés payés obtenu de haute lutte par FO.
La direction a décidé cette année de le payer à partir de septembre, « à crédit » sur les congés passés.
La méthode E encore dans la déstabilisation des antennes, de l’information aux programmes.
Télématin
On recrute, on affiche et on déconstruit. Je prends le tandem de la semaine, je le démonte au bout de 9 mois à l’occasion d’un déjeuner et je regarde ce que ça produit.
Question pour un champion
Jouons encore. Le « totem » du divertissement de l’audiovisuel public, exemplaire depuis 37 ans dans sa volonté d’être populaire sans être populiste, zappé du lundi au vendredi. Et on l’apprend qui plus est par une indiscrétion dans la presse jusqu’à réussir la prouesse de susciter une pétition de parlementaires pour sauver le jeu.
Mais revenons au sujet du jour : le BUDGET. Il va falloir trouver des marges de manœuvre afin de réduire le déficit annoncé.
Quelles solutions avons-nous?
Une idée : vendre « les bijoux de famille ».
Mais dans ce Monopoly on a déjà bien avancé dans la partie.
La rue Horace Vernet à Issy les Moulineaux France•5 : vendu.
La rue Jean Baptiste Clement à Boulogne France Télévisions Publicité : vendu.
La rue Danton à Malakoff RFO : vendu ou en cours de vente.
Une idée, le siège social on le vend puis on devient locataire mais oui pourquoi nous n’y avons pas pensé plutôt !!!
D’autres solutions, la suppression de personnel simple à faire :
Une lettre recommandée, un entretien, une seconde lettre recommandée qui annonce le licenciement et hop l’affaire est faite.
Des motifs à trouver, pas très compliqué : la faute, l’insuffisance professionnelle, la dénonciation de faits en faisant signer un document par quelques salariés le doigt sur la couture du pantalon face à un directeur.
Dans ce grand échiquier financier, les personnels se retrouvent à la rue après l’annonce au cercle familial du licenciement puis suit le divorce, des familles disloquées, les enfants trinquent eux aussi et entre temps les prudhommes interviennent les salariés peuvent gagner leur procès, mais le mal est fait de manière irrémédiable.
France Télévisions paie pour cela, il y a un sacré budget de provisionné au bilan.
Tout cela, ce ne sont finalement que des chiffres et des lettres.
Alors Salto arrière sur notre entreprise. Les salariés pour les plus anciens ne peuvent que vivre avec le souvenir des années passées à Antenne 2, FR3, RFO où il y avait encore des moyens financiers, un dialogue social et non une DRH qui laisse les dossiers en souffrance ou qui vous donne une fin de non-recevoir avec la phrase : « il y a des outils pour nous départager », sous-entendu les tribunaux.
Nous l’avons déjà dit, l’été sera chaud 40 degrés à l’ombre mais le personnel lui est toujours exemplaire, on lui dit parfois « vous êtes formidable » mais c’est dans l’air, quelle époque vivons-nous !
Vivement la rentrée pour connaître notre avenir en espérant l’avoir échappé belle !