Gestion prévisionnelle de l’emploi à France Télévisions : des CDD recrutés… et des CDI sur un plan de départ volontaire !

C’est le choc des contradictions. D’un côté la direction propose l’embauche de salariés intermittents, de l’autre elle met en place un plan de départ volontaire. La deuxième réunion sur la gestion prévisionnelle de l’emploi (GPE) vient de se tenir. Objectif : faire un état des lieux de l’emploi sur le groupe et négocier les conditions d’intégration des non permanents.

 

De nouveau la direction a évoqué le plan de départs volontaires qui doit concerner environ 800 personnes dans les 3 ans à venir. Pour l’instant, les conditions et les modalités de ce plan reste totalement inconnues. Pour la DRH de France Télévisions “ce Plan de Départs Volontaires (PDV) est actuellement à l’étude avec l’Etat. Il doit définir le nombre de personnes, les modalités, les secteurs et emplois concernés. Tout cela sera présenté en CCE le moment venu.”

Les organisations syndicales écartées des modalités du Plan de départs volontaires

Sous la pression de FO, la direction précise “qu’il n’y aura pas de départs contraints.”  Elle fait pourtant remarquer que l”a réduction des effectifs ne relève pas légalement d’une négociation avec les organisations syndicales.” Pour Force Ouvrière c’est sans doute une façon pour la direction générale de garder la main sur ces fameuses “incitations”… et pourquoi pas sur les salariés ?

Volontairement écartées du Plan de Départs Volontaires, la direction souhaite que les organisations syndicales ne participent plus qu’à la GPE : une discussion qui consiste à définir des “outils” pour la mobilité, déterminer des moyens pour faciliter le redéploiement des compétences dans l’entreprise, créer un dispositif permettant d’intégrer des CDD là où la direction le juge nécessaire ; des sujets que  la direction maîtrise déjà largement…

La nécessité d’intégrer et de requalifier des salariés précaires

C’est une des grandes revendications de Force Ouvrière : France Télévisions doit embaucher les salariés intermittents en longue collaboration. Sur ce point, les pouvoirs publics et notamment le ministère de la Culture ont acté cette logique.

La direction confirme que des intégrations vont s’effectuer mais sur des critères bien précis : “Les collaborateurs intermittents devront comptabiliser au moins 400 jours de travail depuis mars 2009 (loi entreprise unique) sur une activité permanente, continue, durable.”

La DRH de France Télévisions indique que “chaque établissement devra établir un plan de charge, définissant l’activité et les besoins par service et fonction, nécessitant le recours à des CDD sur une période de référence. Les motifs de ces besoins sont le renfort, les congés, les RTT, les récupérations.” 

Les organisations syndicales ont demandé d’élargir les critères aux non permanents bénéficiant d’une longue collobaration mais qui ont peu travaillé ces quatre dernières années, ainsi qu’aux salariés précaires victimes d’anomalies juridiques.

Pour Force Ouvrière France Télévisions, les salariés CDD, intermittents sont indispensables à l’entreprise. Supprimer ces emplois consisteraient à supprimer une large part de l’activité, supprimer la prise des congés payés, supprimer les R.T.T., les congés maladies, les congés maternité, etc…

FO défend les commissions paritaires

Force Ouvrière a également plaidé pour le rétablissement des commissions paritaires emplois. Après l’omerta sur les G et T (promotions et avancements), pas question de réitérer sur les emplois vacants livrés aujourd’hui au plus grand clientélisme !  Arbitraire aussi, la définition des fonctions où des pratiques non conventionnelles qui sont mises en œuvre, notamment celles des triqualifications à France 3 Sud-Ouest. La direction fait aussi la sourde oreille concernant les externalisations des services informatiques, d’accueil ou de sécurité qui passent au privé… réduisant la voilure de nos activités en catimini ! Sur ces questions, Force Ouvrière envisage tout recours juridique pour un retour à une gestion de l’emploi respectueuse du droit.

L’avenir de la GPE ?

Pour FO, il est inacceptable de traiter le problème cardinal de l’emploi, sans parler de périmètre de l’entreprise, du recrutement de tous les salariés intermittents qui le souhaitent. FO se battra avec détermination pour faire obtenir ses revendications. FO n’acceptera aucun licenciement.

 la GPE est une formalité obligatoire tous les 3 ans. La direction s’attache à la remplir et à la mettre en adéquation avec le plan de départs volontaires. En somme, définir d’abord le nombre d’entrants pour savoir combien de salariés sortiront. Apparemment, le plus possible serait le mieux !