France•3 Provence Alpes
ICI Marseille “Naufrage annoncé de Tempo”

La majorité de la rédaction de Provence Alpes a écouté, ébahie, la grande réunion bilan et perspectives voulue par la rédaction en chef le 22 juin dernier. Ebahie par la vacuité du projet éditorial de la rentrée, par la valse-hésitation de nos responsables, par les “on verra”, “rien n’est arrêté” répétés pendant toute la soirée.

Ebahie par les propos de cet adjoint estimant que les journalistes sont suffisamment pourvus en RTT pour encaisser le surcroit de travail annoncé.

Ebahie par le mépris du travail des JRI à qui on demande un 5 minutes quotidien, tourné/monté avec de préférence aucune mise en images : trop compliqué, trop chronophage.

Des JRI comme des rédacteurs qui dans leur majorité ont déjà exprimé leurs doutes sur la pertinence et la fabrication de ce module. Qu’à cela ne tienne, plutôt que de discuter, amender, écouter, la rédaction en chef préfère se tourner vers les CDD, c’est plus facile…

Une rédaction en chef qui distille ses projets plus ou moins sérieux au gré des apartés et des interlocuteurs. Privilégier l’individuel plutôt que le collectif, c’est une méthode de management très risquée, qui génère des tensions entre les salariés.

Un encadrement qui n’a toujours pas fait la restitution promise des ateliers Tempo, qui doit certainement attendre le départ en vacances des journalistes pour le faire. Ou non…

Une rédaction en chef complètement coupée de la rédaction qui ne voit pas monter la colère, le mal-être, les inquiétudes, le moral en berne et disons-le : ce sentiment grandissant d’une perte de confiance des journalistes de Provence-Alpes.

Il y a des risques psycho-sociaux dans l’air et des conséquences désastreuses sur la santé des salariés. À ce point, un rapport d’expertise dévoilé en instance du personnel fait état de « risque industriel et social majeur ».

Tempo se prépare donc avec un manque de moyens et une opacité totale sur l’information. Les amplitudes horaires vont impacter tous les salariés.

A deux mois de la mise en route de Tempo, l’état des troupes devrait alarmer une direction qui préfère les « on verra » aux « on fera ».

Le Navire ICI Marseille se dirige droit sans sauvetage vers le naufrage.

Compte tenu du manque de sincérité de la direction dans ses réponses, l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, SNJ, CGC, SUD et UNSA appelle tous les salariés du Siège et du Réseau (ce qui inclut bien évidemment la Fabrique) à se mettre en grève dès le 4 juillet 2023 pour une durée de 72h afin de faire entendre la voix des salariés contre TEMPO.