Un nouveau rédacteur en chef prend ses fonctions cette semaine en Lorraine. FO lui souhaite également la bienvenue.
Va-t-il se trouver confronté à une rédaction qui serait « en miettes » et dans laquelle tout serait à reconstruire ? Non, ce n’est pas l’avis d’une bonne partie des salariés.
Certes, il hérite effectivement d’un projet de rentrée préparé avant son arrivée, mais c’est logique : il n’était pas possible d’attendre la mi-juillet pour commencer à se poser des questions sur ce que nous allions faire à la rentrée.
Certes, ce projet s’inspire de directives parisiennes, mais est-ce choquant qu’une direction de l’info régionale préconise du direct le midi et du décryptage le soir ?
Certes, le projet ne donne pas satisfaction sur un point : le devenir éditorial des équipes de Metz. Il nous semble être une erreur de mettre fin à une offre de proximité existant depuis 1992, à laquelle les téléspectateurs du sillon mosellan sont très attachés, et encore nombreux au rendez-vous.
Pour le reste, nos journaux sont-ils si mauvais ? Les audiences sont là pour démontrer le contraire.
Le planning est-il franchement « un champ de mines et une source de stress permanente pour les salariés lorrains » ? Sommes-nous réellement victimes des inimitiés des rédacteurs en chef adjoints ? Non, notre nouveau patron ne va pas trouver une situation aussi cauchemardesque que cela ! Oui, c’est vrai que la rentrée ne va pas être évidente, comme partout dans le réseau… Oui, viendront s’ajouter à cela les premiers départs liés à l’accord cadre, et à l’incertitude quant à la façon dont ils vont être remplacés…là, aussi, comme partout dans le réseau.
Pour FO, alors sur la période sera suffisamment compliquée comme cela, s’agit avant tout de rester réalistes, et de ne pas sombrer dans l’anxiogène. De même, FO refusera toujours de tomber dans les attaques personnelles : parce que nous sommes tous des salariés, aucun de nous n’a à se sentir blessé ni sali par des attaques syndicales dans l’exercice de son travail.
Enfin, en remettant tout en cause à tout moment, ne risque-t-on pas de susciter le doute, la perte de confiance, et au final, l’inverse de l’objectif recherché ? Qui plus est, dans un contexte de changement de régie, avec tout le stress et la fatigue que cette activité génère.
Pour nous, un syndicat se doit de défendre les salariés, et certainement pas d’être générateur de risques psycho-sociaux.