Flou artistique sur les métiers artistiques

Les organisations syndicales et la direction de France Télévisions viennent de se rencontrer, « une dernière fois », pour négocier un accord concernant les métiers artistiques dans l’entreprise.

Il s’agit de réviser l’accord collectif de France Télévisions afin de pouvoir y intégrer les personnels CDI qui travaillent sur des postes d’adjoint au producteur, animateur radio, animateur et présentateur TV, producteur artistique, programmateur radio, et réalisateur d’émission. Ces personnels bénéficieraient ainsi, pour la première fois dans l’histoire de l’entreprise, des mêmes droits et des mêmes avantages que les autres salariés du socle commun.

Après de longs débats parfois tendus, la direction a consenti à faire évoluer son texte. Elle a accepté :

–  d’intégrer dans la nomenclature des métiers, le métier de « Directeur photo ».

–  de donner les informations nécessaires pour juger « l’opportunité d’une future                harmonisation ».

–  de revoir son dispositif de transposition concernant les salariés de métiers artistiques    qui ne bénéficiaient pas de prime d’ancienneté.

–  d’embaucher en CDI, les ex « CDI-cachetiers » notamment dans les réseaux                  outremer.

–  d’améliorer les prérogatives du comité de suivi.

Mais la direction n’a pas encore levé les doutes sur toute une série de questions soulevées par notre syndicat.

–  l’exclusivité de collaboration pour les temps partiels.

–  le temps de travail réduit pour les réalisateurs et ses incidences sur la transposition et    la rémunération.

–  la part variable pour les réalisateurs et les producteurs artistiques.

–  la rétroactivité des dates de transpositions.

En outre, la direction n’a pas totalement ôté le doute, de pouvoir encore faire signer des « contrats CDI liés à une émission ou un programme ». Elle considère que cela « peut être une protection pour certains collaborateurs ». Elle a tout de même consenti que lors de l’établissement du contrat de travail, la mention de l’émission ne puisse se faire qu’avec « l’accord du salarié ».

Force Ouvrière attend le texte définitif pour se déterminer sur l’opportunité d’une signature. Mais sans évolution substantielle, et sans réponse à nos interrogations, il sera difficile de projeter les métiers artistiques dans un nouveau flou artistique.