En vrai, nous allons avoir un super campus ! Pas à l’américaine, mais à la française puisque nous assistons au déploiement du campus de France Télévisions.
Projet de grande ampleur qui a du sens parce qu’il propose le regroupement de 16 sites (dispersés dans la région parisienne) sur cinq sites près de MFTV : Ponant Parc, Quadrans, Seine Ouest et Valin
Cette réorganisation géographique concerne de l’ordre de 5000 personnes (permanents et non-permanents).
Ce regroupement autour du Siège est majoritairement bien perçu à l’exception des personnels de Malakoff (qui ont du mal à accepter ce déménagement et les réorganisations de leurs activités). Comme pour le déménagement de “Paris Ile de France”, nous invitons la direction à se pencher tout particulièrement sur ces personnels qui, nous en sommes sûrs, sauront rebondir et sortir grandis de ce déménagement.
Maintenant que nous savons dans quels bâtiments seront chacune des directions, les conséquences organisationnelles vont maintenant être d’actualité. L’organisation en “quartier d’équipe”, une forme de Flex Office, touchera l’ensemble des salariés.
Nous invitons la direction, à communiquer, service par service, via leurs managers, du changement important que représente Campus, dans leur quotidienneté : seuls 5% des bureaux ne seront pas partagés.
Effectivement, à ce jour, si les salariés ont connaissance du projet de regroupement, ils n’ont en revanche pas connaissance du projet de réaménagement des espaces de travail en Flex Office.
Cette organisation du travail hybride va nécessairement secréter une certaine densité de salariés trop importante sur le Siège et Seine Ouest, et sûrement des nuisances acoustiques subies par les salariés.
Nous savons que la première mesure pour répondre à la problématique sonore, c’est l’espacement entre les postes de travail.
La gestion de la confidentialité est également un sujet cardinal, ainsi que la gestion des volumes de dossiers et de matériel qui sont présents actuellement dans nos espaces de travail.
Le problème du temps d’installation est sûrement loin d’être négligeable.
Les postes travail seront forcément dépersonnalisés.
Une bonne organisation et de bons process d’installation seront nécessaires, un salarié irrespectueux peut très vite, déstabiliser une équipe ! Le mode d’encadrement va devoir reposer sur la confiance : une révolution dans notre entreprise.
Afin d’éviter des risques psycho-sociaux voire des guerres entre quartiers d’équipes, nous faisons une proposition : créer un plan de prévention des risques, en faisant, comme pour le projet TEMPO, une expérimentation dans un secteur qui est déjà aménagé. Par exemple le 1er étage de Valin ! Ce choix permettrait de faire des tests, analyses et bilans des flex-office au sein d’un quartiers d’équipes RH, donc en capacité d’analyser en direct une problématique qu’ils auraient à accompagner par la suite dans les autres services. Et cela offrirait un retour d’expérience, pour mieux connaître les écueils à éviter.
En vrai, nous ne sommes pas sans savoir, Madame la Présidente, que vous et votre équipe négociez notre futur budget pour les années à venir, le fameux COM (contrat d’objectifs et de moyens).
Pour l’instant, les objectifs stratégiques, nous les connaissons…
Après la baisse de nos effectifs depuis 10 ans, puisque nous avons perdu plus de 15% de nos personnels engendrés par une baisse de 160 millions d’euros de notre dernier budget, il est peut-être temps d’arrêter la saignée !
La suppression de la redevance avec le basculement dans le budget de l’État est plus qu’inquiétant pour notre indépendance.
Nous ne voulons pas assister à une dégradation de notre offre d’information et de programmes.
Les travailleurs de cette entreprise de service public veulent remplir pleinement leur mission…
À date, nous allons travailler tous deux ans de plus.
Nous ne pourrons plus supporter de nouvelles réductions de moyens de notre tutelle. C’est le problème de la santé des salariés qui est posé.
Madame la Présidente, si un malheur arrive, la tutelle en portera la responsabilité à travers vous.
En vrai, la section Force Ouvrière FTV et sûrement une grande partie des salariés seront derrière vous, en soutien et en confiance pour que vous puissiez négocier au mieux notre futur budget, pour retrouver enfin un service public du numérique et de la télévision irréprochable.