LA SUITE DE L’ENQUÊTE menée à france•tvsports sera présentée aujourd’hui lors du CSE Siège. Au total 117 personnes ont été auditionnées. Il en ressortirait l’existence d’une culture où “la passion du sport est une affaire d’hommes”.
Force Ouvrière attend avec impatience ce point d’étape dans une longue enquête. La restitution de ce travail aura lieu en début de séance.
DANS UNE RÉCENTE COMMUNICATION, Force Ouvrière s’était indigné qu’à un mois du renouvellement de la présidence de france•tv par le CSA, l’entreprise recrute à l’extérieur deux cadres de direction. Cette période est compliquée pour tous et on demande toujours plus d’efforts aux salariés.
N’y voyez pourtant aucune remise en cause des qualités professionnelles et humaines de ces deux personnes, la direction de l’information en a particulièrement besoin.
Lors d’une réunion avec la Société des Journalistes de france•3, l’un des membres de cette direction – il a dû se tromper de filière professionnelle – s’est permis de comparer les journalistes à des 2cv ou à des Ferrari. Considère-t-il également qu’au sein de ses pairs, il y ait des Alain Prost ou des chauffeurs du dimanche ?
Il se dit fier de diriger la rédaction, mais devrait se poser la question de savoir si les journalistes, si les salariés en général, sont fiers de leur direction ?
LES SALARIÉS EN QUÊTE DE SENS :
LE CDE FRANCE•TV IMPOSE SON PROJET ET LES SALARIÉS DOIVENT SUIVRE, À MARCHE FORCÉE.
PARMI LES INQUIÉTUDES DU MOMENT, il faut noter ce que vivent depuis plusieurs mois les salariés chargés du contrôle qualité au CDE.
Alors qu’ils sont chargés de contrôler la qualité de ce qui est diffusé sur les chaînes de france•tv, leur mission se limite à un simple bornage de contenus, à des visionnages en accéléré, occasionnant stress, fatigue, problèmes de concentration et maux de tête.
Leur mission est dégradée, déléguée à des laboratoires extérieurs qui œuvrent à leur place, avec une bien moindre exigence.
La nouvelle organisation met aussi les contrôleurs qualité dans la difficulté d’une “qualité empêchée” ils sont confrontés à une perte de sens. C’est un peu comme si un chef cuisinier dans un grand restaurant devait appliquer des méthodes de fast food.
FO s’interroge également sur le fait que l’info consultation (de ce CSE) ne fait que débuter, l’expertise étant en cours pendant que, sur le terrain, ce projet de développement est déjà une réalité, et une souffrance quotidienne. N’y aurait-il pas là une forme de mépris ?
À ce jour, nous ne savons pas encore ce que seront les nouveaux automatismes du CDE. Mais ce qui est sûr, c’est que les conditions de travail des personnels ne devront pas en faire les frais.
LA PÉRIODE EST COMPLIQUÉE POUR TOUS et la direction fait des efforts conséquents envers les salariés précaires. C’est bien ce que nous avons entendu dans les derniers CSE. Les contrats seront honorés… plus de carences en 2020… FO a entendu.
Mais les CDD sont tenus en dehors des circuits de communication officiels qui sont destinés à des adresses france•tv
Et sur le terrain, pendant le confinement, nous avions entendus la peur des salariés devant la faiblesse et l’inégalité des mesures de sécurité. Aujourd’hui nous entendons leurs craintes pour leur avenir.
Les CDD sans qui l’entreprise ne pourrait pas tenir ses engagements de service public. Des CDD sans lesquels de nombreux services de france•tv auraient tout simplement dû être fermés.
Certains n’ont aucune proposition d’indemnisation des contrats annulés, ne sont mêmes pas informé par leur planification.
Ils ont parfois accepté un télétravail imposé et se sont pleinement investis, avec leurs matériels de production personnels, leurs licences de logiciels personnelles, leurs forfaits FAI personnels, leurs téléphones personnels, leurs cuisines personnelles, etc.
Aujourd’hui france•tv leur promet des carences même s’ils sont reconnus collaborateurs réguliers. On aurait pu s’attendre à des primes, à des dédommagements pour avoir accomplis leurs missions avec leurs matériels personnels.
Ailleurs, d’autres salariés investis, CDD et CDI, ont maintenu la qualité du service avec parfois ⅓ des effectifs en présentiel et 0 en télétravail. Les mêmes pendant les 3 mois de confinement. Ils ont estimé que la direction pourrait faire un geste de reconnaissance et font un courrier, clair et respectueux, en ce sens…
Des semaines se passent et aucune réponse n’est venue.
Le dialogue social, lui aussi, a souffert du Covid-19.
Les élus FO souhaitent que France Télévisions retrouve le chemin du dialogue pour tous les collaborateurs.