Devant les députés, Force Ouvrière s’oppose fermement à la suppression de France Ô Malakoff

Mercredi après-midi les députés des territoires ultramarins et de métropole ont rencontré les organisations syndicales. Cette commission s’est réunie de façon expresse pour préparer l’avenir de France Ô. Maillon essentiel de la démocratie, la chaîne doit jouer un rôle essentiel pour affirmer l’identité des Outre-mer et illustrer la réalité du quotidien. Dans son intervention, notre élu des Outre-mer Patrice Gonfier, Délégué Syndical Central Force ouvrière, a déclaré vouloir répondre à la question de Delphine Ernotte Cunci sur l’utilité de France Ô sur la TNT :

«  La TNT c’est la télé qui s’adresse à tout le monde, les jeunes, les vieux, qu’on vive à la campagne ou bien en ville. Bien sûr France Ô a toute sa place. C’est une fenêtre sur les Outre-mer ouverte à tout le monde ; un patrimoine culturel qui a toute sa place dans le paysage audiovisuel français. Nous sommes plus d’un million. Les Français, les ultramarins ont le droit de savoir ce qu’il se passe dans les Outre-mer, chez eux. Et se sentir proches de leurs compatriotes. Vous le savez, cela s’appelle la cohésion de la Nation.

Maintenant on va se dire des vérités sur France  Ô. La chaîne est victime, depuis sa création, des erreurs éditoriales portées par les directions précédentes. La dynamique actuelle  est de redonner une vraie identité outre-mer à la chaîne. Il faut revoir le contenu de cette dernière, la grille des programmes doit être purgée du recyclage de ses programmes comme  la série « Plus belle la vie ». Et toutes ces télés novelas avec lesquelles nous n’avons rien en commun. C’est pour cela qu’il faut revoir le modèle économique de France Ô.

N’oublions pas que l’identité ultramarine de cette chaîne passe certes par ses programmations mais aussi par ses collaborateurs. Malakoff ce sont plus de 300 personnes mobilisées : des journalistes, des animateurs, des techniciens, des administratifs… Qui se donnent corps et âme pour que la chaîne fonctionne.

Alors OUI nous voulons une chaîne qui parle des réalités des Outre-mer.

Et NON ce que certains s’imaginent être l’Outre-mer.

Et dans ces conditions, OUI le pari sera gagné, France Ô aura toute sa place. »

L’idée d’une disparition de notre chaîne a soulevé des protestations que certains au gouvernement n’attendaient pas. Certes, la nécessité de faire des économies budgétaires peut s’entendre, mais il ne faut pas oublier, selon Force Ouvrière, que la chaîne incarne une certaine idée du pacte républicain. Lui porter atteinte reviendrait à faire l’impasse sur sa mission de service public. La vague de mobilisation chez les parlementaires progresse et grandit. Outre les députés et sénateurs (Martinique, Guadeloupe, Nouvelle Calédonie, Guyane, Polynésie ainsi que des élus de France métropolitaine : Allier, Val de Marne), il y avait l’ancienne Ministre des Outre-mer George Pau-Langevin. Une motion a été adoptée par les membres de cette commission dont voici la teneur :

RÉSOLUTION DE LA DÉLÉGATION AUX OUTRE-MER SUR LE MAINTIEN DE LA CHAÎNE FRANCE Ô (PDF 393 Ko)