Après les tensions du CSE Central d’octobre 2022, la Présidente faisait le constat d’un dialogue social devenu difficile et qu’il était temps de se poser pour en discuter. Un séminaire sur le dialogue social a été programmé ce jour. Nous constatons que la Présidente a fait le choix de ne pas être présente. D’autres priorités sans doute. Il faut dire que les sujets de tension ne manquent pas dans l’entreprise mais nous étions encore loin du compte car dans le plus grand secret se tramait autre chose.
La découverte fin de semaine dernière d’un projet déjà bien avancé de fusion France 3-France Bleu, et d’un autre concernant Franceinfo, avec révélation d’un texte co-signé des deux présidentes de France Télévisions et Radio France, a eu l’effet d’une bombe.
De quoi parle-t-on exactement ? Du transfert de plusieurs milliers de salariés dans une filiale commune qui leur ferait perdre leur couverture conventionnelle. Allez, on repart de zéro, on renégocie un accord collectif, on redéfinit les métiers, les grilles salariales et le temps de travail, le tout à la baisse bien-sûr ? Et où est-ce qu’on signe pour acter les centaines de suppressions d’emplois « dealés » avec l’Etat et qui ne manqueront pas d’être inscrites au COM ?
Le projet sort dans la presse et les instances de FTV ne sont pas encore informées ? Mais de qui se moque-t-on ? Quel mépris des personnels et de leurs représentants.
Comment faire semblant ce jour dans une discussion de salon sur le dialogue social quand le monologue de la direction foule au pieds nos prérogatives ? Cette direction osera t-elle continuer à dérouler le projet Tempo, comme si de rien n’était ?
Mesdames, messieurs, n’y voyez rien de personnel mais nous reprendrons ces échanges sur le dialogue social lorsque ce projet de fusion sera abandonné. La présidente de cette entreprise a choisi de déclarer la guerre sociale à ses salariés. Nous allons préparer la riposte.