Lors de son récent déplacement à Pau, la Ministre de la Culture a souhaité rencontrer Elise Daycard, journaliste et représentante du personnel Force Ouvrière. Elles ont pu échanger sur la situation préoccupante des locales de France 3 et notamment sur la fermeture récente de la locale de Grenoble.
La ministre, originaire de Moselle, n’a pas pas oublié que c’est la Locale de Metz qui a subi la première fermeture « par mesure d’économie…»
Au début de l’entretien, Elise Daycard a exposé la situation objective des locales dans le Pôle Sud-ouest de France 3 : un journal de 7 minutes, 3 équipes par jour, voire 2 comme à Pau, des téléspectateurs fidèles…
L’élue DP FO a rappelé qu’en octobre dernier, les membres de la « commission des locales du pôle Sud Ouest » ont exprimé leur forte inquiétude après l’annonce des fermetures des locales pour les vacances de la Toussaint et de Noël. François Guilbeau, le directeur général de France 3 avait alors expliqué que « les locales ne rentraient pas dans la mission de service public de France 3. »
La situation de l’information locale de proximité est préoccupante
La journaliste paloise a alors demandé si dans le cadre de la renégociation du Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) qui se déroule actuellement entre le Gouvernement et la direction générale de France Télévisions, « on pourrait faire entrer les locales de France 3 dans cette mission de service public. Elle a rappelé « la vive inquiétude de tous les salariés quant aux fermetures des locales intégrées, comme celle de Grenoble. »
Aurélie Filippetti a semblé parfaitement au courant de la situation. Elle a répondu à la représentante de Force Ouvrière que le « COM allait prendre du temps » et « qu’il faut mieux agir avant … »
La locataire de la rue de Valois a précisé que des annonces étaient prévues « fin janvier, début février sur les grandes lignes stratégiques de France Télévisions », et notamment « sur le renforcement de l’info à France 3. »
« l’ADN de France 3, c’est la proximité ! »
La Ministre de la Culture a rappelé que pour elle, « l’ADN de France 3, c’est la proximité », et que par proximité elle « entend l’information locale. » Elle a d’ailleurs regretté « le double discours » au sujet de la proximité : celui qu’elle entend à Paris, et celui qu’elle constate en régions, qui est exactement tout « le contraire » : « restrictions budgétaires et fermetures des locales en fin d’année. » La ministre a expliqué que « les fermetures des locales en fin d’année » n’étaient pas dues à la baisse de la dotation de l’Etat mais « à une mauvaise gestion du pôle Sud-ouest. »
Aurélie Filippetti a donc apporté un soutien très clair aux salariés de France 3 et notamment à tous les salariés qui travaillent dans les locales.
Force Ouvrière attend maintenant de voir si les paroles suivront les actes…