Les organisations syndicales représentatives et la direction générale viennent de discuter, dans le cadre de la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO), des augmentations de salaire destinées aux salariés de France Télévisions pour l’année 2013.
La direction a annoncé qu’il n’y aura aucune mesure générale, aucune augmentation de salaire : 0 % ! Dans le même temps le Gouvernement prévoit une inflation de + 1,75 % (prévision inscrite au projet de loi de finances 2013).
La direction propose pour l’instant une simple « prime exceptionnelle de 200 € brut » (environ 156 € net) versée en une fois et destinée à l’ensemble des salariés PTA et journalistes de France Télévisions. Cette prime est non indexée pour les salariés des outremers.
Concernant les mesures individuelles, la direction a annoncé pour l’année 2013, 1954 mesures pour les PTA et 787 pour les journalistes pour une enveloppe d’un peu plus de 4 millions d’euros. Près de 70 % des salariés ne toucheront aucune mesure individuelle.
Force Ouvrière s’insurge contre ces propositions qui s’apparentent à une provocation ! Le salaire doit être la juste contrepartie du travail fourni. Or les salariés de France Télévisions ont tout subi : les réductions de personnel, la surcharge de travail en raison des non-remplacements, les nouvelles organisations, les restrictions concernant les congés, les arrêts de certains temps partiels, les déménagements, la fusion de l’entreprise, les économies drastiques, l’obligation de se former sur des nouveaux logiciels, les heures supplémentaires non payées… En récompense de leurs efforts la direction leur octroie une prime équivalent à 12 € pour les journalistes et 13 € pour les PTA /mois, le prix d’une salade composée…
Le pouvoir d’achat s’effondre de jour en jour malgré les promesses gouvernementales. Les hausses se multiplient : les prix à la consommation (+ 0,8 %) ; les loyers, l’énergie, le transport, les assurances, les mutuelles…
FO revendique une augmentation générale de 2 % pour tous les salariés et une augmentation de la prise en charge de la part patronale sur la mutuelle obligatoire.
Le syndicat s’offusque de découvrir qu’au moment où les salariés doivent de nouveau se serrer la ceinture, le nombre de parts variables destiné aux managers va augmenter afin de gérer la transposition : un scandale !
Une nouvelle réunion concernant les augmentations de salaire est prévue ces prochains jours. Il ne faut pas s’attendre à des miracles.